Ces secret de famille
Enfant, nous dessinons nos ancêtres à l’image de nos idéaux. Si nous avons la chance qu’ils puissent entrer dans ce petit tiroir parfait, nous nous garantissons une jeunesse calme et paisible. Un jour, pourtant, des années plus tard, nous découvrons des lettres ou des journaux intimes, nous prenons connaissance d’une vie que nous ne connaissions pas. Là, nous plongeons dans ces secrets de famille, ces amours déçus, ces relations coupables, la perfection éclate telle une bulle de savon.
Nous ne connaissons jamais vraiment les autres, que ce soit l’homme qui vit à nos côtés, nos enfants, nos amis. Nous pensons les connaître, parce que nous voulons y croire, nous voulons croire, nous les voulons tels que nous les avons perçus, avec leurs masques, avec leur lumière, avec leur identité, mais qu’en est-il vraiment ?
La vie m’a appris une chose, il faut cesser les « pourquoi ». Tout au long de notre vie, nous tomberons toujours sur des questions sans réponse, sur des non-sens. Alors, inconsciemment, nous jugeons selon nos propres critères, une oreille ouverte aux remarques des autres.
Qui sommes-nous pour agir ainsi ? Des humains, juste de pauvres humains imparfaits faits de faiblesses, de défauts, et de merveilleuses qualités.
Accepter l’autre tel qu’il est, c’est accepter nos propres limites. Alors, oui, nous ne saurons jamais vraiment qui étaient nos parents, nos grand-parents, même notre conjoint, et si un jour, lorsque ces autres seront partis, nous retrouvons une enveloppe parfumée datant d’un quart de siècle, un amour adultère que nous ignorions, nous devons juste nous dire que finalement, nul n’échappe à Cupidon, et que notre seule interrogation devra être « ont-ils tout été un petit peu heureux ? ».
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