La polémique médicamenteuse et la thyroïde
Une émission passe, panique la population, et voilà que la polémique s’enflamme sur les réseaux sociaux. Seulement voilà, cette émission ne parle que d’un pourcentage de malades atteints de déficiences thyroïdiennes, celles opérées d’un cancer ou celles qui ont une thyroïde qui débloque suite à une grossesse par exemple.
Curieusement, les maladies auto-immunes de la thyroïde comme Hashimoto ou Basedow sont totalement passées sous silence. Cela ne vous semble pas un peu étrange ?
Que l’on prescrive trop de Levothyrox à des fins pharmaceutiques, c’est une évidence. Un dérèglement du à une suite de couche par exemple n’a nul besoin de traitement. J’ai eu cinq enfants, je sais de quoi je parle. Avec un bon régime alimentaire, une vie saine, la thyroïde reprend son rythme de croisière, sans traitement.
Concernant les cancers, là on touche un sujet plus compliqué. Notre XXIe siècle adore le bistouri. On le voit aussi avec le cancer du sein ou de la peau, où on enlève alors que le pourcentage de mutation probable est faible, et à l’inverse, à cause de cette « sur détection », on va passer à côté de cancers rapides.
Faut-il pour autant renoncer à se faire opérer ? Je pense qu’il faut déjà prendre plusieurs avis, et non un seul. Puis effectivement être certain du stade des nodules. Beaucoup de ces nodules ne cancériseront jamais, tout comme de milliers de kystes au sein qui sont souvent opérés trop vite.
Le Levothyrox n’est pas anodin, il doit se prendre à vie, et si on continue à le donner pour des petites baisses de forme, je doute, vu l’environnement qui se dégrade, que le corps puisse faire face dans quelques années.
À côté de cela, c’est bien le drame de ces maladies, on va tomber souvent dans la dérive inverse, où ne sera regardé juste que « la norme » et non les symptômes. Après des mois où le patient se sera senti fatigué, déprimé, usé, avec moult troubles, on va s’apercevoir que même si sa TSH n’est pas dramatique, rien ne s’améliore. Alors on pense, et sauf cas rares seulement à ce moment-là, à détecter les fameux anticorps révélateurs d’une maladie auto-immune.
Seulement les médecins n’ont pas tous compris qu’il existe une différence entre une simple maladie de la thyroïde et une maladie auto-immune comme Hashimoto.
Dans le premier cas, c’est simplement les hormones qui débloquent, dans le second cas, c’est le système immunitaire qui va empêcher le corps de faire son travail, et dans ce dernier cas, c’est irréversible. Et comme rien n’est simple, plus la destruction thyroïdienne est rapide, plus les attaques seront violentes et répétées. En clair, une personne qui découvre sa maladie auto-immune avec un taux d’anticorps qui débute pourra fort bien vivre quelques années sans traitement de substitution, tandis qu’un malade qui va voir sa glande détruite rapidement suite à une agression, un deuil, etc devra passer par un traitement, et sera malheureusement souvent aux prises avec des thyroïdites régulières, en clair des rechutes ce qui fait dire à de nombreux malades que le médicament est inefficace. Seulement le médicament n’est pas là pour soigner les anticorps, mais pour tenter de garder le bateau sur la mer. Un peu comme une voiture qui roule qui roule et dont les pneus se dégonflent, résultat et bien la voiture sera moins stable ! Pour le corps ce sera pareil.
Ce n’est pas l’hypothyroïdie qui provoque la maladie d’Hashimoto, mais l’inverse, les attaques auto-immunes vont bloquer le fonctionnement de la thyroïde et induire une hypothyroïdie.
Dans ce cas, le traitement est souvent malheureusement incontournable et à vie.
Le malade n’échappera pourtant pas, malgré ce traitement, à un dérèglement régulier de sa TSH car les anticorps continueront leur travail et attaqueront par crise.
Contrairement aux simples hypothyroïdie qui se résoudront en quelques mois.
Alors y a-t-il un intérêt pharmaceutique à vendre tant de Levothyrox ? Certainement ! L’argent gouverne ce monde. Seulement, les gens commencent à se réveiller, et même si le traitement de substitution est souvent à vie, d’autres médecines parallèles peuvent aider le patient, au moins à diminuer le traitement faute de pouvoir le stopper, en gérant son alimentation également.
Vivre avec une maladie thyroïdienne n’est pas vivre avec un couperet au-dessus de la tête, mais pour cela, il faut apprendre à bien connaître son corps, à écouter son organisme, à parler, à gérera ce stress qui pousse à de nombreuses crises, à s’entourer que de personnes bienveillantes, médecins compris, et peut-être au final à simplement réfléchir.
Je n’ai plus de thyroïde depuis. 33 ans.c’est la maladie de Basedow