( 17 février, 2018 )

Ces dépendants affectifs

 

Beaucoup de personnes dépendantes affectivement n’arrivent pas à vivre sereinement leurs relations. Le drame n’est pas d’être dépendant, mais de tomber sur des personnes manipulatrices qui vont abuser de ces faiblesses.

Est-ce vraiment de l’amour, cette relation où on ne vit que pour l’autre ? Je ne saurais répondre avec certitude, mais ces couples qui ne peuvent vivre l’un sans l’autre, cette femme qui ne prendra aucune décision sans l’accord de sa moitié, cet homme qui tombera en mode déprime dès que sa compagne s’absentera quelques minutes, est-ce cela aimer ?

Se retrouver dans une cage dorée, aimée, parfois trop, par un dépendant affectif qui ne peut concevoir la vie sans l’autre, est-ce vraiment une preuve d’amour ?

Je ne puis émettre d’avis, ayant toujours fui la dépendance affective qui me fait très peur, aimant trop ma liberté, mon grain de folie. Cela ne m’a pas empêché de rencontrer régulièrement des personnes dépendantes affectivement, aussi bien dans le domaine amical qu’amoureux, et de toujours constater avec tristesse que ces individus avaient de graves séquelles liées à leur enfance, à leur physique, ou à leur propre image. L’idée que l’on puisse les aimer était toujours sujet à condition, elles doutaient, donc allaient jusqu’à enfermer l’autre dans une spirale oppressante, une vraie névrose diraient certains thérapeutes.

Logique ? Certainement, un rejet, conscient ou non, implique une certitude ne pas être importante, de ne pas en valoir pas la peine, et donc que l’autre qui dit aimer, ne peut que manipuler ou mentir.

Impossible pour ces femmes ( pour les hommes c’est pareil) de tirer un trait sur cette relation, de renoncer, car ce serait signe qu’elles auraient raison. Au final, elles vont s’accrocher, tout donner, aimer tellement qu’elles vont y laisser leurs âmes, renoncer à ce qu’elles sont, à leurs propres désirs, à leurs propres envies. Untelle va stopper son sport pour rester avec son homme, untel qui ne va plus rien faire de ses journées sauf se vautrer dans un canapé, l’oeil rivé sur sa montre, en attendant sa dulcinée.

On m’a souvent reprochée d’avoir trop aimé dans ma vie, mais à l’inverse de ne pas avoir être dépendante d’un homme.

N’est-ce pas un peu contradictoire ? Qu’est-ce qui effraie le plus ces messieurs ? Le fait que je puisse vivre sans eux, celui que j’ai toujours rebondi même après ne plus aimer, même après avoir trop aimé, même après avoir eu le coeur brisé, est-ce parce que ma vie a toujours eu un vrai sens avec un homme ou seule,  ou simplement cette idée que je sois capable de me sacrifier pour l’autre sans pour autant perdre ce que je suis, est-il insoutenable ?

En tous cas, j’ai souvent dérangée, je dérange encore, et rien que cette idée me fait sourire, signe qu’au final, j’ai su rester « moi », et j’ai vraiment bien vécue. :)

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