La peur du plagiat est-elle justifiée ?
Qu’est-ce que le plagiat ? C’est l’usurpation, intentionnellement ou non, de textes ou d’extraits de textes, appartenant à une autre personne, acte qui est une violation de la propriété intellectuelle d’autrui. Être auteur, c’est prendre ce risque, car malheureusement, « la copie » d’un style est classique dans le monde de l’édition.
Tout auteur a peur du plagiat, bien entendu, c’est pour cette raison que la plupart d’entre nous protégeons nos écrits. Ce blog, par exemple, est protégé par copyright, ce qui n’empêche aucunement des tierces personnes de recopier des extraits ( même si le « copier-coller » est impossible) voire des passages entiers. Régulièrement sur les réseaux sociaux, je vois des citations (souvent celles relatives à mes romans parlant d’amour) ou des reproductions totales de mes articles sur la maladie d’Hashimoto.
Parfois, cela m’agace, je l’avoue, je me dis que les gens manquent d’imagination, à d’autres moments, je me dis que c’est parce que mes mots touchent, et ça c’est bien. Devrais-je plus m’en offusquer ? J’entends certains collègues de plume parler de vol, mais en est-ce vraiment un ? Si l’autre reproduit l’intégralité d’un roman, alors bien sûr, c’est un vrai plagiat, mais sortir des phrases ou des paragraphes pour toucher l’âme d’un amoureux, je trouve cela plutôt flatteur.
Une lectrice m’écrivait après avoir lu « 5 Secondes » en avril dernier, qu’elle avait utilisé mon roman pour renouer avec l’amour de sa vie en lui envoyant des lettres avec mes extraits. Allais-je me fâcher et lui dire que ces mots n’appartiennent qu’à moi ? Que mes personnages ne doivent pas nouer une relation avec « son amant à elle » ? Au contraire, j’ai tendance à penser que l’inspiration est une donnée universelle. En clair, je ne peux être la seule à cet instant, avoir l’idée ? Peut-être suis-je simplement la seule à la mettre sur papier et à la publier à ce moment précis ?
Les mots sont faits pour être partagés, véhiculés, ils ne doivent jamais restés figés. Dernièrement, j’ai même vu une personne inconnue partager « mes phrases » sans se les approprier, avec de jolies images, une publicité indirecte d’une parfaite inconnue, flatteur au final, même si le respect aurait voulu de m’en avertir. Une manière de savoir que l’on est « reconnue » dans ce milieu faute d’être connue.
Alors au final, plagier mes textes pour faire votre propre roman, non, je préfère que vous évitiez, mais pour vos combats pour la reconnaissance d’Hashimoto, pour vos lettres d’amour, vous avez mon autorisation. Mes mots sont destinés à faire du bien, à offrir une pensée positive, et cela passe par le partage alors quoi de mieux pour se sentir heureux ?
Quand s’est fait sans s’approprier les mots, ouais, c’est une belle reconnaissance. Mais bon y a des limites et faut que ça soit clair. on peut être inspiré, faire passer des mots, les utilisés pour son bonheur mais pas les voler pour les publier… J’avoue que moi aussi « 5 secondes » enfin « 1 seconde » pour ma part s’est imposé en moi comme inspiration de la fin d’un chapitre… Tu inspires !!!