Il était une fois, la peur …
Il était une fois, la peur. Il y a les téméraires, et les autres. Je fais partie de cette communauté de trouillards qui n’aiment pas aller à l’attaque, et qui rentrent tel un crabe ( mon signe du zodiaque donc peut-être lié) dans le sable à la moindre agression.
Toute petite déjà, en cas de conflits, j’allais me cacher derrière un arbre. J’en souffrais, car j’avais déjà cette empathie que je trainais comme un boulet qui m’incitait à vouloir aider mes copines en difficultés. C’est comme cela que je me suis souvent retrouvée punie à la place de ma voisine de classe. Adulte, ce ne fut pas mieux. Voulant que la paix règne, j’ai toujours tout fait pour apaiser les tensions, au risque au final que cela se retourne contre moi. Certaines personnes se complaisent dans les histoires, les querelles, et n’apprécieront pas si on leur retire ce petit bonheur.
Dans tout conte, il y a toujours un loup, et ce loup est celui qui va se jouer de nos peurs. On pense que c’est facile d’y échapper, mais pas du tout. Ce seront ceux qui vont tout faire pour nous inciter à nous enterrer vivants. J’ai envie de pousser un cri de colère envers ces personnes qui poussent l’autre, par jeu, pour voir ses réactions, pour voir sa résistance psychologique, en jouant sur la culpabilité ( on a tous à un moment des regrets), sur « son être » ( lui faisant sentir qu’il n’est rien, indigne de vivre), responsable de l’échec d’une vie, d’un couple, d’une famille. La liste est longue.
Je ne suis pas certaine que l’on puisse effacer complètement la peur chez une personne, mais on peut lui apprendre à accepter cette étiquette de trouillard, à rire de ce défaut, à surtout bloquer les remarques acides de ceux qui aiment tant le jeu. Ce n’est pas facile, je l’ai vécue, j’ai survécu, mais la route fut longue et difficile. Le meilleur moyen pour le petit chaperon rouge de se protéger du loup, c’est d’éviter le bois ! Alors évitons ceux qui aiment trop jouer avec nos peurs.
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