La vie n’est pas un jeu.
Avancer chaque jour donne l’impression de se balader sur un ring, instable, qui bouge, où tous les coups sont permis. J’ai toujours refusé de monter sur ce ring, quitte à me prendre de lourdes claques. Dernièrement une lectrice me disait que nous, les auteurs, nous jouons avec les gens, grâce à nos mots. C’est impossible car au final, nous ne faisons que fantasmer, c’est à dire inventer une histoire qui n’existe pas, faire l’amour avec une personne qui ne nous aime pas dans la réalité, créer un monde imaginaire où il est important de ne pas se perdre. Quoi de mieux qu’être auteur pour être comblé par les mots ? Personnellement, je ne joue pas avec les lecteurs, j’ai trop de respect pour eux. Je me contente de les emporter dans mon imagination, de les faire danser sur des partitions qui chantent mes mots.
Je déteste le jeu par excellence, je déteste autant les jeux vidéos (ouille, je vais me faire des ennemis), que les jeux de société ou les jeux de rôles. Non parce que j’ai peur de perdre, mais à l’inverse parce que je n’ai pas ce besoin de gagner. Le monde d’aujourd’hui est bien difficile, il fait mal, il pince fort. Les coups se font toujours par derrière. Je refuse une fois encore de me fondre dans la normalité. Tans pis si j’y perds en crédibilité. Je vais juste me contenter d’être ce que je suis, un peu comme ma Nadia, une personne qui essaie juste de faire du bien, et qui est désolée si parfois cela a ripé, si parfois le voile s’est déchiré, si parfois mes pas ont dérapé. J’essaie de tenir debout, même si c’est loin d’être simple, je refuse d’entrer dans l’arène du jeu de la vie où tous les coups sont permis.
Entrez juste dans mon monde, celui de mes romans …. Extrait manuscrit en cours @
«
Je ne l’attendais pas celui-là. Je savourais ma paix. Je pensais naïvement que le bien avait triomphé, et bien non, je m’étais trompé. Je l’ai même pas venu venir. J’avais pourtant ressorti mes tubes de couleurs afin de peindre mes émotions sur la toile. J’étais heureux de rien, juste de l’air que je pouvais respirer. Et puis tout s’est écroulé. Il a suffi d’un coup derrière la tête, un acte insensé, qui m’a plongé de nouveau dans les flots noirs du passé.
J’avais pourtant cru trouver du sens dans un non-sens, et le jeu de cartes s’est effondré. Comment ai-je pu une fois encore m’être ainsi fourvoyé? »
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