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( 22 novembre, 2017 )

Insensible car pas de larmes ?

Voilà encore un raccourci vite fait. Je dirais même l’inverse, plus on est sensible, et plus on va se revêtir d’une armure qui va nous isoler des douleurs extérieures, et nous empêcher de pleurer. Les larmes ne sont pas nécessairement signe de sincérité. J’ai connu des personnes abusant des larmes, pleurant dès qu’elles étaient contrariées, les utilisant pour arriver à leur fin. Et d’autres, le coeur vrillé par la douleur qui n’arrivait plus à verser une seule larme parce qu’elles avaient trop pleuré.

Preuve en est le jeune enfant qui va très vite découvrir qu’en versant quelques larmes, il va obtenir la sucette tant convoitée. Certains adultes n’ont pas abandonné ce mode de fonctionnement, alors que d’autres vont réfréner leurs émotions.

Prenons l’exemple d’un deuil. Vous aurez selon les coutumes, selon l’éducation, des réactions différentes pas toujours en rapport avec la véritable peine. Je me souviens des obsèques de mon fils, je n’avais plus de larmes, j’étais comme anesthésiée, comme si la douleur avait été tellement forte qu’elle m’avait volé toute émotion. Non loin, une dame que je ne connaissais pas pleurait à chaudes larmes en faisant de grands bruits. Elle n’avait jamais croisé mon enfant, ni personne de la famille, se trouvant juste là «  par relation indirecte ». Je ne dis pas qu’elle n’éprouvait pas de la peine, ce deuil l’avait peut-être ramenée à un évènement de son propre vécu. Simplement, elle l’exprimait avec plus de force, ce qui ne voulait aucunement dire plus de sensibilité.

Personnellement, j’ai été éduquée dans la retenue émotionnelle. Chez nous, on ne pleurait pas, on ne criait pas, on devait toujours restés maîtres de ses émotions. Pas simple pour une enfant emphatique comme moi, qui absorbait sans cesse les émotions des autres. J’ai donc appris à ne pas pleurer comme on apprend à lire ou écrire. C’est ainsi que face aux coups de la vie, j’ai toujours très vite tourné la page, m’évitant de penser aux coups bas ou aux trahisons afin de ne pas souffrir. Une illusion, bien sûr, mais sécurisante. Une grave erreur, car le corps, lui, ne s’y trompe pas. Il encaisse, mal, et c’est lui qui pleure de l’intérieur. Et un corps qui pleure est bien pire que des larmes qui coulent.

« Ne reportez jamais à demain les larmes que vous pouvez pleurer aujourd’hui. La haine se soulage, la peine se pleure et les échecs s’analysent et s’assument, mais ne se cachent pas. »

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( 21 novembre, 2017 )

La souffrance peut-elle amener à la folie ?

 

Je me pose souvent la question lorsque je vois le nombre de personnes qui débloquent régulièrement dans notre société. Des individus ordinaires, des gens « biens » dont nous découvrons soudainement que ce sont des pédophiles, des violeurs, des personnes violentes. Le monde alors s’écroule. Cette terrible image obscurcit notre réalité. Ce voisin que nous pensions si gentil, ce jeune en qui nous avions confiance, la folie les a happés sans rien dire, sans signe annonciateur. Je ne suis pas psychiatre, mais j’ai l’impression que nous sommes tous fous. Dernièrement un éminent médecin expliquait que longtemps une personne dépressive avait été considérée comme folle et directement internée .

La frontière entre folie et maladie est donc très fine, et hormis la vraie folie pouvant occasionnée des actes de violence, de nombreux « malades » se retrouvent surtout en danger pour eux-mêmes. Nous vivons un siècle où le burn out n’est pas qu’un euphémisme. Tension, douleurs dorsales, crises de larmes, décourageant, quelle profession n’a été pas touchée au moins un jour par an ?

Ce sentiment d’être arrivé au bout de la course, d’avoir tout donné, trop donné, pour rien au final. On ne cesse de parler de faits divers dans les médias,  cet homme pris d’un coup de folie qui aurait disséminé sa famille. Je n’en suis pas plus surprise que ça. Des personnes adorables se changent parfois en monstres d’un claquement de doigts, et les raisons en sont diverses, la fatigue, le manque d’argent, les frustrations que les hommes d’aujourd’hui doivent gérer, souvent seuls. Coupables ? La société est vraiment coupable, les médecins qui n’aident pas assez ces personnes.

Dépression, psychose, mal-être, le jugement tombe tel un couperet, le regard des autres fait mal, l’incertitude, la chute avec cette sensation de ne pas pouvoir s’accrocher à une raison suffisante pour survivre. J’ai rencontré ces dernières années beaucoup de personnes dépressives, et je compatis à leur douleur, même si parfois pour certains cela pourrait effectivement s’apparenter un simulacre inconscient de folie, un besoin de reconnaissance, un narcissisme avancé qui cherche à entraîner les autres avec eux afin de ne pas être seuls.

Je pense effectivement que la souffrance peut plonger une personne même la plus stable dans la folie. Est-elle excusable pour autant ? Devons-nous cautionner ses dérives ? Ses manipulations ? Ses mensonges ?

En vieillissant, je suis beaucoup plus tolérante qu’avant, et j’ai tendance à me dire que nous sommes tous fous, selon nos propres critères, selon notre propre civilisation, selon notre idéologie. Et nous, les écrivains, je crois que nous avons cette petite folie qui nous est bien propre, pas bien méchante, juste trop proche du rêve, qui nous fait peindre des nuages en couleurs. Et ce petit grain de folie, franchement, pour rien au monde je n’y renoncerai, car il ne fait du mal à personne, juste à moi qui continue de danser à mon âge sur mes mots.

 

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( 20 novembre, 2017 )

La peur du plagiat est-elle justifiée ?

 

Qu’est-ce que le plagiat ? C’est l’usurpation, intentionnellement ou non, de textes ou d’extraits de textes, appartenant à une autre personne, acte qui est une violation de la propriété intellectuelle d’autrui. Être auteur, c’est prendre ce risque, car malheureusement, « la copie » d’un style est classique dans le monde de l’édition.

Tout auteur a peur du plagiat, bien entendu, c’est pour cette raison que la plupart d’entre nous protégeons nos écrits. Ce blog, par exemple, est protégé par copyright, ce qui n’empêche aucunement des tierces personnes de recopier des extraits ( même si le « copier-coller » est impossible) voire des passages entiers. Régulièrement sur les réseaux sociaux, je vois des citations (souvent celles relatives à mes romans parlant d’amour) ou des reproductions totales de mes articles sur la maladie d’Hashimoto.

Parfois, cela m’agace, je l’avoue, je me dis que les gens manquent d’imagination, à d’autres moments, je me dis que c’est parce que mes mots touchent, et ça c’est bien. Devrais-je plus m’en offusquer ? J’entends certains collègues de plume parler de vol, mais en est-ce vraiment un ? Si l’autre reproduit l’intégralité d’un roman, alors bien sûr, c’est un vrai plagiat, mais sortir des phrases ou des paragraphes pour toucher l’âme d’un amoureux, je trouve cela plutôt flatteur.

Une lectrice m’écrivait après avoir lu « 5 Secondes » en avril dernier, qu’elle avait utilisé mon roman pour renouer avec l’amour de sa vie en lui envoyant des lettres avec mes extraits. Allais-je me fâcher et lui dire que ces mots n’appartiennent qu’à moi ? Que mes personnages ne doivent pas nouer une relation avec « son amant à elle » ? Au contraire, j’ai tendance à penser que l’inspiration est une donnée universelle. En clair, je ne peux être la seule à cet instant, avoir l’idée ? Peut-être suis-je simplement la seule à la mettre sur papier et à la publier à ce moment précis ?

Les  mots sont faits pour être partagés, véhiculés, ils ne doivent jamais restés figés. Dernièrement, j’ai même vu une personne inconnue partager « mes phrases » sans se les approprier, avec de jolies images, une publicité indirecte d’une parfaite inconnue, flatteur au final, même si le respect aurait voulu de m’en avertir. Une manière de savoir que l’on est « reconnue » dans ce milieu faute d’être connue.

Alors au final, plagier mes textes pour faire votre propre roman, non, je préfère que vous évitiez, mais pour vos combats pour la reconnaissance d’Hashimoto, pour vos lettres d’amour, vous avez mon autorisation. Mes mots sont destinés à faire du bien, à offrir une pensée positive, et cela passe par le partage alors quoi de mieux pour se sentir heureux ?

( 20 novembre, 2017 )

Et les malades, bordel !

 

Vivre avec une maladie invisible n’est pas un cadeau. C’est même un fardeau. Elle ne se voit pas, elle ne se comprend pas, pour les autres , elle n’existe pas. Nous l’avons vu avec l’affaire du nouveau Levothyrox, elle n’est même pas comprise par tous les médecins, par tous les pharmaciens, et par notre ministre de la santé, c’est encore pire. Nous nous trouvons face à une guerre de laboratoires avec un seul enjeu, l’argent  que cela va rapporter à ces industries pharmaceutiques déjà blindées de tunes.

Et les malades dans tout ça ? Qui pense à eux ? Qui s’intéressent à leur mal-être ?

Quand on voit le nombre de patients dont le généraliste s’est juste contenté de ricaner, j’ai envie de dire, l’heure est grave.

Il faut couper la langue aux préjugés, aux idées reçues négatives, cesser de croire que les malades sont hypocondriaques et se plaignent tout le temps. C’est faux ! Personnellement, je n’ai jamais renoncer à savourer la vie, à continuer à aller jusqu’au bout de mes défis et pourtant, depuis que j’ai la maladie d’Hashimoto, mon corps me limite beaucoup plus fréquemment, m’incitant à ralentir là où j’étais une boule d’énergie. Cela ne veut pas dire pour autant que j’ai cessé de vivre, au contraire. La première année où j’ai découvert ma maladie fut horrible, j’étais un vrai zombie, somnolente, n’arrivant même plus à monter les escaliers dans mon école, gonflée comme une bonbonne, jaune citron tellement mon foie ne fonctionnait plus, perdant mes cheveux par poignées. Ah cette année 2014 fut une des plus terribles à vivre ! Je crois que ce furent les ratés de mémoire et la concentration impossible les pires, un handicap impensable dans ma profession. Imaginez une seconde comment tenir une classe de trente élèves turbulents de dix ans alors que vous ne tenez vous-même pas debout ? Je devais me faire violence à chaque instant, sans craquer, en gardant le sourire. Je rentrais chez moi et m’effondrais de fatigue, et très souvent m’endormais. De l’extérieur ? J’étais toujours « moi », mais à l’intérieur, je n’étais plus rien, juste une thyroïde qui se détruisait. Rares sont les personnes sur mon lieu de travail qui étaient au courant. Orgueil quand tu nous tiens ! Même l’idée de m’arrêter me paralysait comme si je donnais la victoire à cette maladie irréversible. Et puis après tout, ce n’était pas un cancer, alors je me devais d’être debout. J’ai vécu dans un brouillard durant plus de deux ans, jusqu’à une stabilisation parfois encore remise en question pae vagues, car Hashimoto n’est pas qu’une simple hypothyroïdie. C’est long deux ans à souffrir en silence, à ne pas vouloir perturber sa propre famille, à ressentir des coups de blues, des moments où l’on a envie de tout envoyer valser. Seulement, j’aimais trop la vie pour m’enfoncer définitivement .

Quatre ans après, je ne cesse de me lancer des défis littéraires, de croire en l’avenir, de savourer chaque petit plaisir, en particulier les vacances. J’évite tout ce qui peut-être stressant. Je m’éloigne des sources d’ennuis (si je peux), du bruit ( que personne ne rigole, car le bruit en classe, c’est l’enfer quotidien). J’apprends à gérer mes émotions, à bloquer les énergies négatives, à vivre pacifiquement. Je me préserve afin de conserver ce qui me semble le plus important, ce plaisir de vivre.

Et surtout je me bats aux côtés de ceux qui souffrent, qui découvrent leur maladie.

Ne nous leurrons pas, dans dix ans, le nombre de patients aura doublé. Il suffit de regarder les cochonneries que l’on nous met dans l’eau, les centrales comme dernièrement en Russie dont les nuages toxiques « sont anodins ». À qui veut-on faire croire une telle ineptie ! Hier c’était Tchernobyl, dont le nuage nous a contournés. N’empêche que mon fils de trois ans est décédé d’un cancer incurable du à ce nuage qui n’existait pas. Et demain, ce sera quoi ?

Voilà pourquoi je me bats aux côtés de l’association l’envol du papillon. Nous sommes une petite structure. Nous ne voulons pas concurrencer les grosses associations qui ont tout notre respect. Nous voulons juste être là si on a besoin de nous.

J’étais certainement prédisposée à cette fichue maladie. J’aurais pu l’avoir dans vingt ans. Un choc l’a fait surgir avec violence. J’ai fait le deuil depuis déjà plus de trois ans des raisons qui m’ont poussée à me détruire. Je l’accepte, j’essaie de me pardonner d’avoir été si naïve, mais surtout, je me refuse à cesser de vivre parce que j’ai une maladie invisible. Je le redis, c’est un fléau, mais contre un fléau, notre seule arme, c’est la pensée positive, l’entraide, la solidarité.

Alors les papillons, nous sommes là ! Famille, médecins, soignants, amis, tous.

Rejoignez-nous nombreux, et ensemble, nous essayerons de garder ce grand navire sur cette mer agitée.

 

https://www.facebook.com/associationmalades/

 

( 20 novembre, 2017 )

Le temps, cet ennemi .

Qui n’a pas un jour de pluie fixé quelques minutes une pendule anticipant le mouvement des aiguilles ? Sensation presque irréelle de sentir ainsi ce temps qui passe, vite, tellement vite, que l’on ne peut rien faire pour le stopper. « Tu n’as qu’à casser la montre » me disait, cet été, ma petite-fille. Et si c’était si simple ! Je me souviens avec nostalgie d’une époque où j’avais du temps. Je m’occupais de mes enfants, je ne travaillais pas, Internet n’existait pas. Et puis, notre société a changé, nous nous retrouvons de plus en plus sollicités par les tentations qu’offre le modernisme, la profusion de sites nous permettant de nous cultiver, l’abondance de séries télé (pour quelqu’un comme moi qui ai toujours été fan de cinéma, c’est une mine d’or), les contacts sur les réseaux sociaux, qui s’avèrent un véritable enrichissement. Tout cela en plus de la vie ! Je suis face à une terrible constatation, je n’ai plus de temps. Entre ces plaisirs énoncés, ma plume qui s’agite, ma famille qui reste ma priorité, mes livres à lire. Je n’ai plus de temps, et j’ai bien souvent envie de secouer le sablier et de le renverser, juste pour gagner encore quelques minutes de plus. Alors, en attendant le moment béni où je serai en fin de carrière, pas encore demain, je cible ce temps, coupant mon téléphone le week-end, n’allumant pas mon PC sauf si j’ai un mail de travail à expédier, me limitant à un passage rapide sur les groupes ou les sites, afin de ne pas couper ce lien indispensable en tant qu’auteure, mais également très phagocytant.

Il n’empêche que j’aurais bien envie tout de même d’oublier, ne serait-ce que quelques jours ma montre dans le sable, et de ne vivre qu’au grès du Temps, celui de mon âme.

 

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( 19 novembre, 2017 )

L’arène du monde de l’édition.

 

La comparaison n’est pas exagérée, la course à l’édition relève d’un vrai combat dans une arène antique où tous les coups sont permis. Avant, lorsque je n’étais qu’une lectrice, ce milieu s’apparentait pour moi à un sapin de Noël avec des dizaines de cadeaux. Je portais des yeux émerveillés sur ces auteurs en dédicace que je croisais lorsque je venais en visiteur au salon de Paris. Et puis, j’ai plongé dans la marmite, avec ma naïveté légendaire, et je me suis brulée. L’eau était bouillante.

Écrire n’est pas au final le plus difficile. Tout le monde peut écrire, je dirais même tout le monde doit écrire. Cela fait du bien à l’âme. Ensuite, il faut se préparer à sauter dans la fosse aux lions, car l’enjeu est de taille : être lu, et pour certains, tous les coups sont permis.

Je n’ai plus l’âge, ni l’envie ni la santé pour ces combats stupides, je n’écris pas pour vivre, juste par passion, et pour aider si mes mots ont ce mince pouvoir. Pourtant, bien malgré moi, j’ai été poussée dans cette arène, sans armure, avec juste l’innocence d’un auteur débutant.

Je suis retrouvée confrontée aux guerres des diverses maisons d’édition, au mépris d’un certain milieu face à des « petits auteurs », aux mensonges de certains, aux promesses d’autres, à la jalousie d’auteurs refoulés, ou d’auteurs vendant moins bien. Depuis 2014, j’ai traversé une tempête éditoriale digne d’un cyclone, sans pourtant couler, sans accepter de me renier, et sans rendre l’agressivité que parfois je recevais en pleine face. J’ai quitté « ce ring » sans regrets, choisissant de varier mes choix éditoriaux, renonçant à certains engagements malsains, à certains contacts superficiels.

Aujourd’hui, je fais partie de ces auteurs atypiques multi-éditions, et je revendique ce choix, celui de conserver ma liberté de penser.

Je ne serai jamais un auteur de best-seller, je le sais déjà, car je me refuse à me fondre dans un moule. Je refuse de jouer les groupies d’une maison d’édition, de voir mes textes réécrits par d’autres, je refuse de me plier aux « trucages » de certains prix littéraires joués d’avance. Je me refuse surtout de rentrer dans des histoires de chiffres, de faux commentaires, de fausses chroniques. Je me moque d’avoir un petit lectorat, le mien n’est pas si petit au final, mais fidèle, sincère, et qui n’hésitera pas à me dire simplement si j’ai raté mon roman, même si ce n’est jamais agréable, je reste persuadée que c’est nécessaire. Nous avons tous droit à l’erreur. J’ai assisté ces dernières années à des dérives qui m’ont laissée avec un goût de cendre. Des romans dénigrés par derrière et encensés par devant. Comme si le monde de l’édition était celui des Bisounours.

Il est temps de casser les idées reçues. Il n’y a pas que les grandes maisons d’édition qui peuvent faire vivre un livre, j’ai découvert des pépites dans des petites ME et dans l’auto édition. Tout livre a la possibilité d’être un jour un coup de coeur, « un slip » comme dirait la terrible chroniqueuse Séverine. Je pense qu’il est temps de renoncer à l’arène, aux guérillas mesquines pour démolir un roman. C’est très à la mode en ce moment de mettre un commentaire négatif sur Fnac ou Amazon pour descendre le livre, de créer de faux profils FB ou Linkedlin pour rabaisser un auteur ou pour faire de la fausse publication, ou à l’inverse pour l’encenser. Il ne se passe pas une semaine sans que l’on dénonce une de ces pratiques.

Je m’insurge contre cette réalité. Chaque livre a sa chance ! Chaque lecteur doit pouvoir choisir de façon impartiale.

Il n’y a pas de combat à avoir. La lecture doit rester ce qu’elle a toujours été un plaisir.

J’ai l’immense chance d’avoir de bons amis auteurs, qui possèdent les mêmes valeurs que moi, avec qui j’ai le plaisir d’échanger avec sincérité. Je crois qu’au final, c’est la plus belle leçon que peut donner la vie. Même dans une marmite bien trouble, il reste les mets épicés à savourer ensemble. Mes lecteurs, mes lectures, nous sommes tous dans la même marmite, et c’est génial .

 

Pour mémoire

Juste une seconde sur Kindle

H et la plume de l’espoir édition Edilivre sous peu

Rouge nouvelle édition chez Evidence Editions fin Novembre

Pourpre chez Evidence Editions décembre

 

Juste pour le plaisir !

( 19 novembre, 2017 )

Le doute avant la sortie d’un roman

Tic tac tic tac … Les aiguilles avancent vite, trop vite, Le doute de l’écrivain, nous avons tous à y faire face un jour, parce qu’il existe, qu’on le veuille ou non, telle une micro particule, bien présente. Par moment, il nous vrille l’estomac, nous incite à refouler nos larmes, à apercevoir l’image de la peur, celle d’échouer. La page blanche, je n’ai jamais connue, peut-être parce que j’ai trop de mots en moi qui doivent sortir, tant d’histoires à inventer, tant de personnages à faire vivre, tant de bonheur à réaliser. Le doute par contre, je ne cesse d’y penser surtout en pleine relecture avant publication de Pourpre. Pourquoi pour ce livre me tient-il tant à coeur, alors que j’en ai publié de nombreux avant ?

Justement, parce que j’ai écrit beaucoup de romans policiers, genre littéraire complexe qui demande une intrigue unique qui n’a jamais été écrite, je m’interroge. Vais-je encore surprendre mes lecteurs ? Est-ce que mon roman sort de l’inhabituel, mais le doute reste là. Ce roman sera-t-il crédible ? Intéressera-t-il des lecteurs ?

Ce doute pourtant bénéfique permet de se remettre en cause, de se poser les bonnes questions, de s’interroger sur notre propre relation avec les mots, avec ce qui nous pousse à écrire. Personnellement, l’encre coule à la même vitesse que le sang dans mes veines, sans penser, sans préparation, ils s’inscrivent comme une réalité. Je ne sais jamais s’ils sont bons, je n’ai pas cette confiance absolue dans mes écrits, je doute, mais je garde en moi cette volonté de ne pas lâcher. Nous avons tous à un moment donné un sentiment de découragement, certains auront « une non-envie » d’écrire. Il ne faut pas s’en inquiéter, cela revient toujours un jour, sans crier garde.

Alors, Pourpre va-t-il atteindre son objectif ? Vous seuls, mes lecteurs pourrez me le dire. Quant à H dont je viens de renvoyer le BAT, aura-t-il quelques lecteurs ou ne serai-je jamais une auteure jeunesse ? Bientôt vous me direz tout …

( 19 novembre, 2017 )

L’amitié est-elle toujours réciproque ?

Nous avons tous besoin d’amis pour nous construire. Nombreux psychiatres ont fait la constatation que la plupart des psychopathes n’ont eu que très peu d’amis, n’en éprouvant pas le besoin. Nous avons besoin d’amis sur qui compter, car seuls, nous ne sommes rien. Des amis « vrais » pour nous, qui ne posent pas de questions, qui nous prennent dans leurs bras juste pour nous soutenir. Ce sont des vrais amis.

Et puis, il y a les autres, ceux qui se disent nos amis simplement pour combler un vide, ceux qui ne sont là que pour raconter leurs petites misères, pour demander conseil, pour combler leur propre manque d’amour familial ou leurs blessures du passé. Ceux-là ne sont pas de vrais amis, ce sont même, pour certains, des personnes nocives qu’il faut fuir avant d’être avalés. Nous en rencontrons tous dans notre vie, ces personnes qui nous bombardent de sms ou de mails quand elles vont mal, et le jour, le seul jour, où nous avons besoin d’un retour, d’un geste de pure confiance, il n’y a plus personne.

Ne croyez pas que seuls les jeunes sont égoïstes, ce comportement est de plus en plus courant dans notre société où chacun veut que l’on pense comme lui, que l’on réagisse comme lui.

Parfois, je me demande ce que je fais encore dans ce monde, certainement trop gentille, je fais spontanément confiance, et je me retrouve trop souvent face à « de faux amis » que j’aide, que je remets sur pied. Ces amies toxiques, je n’en veux plus, j’ai donné, je choisis les vraies amitiés, celles qui ne demandent rien, qui savent sans rien dire, qui n’ont pas besoin d’être là tout le temps, mais qui sont comme notre ombre prêt à nous rattraper si on trébuche, la main tendue si on tombe. Ces amies qui ne jugent pas, qui ne critiquent pas, qui nous aiment pour ce que nous sommes vraiment avec nos faiblesses, nos défauts, nos failles.

Les vraies amitiés se basent sur l’authenticité, la confiance, la sincérité. Je suis très fière d’avoir de vrais amis qui se reconnaîtront et j’espère qu’ils sont également fiers de notre amitié.

 

( 18 novembre, 2017 )

Être, simplement être.

Qu’est-ce qui nous définit ? Notre âge ? Notre profession ? Nos valeurs ? Notre physique ? À cette question 72% sur mon blog ont répondu le travail, n’est-ce pas amusant quand on sait que la moitié des français ne font pas le travail qui leur plait. Ensuite, ce sera notre façon de vivre, nos relations, et en tout dernier, ce seront nos idées.

Je me souviens d’un couple qui dès notre premier contact s’égosillait à m’expliquer qu’ils étaient tous deux d’une très haute profession, et que moi, petite institutrice, je n’étais pas grand chose à côté. Inutile de vous dire qu’il n’y a pas eu de second contact. Je déteste m’imposer, et j’ai conscience que face à l’intelligence convaincue de sa supériorité, je ne pouvais trouver une petite place.

Comme si appartenir à un univers les définissait, alors que cela les a simplement réduit à un « paraître », ce qu’ils étaient certainement au final, dans leur vie.

Trop de personnes agissent ainsi. Dans le monde de l’édition, c’est du pareil au même , un peu à l’image du monde politique. Il faut faire des choix, un tri minutieux, car ayant croisé des éditeurs et des écrivains qui se fondent dans ce même moule, à chaque fois, je n’ai eu qu’une envie, leur hurler qu’ils ne sont pas leurs écrits, qu’ils sont bien plus que cela « des personnes qui sont ». Et plutôt que de se cacher derrière un miroir sans tain, Être, c’est être ce que l’on est vraiment, et je crois que ce serait bien si on n’essayait pas d’être autre chose pour « ne pas être »

( 17 novembre, 2017 )

Et si Hashimoto offrait l’espoir …

H et la plume de l’espoir. Grosse émotion pour ce minuscule livre qui sera à 6,50€.

Un peu comme « Hashimoto mon amour », ce livre a une histoire, celle d’une mère en détresse qui m’envoya une sorte de SOS. Son fils de l’âge de mes élèves venait d’être diagnostiqué Hashimoto après deux ans de galère. À l’école, les enseignants l’avaient trouvé paresseux, le punissant sans cesse car il oubliait ses leçons apprises, rejeté par ses camarades. Je m’étais pourtant juré de ne plus tomber dans l’empathie qui à chaque fois me joue des tours, seulement les mots ont jailli. Un peu comme si je peignais une aquarelle ( comme les illustrations de Marie Texier), j’ai dessiné une histoire, essayant d’être le plus proche de ce que pourraient comprendre des enfants.

Je ne suis pas auteure jeunesse, mais je devais aller jusqu’au bout. Ce fut difficile. Je ne suis pas certaine du résultat, peu importe. Comme vous le savez tous, je ne suis pas une grande courage, préférant mon terrier à l’agressivité de ce monde. Me battre pour moi, je n’y suis jamais arrivée, mais pour une cause, je fonce. Et là, c’est une cause juste.

Un jour, il y a des années, un ami m’avait dit que je marchais sur l’eau, malheureusement, je n’ai pas une Hashimoto classique, et vu sa destruction rapide, je dois me battre au quotidien pour mener une vie calme car d’autres maladies auto-immunes pointent leur nez au moindre stess, et être enseignante n’est pas exempt de stress !

Je me contente donc de faire la planche faute de marcher sur l’eau, mais je ne pouvais pas laisser un enfant se noyer, et je n’avais plus que mes mots pour l’aider.

Ce livre est donc destiné à des familles afin qu’elles puissent oser aborder le thème du harcèlement scolaire, de la douleur d’être rejeté, et bien sûr de la nécessité d’un diagnostic précoce d’une maladie thyroïdienne, car cela n’arrive pas qu’aux adultes. De plus en plus d’enfants sont touchés.

J’espère de tout coeur que des dizaines d’adultes vont commander ce petit livre dans quinze jours sur le site Edilivre pour l’avoir au pied du sapin, afin que ce bouche à oreille, qui ne fonctionne toujours que pour répandre des rumeurs ou des ragots, puisse pour cette fois aider vraiment ceux qui en ont besoin.

Je crois dans ce combat, je crois dans la solidarité des malades, et je crois surtout dans l’innocence des enfants. Aidons les à ouvrir les yeux … Afin que des petits H ne souffrent plus jamais d’un tel rejet.

 

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