( 3 décembre, 2017 )

Pourquoi est-il si difficile de dire « non » ?

Savoir dire « non », c’est se respecter, cela semble simple, juste un mot de trois lettres que les gosses de deux ans lancent avec ferveur à n’importe quel moment. Et pourtant, adultes, dire non est bien plus compliqué. Dire non, c’est se mettre en danger, c’est s’opposer à l’autre ce qui demande parfois un effort surhumain, c’est surtout prendre une position irrévocable. Seulement, cela va aussi ouvrir une brèche, celle où nous allons être jugés, où notre choix pourra être critiqué.

Dire non est difficile, compliqué, et pourtant, une nécessité.

J’ai toujours eu beaucoup de mal à dire non à mes amis, ne voulant pas faire de peine, n’ayant surtout pas envie de m’affronter. Apprendre à ne plus être la bonne poire de service qui dit « oui » à tout, cela s’apprend. C’est un parcours du combattant, car c’est tellement plus facile de dire ce que l’on attend de nous. Le « non » implique de s’en vouloir de ne pas avoir été ce que l’on attendait. À dire toujours « oui », on en arrive à oublier nos propres désirs. Le « non » est pourtant indispensable, car notre monde regorge de manipulateurs, prêts à tout pour prendre le pouvoir, pour se prouver qu’ils existent.

Il est important de faire que des choix que l’on désire vraiment, même si cela concerne quelqu’un que l’on aime. Si l’autre nous apprécie à notre juste valeur, il comprendra notre refus, et cela n’impliquera pas d’être rejeté, il comprendra nos raisons. Je pense entre autre à ceux qui s’accrochent à un contrat qu’ils ne veulent pas rendre, à une histoire inventée qu’ils ne veulent pas changer, à une impossibilité non comprise.

On ne peut apprendre à dire « non » que lorsque l’on est sûr de soi, certain que nous n’allons pas faire deux pas en arrière à la première bourrasque, et surtout ne pas pour autant le faire avec violence.

Oser dire « non », c’est ne pas avoir peur de qui nous sommes, avoir confiance en nous, et surtout se respecter. C’est un pas parfois difficile à faire, mais on peut y arriver, j’ai réussi à dire « non » à de nombreuses personnes nocives qui me phagocytaient. J’ai eu du mal, car ces mangeurs d’énergie savent comment faire pour jouer sur notre empathie. Je ne dis pas que j’ai totalement réussi, mais j’ai fait un pas de géant depuis quelques temps, et j’en suis fière. Alors, n’hésitez plus. Dire « non » libère.

Pas de commentaires à “ Pourquoi est-il si difficile de dire « non » ? ” »

Fil RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

|