( 19 avril, 2018 )

Les addictions, quel fléau ! Quant aux jeux …

 

De tous temps, les hommes se sont tournés vers différentes addictions, pourtant une constatation simple peut-être faite, nous ne sommes tous différents face à ce vice.

Certains vont plonger dans un gouffre sans espoir de retour, d’autres vont simplement s’y installer quelques semaines, puis mettre un frein. Tabac, drogue, alcool, médicaments, la liste est longue. Je suis de plus en plus perplexe face à une nouvelle addiction de notre siècle, celle des jeux. Ce n’est pas un scoop, je déteste les jeux, que ce soit le banal jeu de cartes ou le jeu sur Playstation ou autres. Je suis même une très mauvaise joueuse. Mon père a vainement tenté de m’initier aux échecs, le plateau a volé au travers de la pièce ! Pourtant, j’ai essayé, je me suis forcée à assister à des soirées de jeux de société où je me suis ennuyée comme un jour sans fin. Quant aux jeux d’argent, c’est encore pire ! Seulement, je vois de plus en plus de trente-quarante ans se tourner vers les jeux de rôle, des week-ends complets, avec même la présence voire la participation de jeunes ados. Je sais d’avance que je vais recevoir une dizaine de messages me disant que je suis rétro, que c’est « de la balle », que c’est même mieux que la vraie vie. Je l’ai entendu il y a moins d’un mois par une personne que je côtoie. C’est ainsi que j’ai appris qu’il existe les jeux en ligne, les jeux sur plateaux, et les jeux de rôle « réels » qui en général partent d’un jeu de plateau où « plus personne n’est personne » (ce furent les thèmes employés).

Il n’y a que moi que cela choque ? Déjà les jeux de rôle en ligne, comme Warcraft à une époque, cela a fait des dégâts, mais des jeux où on change qui on est dans la réalité, cela me glace le dos.

À cela, on m’a répondu « Toi, en tant qu’écrivain, tu joues bien avec tes personnages ! » Certes, mais comment dire, ce n’est que du papier ! Jouer un rôle dans la réalité me semble fort inquiétant. On est fort loin des premières tentatives il y a vingt ans avec « le livre dont tu es le héros », histoire anodine et parfois éducative.

Je lisais un article sur les dangers, et j’ai relevé des points qui méritent interpellation.

« Le MJ (maitre du jeu) inventera des non joueurs qui interviendront sans le savoir lors de la partie qui pourra durer des jours voire plus » Ce fameux MJ est pire qu’un Dieu, il tire toutes les ficelles.

Pourquoi cette addiction me semble-t-elle dangereuse ? ( cela n’engage que moi) Déjà, beaucoup de joueurs se prennent pour leurs personnages. J’ai des enfants dans mes classes ayant joué à ces jeux de rôle et qui ne savaient plus si c’était vrai ou pas. On pourrait croire que les adultes sont plus centrés sur la réalité, une psychologue m’expliquait que non. Dans un jeu de rôle, tout est permis, il n’y a pas de limites, là je rejoins que nous faisons pareil avec notre plume, seulement l’encre ne dérape pas. Il semble prouver qu’un pourcentage de ces addicts aux jeux de rôle continuent, totalement inconsciemment, à jouer des histoires qu’ils mettent en scène, mais cette fois dans le réel. Lors d’une interview, une personne a été jusqu’à affirmer que « son double était bien plus heureux que lui dans cette vie » Dépendance, perte d’identité, dépassement de la réalité, je suis peut-être ringarde, mais ces jeux de rôle m’effraient.

Jusqu’à quel point ne devenons-nous pas de simples marionnettes à un moment de notre vie entre les mains d’un MJ totalement addict ?

 

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