( 29 avril, 2018 )

La suffisance

 

On en parle peu, trop peu à mon goût, pourtant elle existe bien, cette suffisance, ces personnes prétentieuses qui vous prennent de haut, sans vous connaître, simplement parce qu’elles ont l’intime conviction d’être plus intelligentes. Ce sont ces individus qui ne savent pas se taire, qui vont meubler du vide simplement pour combler « leur propre vide ». Les milieux professionnels en regorgent. Ces collègues qui parlent avec des mots compliqués simplement pour montrer leur importance, complètement fictive au final. J’ai longtemps été un bon public, écoutant parfois ces discours avec des mots sortis du dictionnaire, comme si employer des définitions bien tordues donnait du poids à l’argumentation. Je sais faire aussi des « différentielles », tout comme je gère les  « évaluations diagnostiques, formatives ou sommatives  ». Compliqués, prises de tête, quand on se retrouve à un repas avec des personnes n’appartenant pas «  à ce milieu », pourquoi ne pas dire les choses avec simplicité ? J’avoue qu’au fil des ans, des réformes qui changent sans cesse ( encore de nouvelles reçues durant ces vacances), j’ai opté pour la case évasion durant les réunions mon oreille écoute, mais mon cerveau n’enregistre plus. Si ces personnes suffisantes ont ce besoin de se montrer, autant les laisser parler. Ce ne sont pas ces mots qui vont m’aider à mieux gérer ma classe, et j’ai envie de dire malheureusement ! S’il y avait une recette pour que nos petits français retrouvent l’envie, cela se saura, et avec des mots simples.

 

Dans ma vie, j’ai souvent croisé la suffisance, trop souvent, elle avait plusieurs visages, celui de ces hommes à l’ego surdimensionnée, incapables de regarder l’autre sans un certain mépris, ou celui de ces ultra intelligents,cachant leurs failles sous des masques, ne s’autorisant pas à exister, ou ceux privés d’amour, ne pouvant exister que dans une sorte de show ( où seule l’illusion avait un sens ). La liste serait longue. Autant de femmes que d’hommes, comme quoi pour une fois l’équité est sauve !

Vous l’avez compris, je n’aime pas les personnes suffisantes, j’ai l’impression de toucher des images figées sans réelle empathie, des âmes craquelées. À tel point que je me demande souvent si cette suffisance, malgré souvent une intelligence réelle, ne cache pas des individus au coeur brisé, avec une vie bien triste, et pour qui, bien malgré moi, je ressens une grande pitié.

1 Commentaire à “ La suffisance ” »

  1. Hélène dit :

    J’en connais :) Ai-je droit de donner des noms ? :) :) :)

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