Toi mon obsession
Suite à mon article sur l’oubli, vous avez été,nombreux à me remonter un amalgame entre obsession et oubli impossible. Cela m’interpelle. Cet oubli qui ne vient pas serait-il indirectement obsessionnel ?
Certains psychiatres vous diront que l’obsession est une névrose, ce qui me fait toujours sourire, car tout reste quantitatif quand on sait que l’homme a tendance à trop vite juger des faits qu’il va interpréter. Hormis le serial killer qui va , certes, ravir ma plume d’auteure de polar, quel humain n’a pas connu un jour l’obsession ? Je parle de cette sensation qui pousse à penser à une autre personne, un ancien amant, une relation de travail, un ami, un patron, peu importe, jusqu’à l’envelopper d’angoisses ou à l’inverse de rêves et de fantasmes, ces deux derniers, qui ne font de mal à personne.
L’obsession qui apporte de la douleur est à fuir, celle qui fait du bien pourquoi la combattre , elle disparaît souvent avec le temps. Quoique, une relation me disait récemment passer ses journées depuis cinq ans à regarder le profil Facebook de son ex-compagnon. Elle s’est figée à un moment T, celui de la rupture et n’avance pas. Elle me parle d’amour, je pense qu’il ne s’agit que de frustration, car cet amour obsessionnel n’a aucun sens véritable à partir du moment où la porte fut fermée à double tour sans espoir de retour. Cette personne se refuse de vivre, est en souffrance, se faisant mal plusieurs fois par jour à regarder les photos de cet homme qui l’a quittée. D’un autre côté, cet homme ne joue-t-il pas inconsciemment avec ce coeur brisé pour satisfaire son ego ? Il est si simple de bloquer ceux que l’on n’aime plus sur les réseaux sociaux. N’est-ce pas un tantinet sadique d’agir ainsi ?
Dans un cas comme celui-là, l’obsession empêche l’oubli, c’est une certitude, mais l’oubli peut-il au final vraiment s’écrire en totalité ? Qui n’a pas survécu à un drame, tentant d’oublier des évènements douloureux ou un amour, et vu tout ressurgir en force des mois voire des années plus tard, en écoutant une chanson ou en croisant une route ? Peut-on qualifier cela d’obsession alors que la vie a continué ? Quelle quantité d’amour ? De regrets ? De désirs ou de frustrations, faut-il pour cataloguer ces émotions « d’obsession » ?
L’obsession reste un des principaux thèmes travaillé dans les romans, alors fait-elle peur à l’Homme par son incapacité à la discipliner, par cette nostalgie qui peut donner du vague à l’âme, ou simplement parce qu’elle reste souvent très narcissique et incomprise par les autres ?
N’est-il pas préférable d’atterrir sur terre et de vivre ses passions plutôt que de les fantasmer jusqu’à l’obsession ?
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