( 19 avril, 2018 )

Cette peur de perdre la mémoire.

 

Les maladies de la mémoire se retrouvent première cause nationale, ce qui n’est pas fait pour éradiquer la peur. Dans une société où tout va trop vite, les hommes se retrouvent à un moment ou un autre « vidés », face à des difficultés de concentration. Qui n’a pas déjà oublié son code de CB ? Ou simplement son numéro de téléphone ?

Est-ce pour autant un signe d’Alzeihmer ? Fort heureusement, non ! Face à un partiel, 50% des jeunes étudiants ont peur de ne pas se souvenir, même des lycéens aujourd’hui savent leurs leçons et « oublient » face au stress.

Le vie est « une bouffeuse de mémoire ». Notre cerveau est sans cesse sollicité, pour écouter, pour survivre au bruit, pour affronter le monde extérieur, pour supporter le travail, pour répondre à tout ce qui nous est proposé, Internet, les livres, les émissions de télé, Youtube et j’en passe. Alors pour survivre, nous oublions parfois, une manière de simplement « vivre mieux ».

Dans le cas de syndrome de stress post traumatique, souvent lié à des syndromes douloureux chroniques mal expliqués et des maladies auto-immunes, on démontre de plus en plus un rapport entre le mental et le physique, le malade peut avoir des moments où le cerveau se met en pause, une façon de moins souffrir.

Ayant subi ce type de traumatisme, il m’est arrivé de chercher mes mots. Un dérèglement thyroïdien affecte également la mémoire. J’ai toujours refusé les traitements allopathiques, d’abord parce que je suis allergique aux comprimés, et surtout parce que « la solution est en nous ». Je n’ai pas peur d’Alzeihmer. Ma mère est atteinte de démence de corps de Lewy, et c’est encore pire ! Lorsque mes mots se bousculent (souvent la sixième semaine de classe lorsque la fatigue pointe son nez), je fais le vide grâce à un savant mélange de sophrologie et de EMDR, avec l’aide d’une thérapeute, et j’effectue un recul nécessaire, qui permet ensuite à mes mots de sortir calmement.

Il est très important de ne pas rester angoissé face à ces troubles de la concentration, car ils vont empirer. C’est agaçant, surtout quand on est enseignante, d’oublier sa leçon, mais la respiration aide beaucoup parce qu’aucune énergie négative n’est véhiculée, ainsi les réactions des élèves ne seront ni agressives ni impatientes, juste bien veillantes. La peur engendre la peur, le calme apporte le calme.

Notre société a tendance depuis quelques années à oublier la bienveillance, à réagir sans communiquer juste sur des informations triées, parfois mal comprises, alors qu’un mot peut avoir des multiples interprétations.

 

Tout le monde oublie un jour ses clés quelque part, son téléphone, son sac. Il faut apprendre simplement à en rire, à accepter que la fatigue, le stress, la vie altèrent autant nos capacités d’analyse que de concentration, et surtout refuser que la peur s’invite, car ensuite pour qu’elle nous quitte, il faut vraiment la pousser vers la sortie

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