( 12 février, 2018 )

Manier les mots pour faire du bien…

Trop de personnes,  parents, éduc  manient les mots sans se rendent compte à quel point ils peuvent être une arme redoutable. Le raccourci négatif et cinglant prime souvent sur la bienveillance. Une simple parole peut s’avérer plus destructrice qu’un tsunami, laissant des traces en profondeur. J’ai vécu cette situation, des mots auxquels je ne m’attendais qui m’ont réduite en cendres. « Tant qu’elle existera, elle sera un problème. » Je n’ai jamais fait partie de ces femmes sûres d’elles, ce qui ne veut pas dire que je n’avais pas confiance en moi. Je connaissais la valeur de mon travail, la qualité de mes relations amicales, toujours prête à aider si besoin. Cette haine m’a clouée au sol, bousillée durant de longs moi. Quelques mots qui m’ont fait perdre ce que j’avais de plus précieux, l’estime que j’avais de moi. Cette personne pour qui j’avais beaucoup d’estime ne pouvait qu’avoir raison, mieux valait donc que je « disparaisse », ce que j’ai fait en m’isolant des mois, en obligeant mon corps à s’autodétruire. Les maladies auto-immunes n’arrivent pas par hasard.

Et puis, avec l’aide de nombreuses personnes que je remercie encore aujourd’hui, je me suis relevée. J’ai accepté mes limites, et j’ai appris à être fière de mes succès.

Mes livres furent une véritable planche de salut qui m’ont permis de surfer sur cette mer déchaînée sans me noyer. Des blessures, des cicatrices, j’en garde, mais je suis fière de moi. Je ne le montre pas car j’ai été éduquée dans la modestie, mais une petite ampoule s’allume régulièrement pour me dire « Ma belle, tu existes, tans pis si cela gêne certains, continue, ne lâche pas, tu vaux mieux que ces mots »

C’est pour cette raison que jamais en tant qu’enseignante je n’emploie un mot qui peut faire du mal, simplement parce que les retombées ne sont pas prévisibles. Je ne m’occupe plus du regard des autres. On m’aime, tans mieux, on ne m’aime pas, je change de trottoir. Pour mes livres, c’est pareil. Je suis aux anges si on les apprécie, mais si on n’aime pas, je n’en fais pas un fromage. Je suis hérétique de les avoir faits, d’avoir pu aller au bout de ce rêve merveilleux. Alors, je dirais juste en conclusion, soyez fier de vous, ainsi vous apprendrez la bienveillance envers les autres, vous ne sortirez pas des pics juste pour vous faire du bien puisque cette fierté personnelle vous comblera, et au final, sans arrogance puisque vous ne l’étalerez pas, vous serez heureux …

 

 

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