( 22 janvier, 2018 )

L’oubli qui ne vient pas …

Qui n’a pas pesté contre l’oubli ? Un peu cynique quand on pense qu’à l’inverse à un âge avancé, on prie tous les Saints pour qu’il n’arrive pas. Seulement voilà, que l’on ait vingt ans ou soixante, nous ne sommes pas à l’abri de ce coup de grisou qui nous a emportés dans une fin difficile. Alors on râle, on crie, on pleure, on supplie l’oubli de venir. On l’insulte même, car il prend un malin plaisir à se faire attendre. Il se cache parfois faisant mine de venir nous saluer, nous laissant croire que c’est bon, que tout va bien, que ce visage de l’ombre n’existe plus. Et puis, le coquin, il nous fait un coup de chien, se carapatant d’un coup. Il suffit souvent d’un rien, d’une chanson, d’un mot, d’un regard, d’un hasard, de routes qui se croisent sans vraiment se voir au détour d’un chemin, d’un magasin.

Alors le passé se dessine de nouveau, ces mots que l’on n’a pas dits, ces lèvres que l’on n’a pas embrassées, ce corps que l’on rêverait de caresser, cette amie qui n’est plus là, cette âme qui s’est envolée. L’oubli s’est évaporé, et ça fait mal de nouveau.

Alors on se rappelle tout le bien comme le mal, le plaisir, la douleur, les regrets, la frustration, et on est de nouveau prêt à n’importe quoi pour que l’oubli arrive, même à faire semblant que cet autre n’ait jamais existé, même à dire que l’on s’en fout, que l’on a tout oublié, même à rire de soi, même à dire que l’on n’y pense pas.

Mais c’est faux, l’oubli ne vient pas, il n’est pas là, le passé s’accroche, il ne lâche pas. Et plus il reste, plus on pense à cet autre, plus on comprend que si ça dure tant, c’est que l’on était vraiment amoureux, que cet autre, on l’aimait vraiment, que cette amie, cet amour, cet autre nous manque cruellement.

Alors, sérieux, l’oubli, faudrait te décider à venir vite dans nos vies, parce que continuer à aimer l’impossible, continuer à attendre une main qui reste fermée, qui n’existe plus, qui s’est envolée, continuer à danser sur un sourire, ça fait mal l’oubli ! Alors viens, dépêche-toi parce que sur ce coup là, t’es vraiment en retard, c’est vraiment pas sympa d’agir, ce n’est pas parce qu’on l’aime encore cet imbécile qu’il faut laisser nous laisser en plan. Il est temps de mettre le mot fin puisque lui s’en fout, alors rapplique-toi ! Attachment.png

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