Apprendre à nous aimer, NOUS !
Les livres de développement personnel regorgent, signe d’une vraie nécessité, nous avons besoin de « nous aimer ». Pourquoi ce constat ? Peut-être parce que le monde où nous vivons place la barre un peu trop haute, il faut toujours être tellement bien, que l’on finit par ne plus « nous voir ». L’image médiatique des femmes retouchées sans un gramme de graisse, pire des anorexiques sur pattes, sans une vergeture, honnêtement, n’est que le fantasme de ceux qui ont un sacré problème psy.
Dans la vraie vie, ce sont les autres, celles qui ont pris du poids avec leurs enfants, qui ont allaité et ont vu leur taille de soutif doubler, celles qui bossent tout en s’occupant du ménage, de la cuisine, des mômes et qui n’ont ni le temps d’aller transpirer dans une salle de sport ni celui de passer des heures chez un coiffeur. La femme ordinaire doit faire face à cette réalité. Elle ne peut concurrencer avec ces mannequins, cela veut-il dire pour autant qu’elle n’est personne ? Et surtout cela veut-il dire qu’elle n’est pas désirable ? Après tout c’est dans les vieux pots que l’on fait la bonne soupe et pas nécessairement dans les casseroles en argent !
Apprendre à s’aimer, c’est apprendre à accepter qui on est. On ne sera jamais celle qui vient d’inventer le nouveau vaccin ou cette autre qui ne vend que des best-sellers. Et alors ? C’est peut-être simplement parce que nous avons un autre chemin à mener. Apprendre à s’aimer, c’est surtout cesser de toujours se demander ce que pensent les autres, parce qu’au fond cela ne doit avoir aucune importance. Peu importe si untel m’apprécie, si tartapion n’aime pas mes kilos ou mes fringues, l’important est que ses critiques ne me blessent pas, que j’accepte ces failles qui font de moi un être humain.
La fille superbe sur l’affiche, rien ne dit qu’elle est heureuse, la femme parfaite toujours bien coiffée, les mains sans un ongle cassée, rien ne prouve qu’elle ne porte pas un masque.
La vie c’est une multitude d’expériences bonnes ou mauvaises, de réussites ou d’échecs qui nous pousse à affirmer nos limites. Les images parfaites ne sont pas systématiquement celles de gens heureux. D’abord, être heureux vingt-quatre heures sur vingt-quatre est une ineptie. Les gens heureux sont ceux qui ont simplement compris que rien en dehors de la mort n’est définitif, et que seule notre manière de penser peut changer la donne.
S’aimer, c’est s’autoriser à bien penser, à rendre les autres heureux, et par ricochet, à se faire du bien à soi, et simplement être heureux.
L’un des plus grands maux de la société. #jem’aime
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