Doit-on devenir paranoïaque ?
Depuis presque dix ans, j’ai peur de l’informatique et de ses dérives, certainement parce que n’étant vraiment pas douée, j’ai l’impression d’être un pigeon ( ce qui s’est révélé plus d’une fois le cas). Depuis le scandale de FB et de l’intrusion dans ses données, les journalistes y vont de leurs petits secrets qui font froid dans le dos.
Qui ne s’est pas connecté à un réseau public ? Un hôtel ou un resto ? Grave erreur, il semblerait que ce soit un moyen idéal d’ouvrir notre téléphone à des intrus, un peu comme si on leur tendait directement la le mot de passe. Pire encore, un informaticien chargé d’intervenir en urgence lors d’attaques informatiques et capable de retrouver la trace des assaillants, explique que « la pose d’un mouchard » est d’une facilité digne d’un enfant. « Ecoute des appels, lecture des messages, géolocalisation, prise de photos à distance, surveillance des applications, intrusion dans les mails, sur les réseaux etc »
N’importe quel expert en informatique va soupçonner une faille, mais les andouilles comme moi, et nous sommes nombreux, nous n’allons rien voir, surtout si nous avons avec notre progéniture un partage d’icloud alors l’apparition d’une application inconnue ne va même pas nous surprendre.
Je n’aime pas l’informatique, je ne suis pas une informaticienne, et j’en ai un peu assez de devoir me poser sans cesse des questions sur la sécurité de mon réseau. Enseignante, je travaille sur clé usb depuis des années pour des échanges de fichiers éducatifs, pour des films que je fais en coopération, lors de réunions pédagogiques ou autres. Comment savoir si ces échanges sont sans risque ? Et je ne parle même pas de tout ce que l’on reçoit par We transfert autant scolairement que dans le milieu de l’édition. J’ai été maintes fois piratée (un peu trop à mon goût), j’ai du changer de FAI, de PC, de disque dur. Honnêtement cela commence à être un peu coûteux.
Comment peut-on avoir des données totalement sécurisées ? Comment faire confiance et surtout doit-on faire confiance ?
À notre époque, la plupart des personnes utilisent des VNP. Je m’y suis toujours interdite d’en utiliser car se cacher pour agir est de la pure lâcheté. À une époque, mon IP avait été hackée, des mails envoyés, le pire est que « parce que j’étais une femme et une idiote », on m’avait jugée suffisamment stupide pour avoir commis ce délit, alors que mon antivirus possédait un VNP intégré, et même si je ne l’utilisais jamais, si j’avais voulu nuire, je l’aurais bien évidemment fait ! Seulement, je ne sors pas masquée ! Même lorsque je regarde une série en streaming, j’assume ! D’un autre côté, je serai incapable de vous dire comment ça marche alors si un jour il s’affiche ou s’enclen, dites le moi
J’assume mes erreurs, j’en fais, vous aussi, non ? mais par ailleurs, je n’aime pas cette idée que mon ordinateur ou mon téléphone se transforment en un libre-service où n’importe qui peut se promener sans mon autorisation.
Alors doit-on friser la paranoïa ? Je suis contre cette idée, mais jouer la carte de la prudence, cela devient nécessaire. Je n’ai rien à cacher hormis mes manuscrits en cours, et je me retrouve contrainte de tout transférer sur des clés, ce qui est hyper contraignant, surtout que j’ai le chic de ne jamais savoir où j’ai dépos ma coé. Un manuscrit volé et non enregistré il y a sept ans m’a largement suffi. Après, vivre dans la peur n’est pas vivre, mais comme je l’ai toujours dit n’importe qui de doué peut manipuler, détruire des relations, s’amuser voire pire par le biais de l’informatique. Vivre, oui, mais avec prudence.
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