( 8 janvier, 2018 )

Cet autre, cette évidence

Notre vie rencontre de nombreuses personnes toutes différentes, et un jour, il y a ce choc, cette évidence. Enfin, c’est que l’on dit « après », car sur le coup, c’est souvent une vague impression, un serrement au coeur, des rêves qui se dessinent, des sourires qui se croisent. Les intellos qui ricanent de ces grands sentiments me font rire, je suis prête à parier que certains soirs, ils se mettent aussi à espérer ressentir une fois encore cette passion dévorante, cette adrénaline qui donne envie de courir sur les flots, ce besoin d’absolu.

L’amour, celui qui prend aux tripes, celui qui n’est pas réfléchi, celui qui arrive sans crier garde, est une évidence, pour soi. Le drame, c’est lorsque cette évidence est un sens interdit, une voie sans issue. La souffrance alors va planter ses griffes, s’accrocher jusqu’à arracher des lambeaux de notre coeur.

L’amour ne s’explique pas, et stupide celui qui veut savoir pourquoi on aime, ou pourquoi on n’aime pas. Aimer s’inscrit sans besoin de parler, juste dans une émotion ressentie, un regard appuyé, une caresse, si on ose, un effleurement, une évidence.

Il n’y a pas d’âge pour aimer, tout comme cet amour n’a ni limite dans le temps ni délai imposé.

Dernièrement je discutais avec un adorable papy de soixante-dix ans, qui m’avoua, sur le ton de la confidence, avoir rencontré la plus grande passion de sa vie il y a cinq ans. Il avait aimé, comme il disait, mais là, elle avait été pour lui une évidence, de celle qu’il ne pouvait expliquer … l’impensable passion, une fin en soi ? Peu de personnes l’avoueront, mais combien en rêvent ?

 

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