Le temps, cet ennemi .
Qui n’a pas un jour de pluie fixé quelques minutes une pendule anticipant le mouvement des aiguilles ? Sensation presque irréelle de sentir ainsi ce temps qui passe, vite, tellement vite, que l’on ne peut rien faire pour le stopper. « Tu n’as qu’à casser la montre » me disait, cet été, ma petite-fille. Et si c’était si simple ! Je me souviens avec nostalgie d’une époque où j’avais du temps. Je m’occupais de mes enfants, je ne travaillais pas, Internet n’existait pas. Et puis, notre société a changé, nous nous retrouvons de plus en plus sollicités par les tentations qu’offre le modernisme, la profusion de sites nous permettant de nous cultiver, l’abondance de séries télé (pour quelqu’un comme moi qui ai toujours été fan de cinéma, c’est une mine d’or), les contacts sur les réseaux sociaux, qui s’avèrent un véritable enrichissement. Tout cela en plus de la vie ! Je suis face à une terrible constatation, je n’ai plus de temps. Entre ces plaisirs énoncés, ma plume qui s’agite, ma famille qui reste ma priorité, mes livres à lire. Je n’ai plus de temps, et j’ai bien souvent envie de secouer le sablier et de le renverser, juste pour gagner encore quelques minutes de plus. Alors, en attendant le moment béni où je serai en fin de carrière, pas encore demain, je cible ce temps, coupant mon téléphone le week-end, n’allumant pas mon PC sauf si j’ai un mail de travail à expédier, me limitant à un passage rapide sur les groupes ou les sites, afin de ne pas couper ce lien indispensable en tant qu’auteure, mais également très phagocytant.
Il n’empêche que j’aurais bien envie tout de même d’oublier, ne serait-ce que quelques jours ma montre dans le sable, et de ne vivre qu’au grès du Temps, celui de mon âme.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.