( 25 avril, 2018 )

Celui qui contrôle le passé contrôle le futur

 

Trop régulièrement je rencontre des personnes qui se sont focalisées sur un évènement de leur passé, bloquées à cet instant où tout a basculé. Ces individus deviennent inexorablement au fil du temps aigris et malheureux. Les souvenirs sont importants, ce sont nos fondations, nos racines, faites d’erreurs, d’essais, mais tout être humain doit se libérer de ses chaînes. Nourrir une rancune ou une vengeance à vie est pour moi pathologique, et ces personnes devraient songer à consulter. Rien n’est pire que de rester coincés sur le seuil d’une porte sans pouvoir la franchir. Le passé est quelque chose de fabuleux si on l’utilise comme moteur, si par contre il s’invite pour laisser entrer déprime ou idées noires, il est une véritable catastrophe.

Nous avons tous à une plus ou moins grande échelle subi dans notre vie des échecs, des trahisons, des erreurs, des frustrations, mais nous sommes tous toujours vivants, signe que nous devons continuer, nous avons l’obligation de nous servir de ces expériences négatives pour réussir notre présent. Il faut faire fie des regrets, des « si j’avais su … ». Le choix est un acte terriblement pervers, car il ne se révélera « bon ou mauvais » qu’avec le temps. Rien ne nous permet de savoir « avant ».

J’ai peu de regrets dans ma vie, car j’ai été éduquée dans un esprit positif m’incitant à tirer le bien même du pire. Pourtant, j’ai en travers une expérience insignifiante, un appel téléphonique qui n’a duré que quelques minutes d’un destinataire inconnu, que j’ai accepté, par réflexe, idiotement, et dont la résultante fut pire qu’un champ de guerre. Je n’ai pas anticipé l’dffet négatif résultant de cet appel qui a pris durant des mois le contrôle de mon futur, anéantissant mon présent. Il m’a fallu rentrer dans une orientation de pensées qui n’était pas l’oubli, car je n’y arrivais pas, mais l’acceptation de ce qui fut. J’ai agi machinalement, mais cette culpabilité que j’avais d’avoir ainsi donné crédit à un drame, devait disparaître. Je n’y suis pas arrivée seule, mais grâce aux thérapies de pleine conscience qui m’ont offert un avenir. Aujourd’hui, ces souvenirs existent, ils sont toujours là, il suffit d’une musique ou un livre pour que le passé vienne prendre un verre, mais je l’accueille avec sérénité. J’ai réalisé tout ce que j’avais réalisé grâce à lui, tout ce que j’étais devenue. J’ai accepté cette imperfection qui m’a fait prendre un jour la mauvaise décision (comment aurait-il été possible de savoir que c’était une mauvaise décision ? Qu‘un simple appel allait déclencher un tsunami ?).

J’ai surtout pris confiance en moi, car en connaissant ses limites, on peut être fière de ses réalisations.

Et surtout, ce sera ma conclusion, j’ai appris à ne voir que du positif, même dans l’expérience la plus négative. Certains depuis ont tenté de nouveau de m’entraîner dans leur puits sans fond, ils ont échoué. Je continue à baser ma petite existence sur l’échange, la communication saine, les relations avec ceux qui le désirent, mais pour les autres, ceux qui voudraient m’emporter vers « hier », je m’y refuse. La route fut cahoteuse, compliquée, et même si je sais qu’elle ne sera jamais juste faite de sable lisse, je tenterai toujours de rester debout avec le sourire. Après tout, je me dis que j’ai vécu le pire, non ? Et au fond de moi, j’aimerais avoir droit de ne vivre que le meilleur.

( 25 avril, 2018 )

Le vase rose d’Eric Oliva

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Le vase rose d’Eric Oliva

Taurnada édition

Très heureuse de découvrir le nouveau thriller d’Eric Oliva, dont je remercie ainsi que sa maison d’édition le SP.

J’avais déjà lu deux romans de l’auteur « du soleil vers l’enfer » et «  chroniques d’une vie de flic ». J’avais aimé les deux !

Je me suis donc plongée dans « Le vase rose » après m’être longuement attardée sur la couverture très intrigante, dont j’aime beaucoup son originalité.

 

L’histoire débute fort avec la drame qui arrive au petit Tao, cette injustice terrible, l’anéantissement des parents formidablement bien décrite. Ayant vécu la perte d’un enfant, j’en sais quelque chose.

Empoisonnement au cyanure, comment un enfant peut-il se retrouver victime d’une telle atrocité ? Le père, monsieur Caussois, va partir à la recherche de la vérité.

Des multiples rebondissements. Tout au long de ce roman, on se met dans la peau de cet homme qui a perdu son fils de manière si dramatique. Cela aurait-il pu être évité ? tao est-il vraiment la victime désignée ? À chaque étape de nouvelles questions. De nouveaux coupables possibles. Une montée d’adrénaline qui nous tient eh haleine jusqu’à la dernière page, un dénouement imprévisible.

 

Un excellent roman policier écrit dans un style facile à lire. Très prenant, addictif.

Bravo à l’auteur ! Le vase rose est à découvrir !

( 25 avril, 2018 )

Agressions psychologiques et ce lien qui perdure.

Femmes victimes d’un pervers narcissiques, d’un beau parleur manipuleur, d’un ami qui joue en tirant avec habilité des ficelles, toutes passent à un moment par le fameux syndrome de Stockholm. Pourquoi ? Tout le monde se souvient de cette prise d’otages, il y a cinquante ans, où ces derniers s’étaient raliés leurs ravisseurs.

Il semblerait que lorsque l’on subit un véritable traumatisme, pas nécessairement une prise d’otages, on se sent impuissant, nul, on perd toute identité.

Qui n’a pas vécu dans son travail, même à petite échelle, une agression verbale qui nous fait nous sentir plus rien, ne plus exister. La seule personne qui pourrait alors donner un sens à cette douleur serait cette personne de l’ombre qui telle un marionnettiste est là à tirer les ficelles. Par intérêt pervers, prenant la forme d’intimidations, de violences verbales, la victime  va sortir de cette violence et  s’autoriser à donner un sens à une irréalité. Peut-être simplement pour ne pas devenir complètement folle ce qui ne ferait que trop plaisir à son bourreau.

S’en sortir, c’est possible, heureusement, mais il faut souvent des mois d’analyse pour comprendre, car même si on sait au fond de soi que l’on se trompe, on est convaincu que seule cette personne peut nous aider à redevenir qui on était avant, puisque tout est parti d’elle, qu’elle seule sait, a le pouvoir, et peut nous écraser d’une main. Finalement on prend l’habitude de cette subtile violence, car le choc traumatique nous a poussés dans une non existence, et notre ultime lien avec qui nous fûmes est cette personne. On n’a même pas vraiment conscience que ce lien est nocif, on se dit juste que vu qu’elle fut là pour nous, à nous écouter, à nous épauler, même à nous protéger, on doit être heureux de ne pas subir pire, et puis qu’au fond on l’a bien cherché non ?

C’est compliqué de prendre vraiment conscience de ce lien étrange, car on se le refuse, on ne veut pas, car au fond on est coupable, n’a-t-on pas laissé faire ? N’a-t-on pas fermé les yeux ? On n’est pas parfait, et l’autre a eu raison de nous traîner dans la boue. On se met même à avoir de la pitié pour lui, des sentiments. Après tout, il n’est peut-être pas si méchant ? Peut-être qu’il garde ce contact illusoire pour notre bien, pour pas que nous nous perdions ?

Seulement un jour on se réveille, non sans séquelles, non sans traumatismes.

Mais on est vivant, n’est-ce pas cela le plus important ?

( 24 avril, 2018 )

Dans le murmure des feuilles qui dansent de Agnès Ledig

 

Coup de coeur pour ce superbe roman poétique, pour cette relation tellement magique qui se façonne au travers des lettres, pour la leçon de vie que chacun peut en tirer.

 

L’histoire est superbe, celle d’Anaëlle, une jeune femme qui a perdu une jambe lors d’un accident et qui va entretenir une correspondance à la fois drôle, tendre, touchante avec un procureur de la République «  bien rangé ». Parallèlement nous avons l’histoire de Thomas et Simin.

J’ai aimé Anaëlle, cette relation incertaine et pourtant si forte, cette amitié contre laquelle tous deux ne pouvaient rien. Comme elle l’écrit « Chacun est responsable de ce qu’il imagine ». Qui n’a pas un jour vécu cette réalité, ce rêve éveillé ? Une rencontre qui s’inscrit comme une évidence, dans une vie bien huilée, le sel qui va donner du goût, celui dont on ne veut plus se passer. Et arrive la secrétaire jalouse, là c’est Jocelyne, mais ce peut-être n’importe qui pour qui le bonheur fait vomir et qui va tout détruire. De ces hommes qui resteront toujours que des hommes …

Encore un bien beau coup de coeur, peut-être surtout parce que ce livre me parle vraiment, moi qui aime tant écrire, tout comme Anaëlle, j’aimais écrire des lettres manuscrites, j’aimais anticiper le plaisir de mes destinataires, créer un pont entre les mots et la vie.

Un roman à lire sans avoir peur de laisser ses larmes couleur, car qui n’a pas eu dans sa vie un enfant qui est resté dans le murmure des feuilles qui dansent …

 

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( 24 avril, 2018 )

Peut-on être coupable d’aimer ?

 

Lorsque l’on vieillit, que l’on devient comme moi grand-mère, on regarde avec philosophie cette rivière qui s’appelle la vie, qui coule sans jamais s’arrêter, on y jette des cailloux qui représentent des prénoms du passé, des rêves aussi.

Parfois on s’interroge sur ces vies qui se sont stoppées, ces sentiments qui se sont effacés, et d’autres à l’inverse, contre vents et marées, que rien ne pourra effacer.

Dernièrement une personne m’interpellait sur ces liens qui parfois se créent malgré nous, comme à notre insu, dont des années après nous, nous sentons peut-être un peu coupable.

Et pourtant, doit-on vraiment se sentir coupable d’une erreur ? Sommes-nous tellement parfaits que l’idée même de notre imperfection nous pousse à ce sentiment de honte ? Surtout choisit-on qui nous aimons, ces attirances contre lesquelles nous ne pouvons rien, qui s’inscrivent à jamais, qui sont, tout simplement, et qui restent bien plus vivaces que d’autres, peut-être justement parce que nous n’avons rien prémédité, rien voulu, parce qu’aimer s’est juste inscrit comme une réalité.

Parfois, on quittera tout pour recommencer, à d’autres moments, la vraie vie nous interdira de commettre une folie, alors nous choisirons une route bien tracée, sage,  même si notre coeur aurait tant aimé le chemin cabossé.

Jeune, je pensais que l’on ne pouvait aimer qu’une personne toute sa vie, je pense, à ce titre, avoir été trop possessive en amour, mais avec l’âge, l’expérience, ces autres qui me racontaient leurs vies, j’ai mis de l’eau dans mon vin. Aimer, être amoureux, sont deux choses qui peuvent être différentes. Être amoureux, c’est cette attirance aussi bien physique qu’intellectuelle, ce désir de passer du temps avec cet autre que nous découvrons, que nous aimons parfois déjà ou pas. Aimer, c’est cette longue construction qui fait que deux vies vont évoluer ensemble, pour le meilleur ( je déteste pour le pire, car malheureusement souvent cet amour disparaît dans ce pire)

Il peut arriver à chacun d’aimer deux personnes, différemment, autrement, sans pour autant renier l’une ou l’autre. La culpabilité n’a aucune raison d’être si ces amours ne font pas souffrir l’autre.

Je pense une fois de plus, qu’il faut rejeter toutes pensées négatives, avancer sans culpabilité, se dire que l’on ne doit jamais se sentir coupable d’aimer si cet amour apporte un peu de bonheur, vivre, plutôt que d’être malheureux à trop culpabiliser, vivre en aimant passionnément, c’est vivre vraiment.

 

Pixabay.com

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( 23 avril, 2018 )

Trente ans … presque hier …

 

Les dates, ces fichues dates, on a beau dire, c’est comme si soudain le temps s’arrêtait, comme si le film de notre vie passait au ralenti, comme s’il s’était figé sur ton sourire, sur ton regard pétillant de vie. Trente ans, c’est court et long à la fois. Je ne serai certainement plus là dans trente ans, je l’espère, tout comme te revoir, juste un instant, toi dont l’énergie me maintient en vie. Que pourrais-je te dire aujourd’hui si ce n’est que ton souvenir s’estompe bien malgré moi, la douleur aussi. C’est une bonne chose, la vie. D’autres rires ont remplacé les tiens, d’autres colères, car tu n’étais pas un ange, d’autres enfants, même des petits-enfants.

Souvent je t’imagine lors de nos grands repas familiaux, que serais-tu ? Quelle profession aurais-tu pris ? Aurais-tu, toi aussi réussi vie ?  Cette vie que tu n’as pas vécue. Parfois, je suis en colère contre ces personnes qui ont propagé des rumeurs en se servant de ta disparition, des années après, pour m’atteindre. C’est tellement facile de faire tomber ainsi une mère qui a perdu son enfant. La flèche idéale qui fait mouche à chaque fois. Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que je tenais ta petite main dans l’ombre, elle ne me lâchait pas. Pour toi, je me suis relevée. Brisée, détruite, j’ai continué d’avancer, j’ai bâti de nouveaux rêves, tu as guidé ma plume, tu protèges ma famille, tu seras là jusqu’à mon dernier souffle. Peu importe ce qui pourrait m’arriver. Pour toi, je ne les ai pas imités, je ne suis ni tomber dans la médisance ni dans la délation. Je suis restée celle qui t’a mise au monde, qui a applaudi tes premiers pas, qui a versé en cachette des larmes lorsque tes bouclettes sont tombées, qui n’a rien dit lorsque les chimios te faisaient saigner par tous les orifices, je suis et je resterai celle qui fusionnait dans ton énergie pour apaiser ta douleur, je suis et je resterai à jamais ta maman même si tu as lâché ton corps il y a aujourd’hui trente ans.

Je t’aime mon Totophe …

À Christophe

5 Mars 1985-23 Avril 1988

 

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( 22 avril, 2018 )

La vie est un vaudeville.

 

Trop de personnes pensent que les vaudevilles n’existent que dans les romans ou dans les films, seulement il n’en est rien. Si vous avez le malheur de vous retrouver à la croisée de certaines routes, de personnalités parfois un peu exubérantes ou simplement de croiser les mauvais chemins, vous aurez l’impression d’être tombés dans une série B. Que ce soit la narcissique prête à tout pour garder le pouvoir, l’ex femme d’un ami qui s’évertue à tenter des infiltrations par pur esprit de vengeance, la nouvelle qui elle est liquéfiée de jalousie et va retourner son petit mari comme une crêpes, le copain toujours prêt à foutre en l’air un repas lors d’un mariage, cet autre à la main si vive qu’elle se glisse sous les jupes des petites filles, le collègue un peu dérangé qui se prend pour votre sauveur ou cet autre qui va déblatérer vos moindres faits et gestes, votre voisin de jardin qui va systématiquement tenter de bousiller vos rosiers … vous êtes si nombreux à me rapporter ces histoires que je pourrais en écrire un livre. Naïvement, je n’arrive pas à comprendre ce besoin de colporter des ragots.

Je me souviens encore lors d’un retour de classe transplantée il y a presque vingt ans, une collègue s’était amusée lors de mon absence à distiller son venin sur ce séjour, difficile car deux animateurs avaient pris le large devant l’indiscipline, déjà à l’époque, de ces élèves. Plus tard, j’ai appris que cette fille avait été mise sous Prozac, car très instable, mais en attendant, ce n’est jamais agréable lorsque l’on revient fatiguée de subir ces médisances. J’étais jeune, j’ai connu mille fois pire depuis, et même si je serre les dents, je ne m’y ferai jamais.

Pourquoi les gens ont-ils ce besoin de déformer la vérité ? De changer ce qui est ? D’inventer une vie aux autres ou de s’en mêler ? Peut-être ai-je une attitude pathologique à rester à l’écart de ces digressions ? Honnêtement je m’en fiche de qui couche avec qui, de ce qu’a dit Albert sur Yvonne ou même sur moi. Comme je l’ai déjà écrit, je vis dans mon petit monde, ma petite bulle où ne rentre que ceux que j’aime. C’est peut-être du pur égoïsme, je l’assume totalement, mais je ne me sens pas coupable de vivre ainsi. Ma porte est entre-ouverte, il suffit de toquer, et si vous venez avec de bonnes intentions, vous pourrez vous assoir et rester … mais surtout pas pour parler «  des autres », juste d’idées, de la vie …

( 21 avril, 2018 )

Un auteur homme a-t-il plus de chance ?

 

N’en déplaise à certains, le sexisme s’est logé ces dernières années avec la communication  faite sur les réseaux sociaux dans le secteur du livre. J’en entends déjà se mettre à hurler, et bien, mes petites dames, si ! Il suffit de jeter un coup d’oeil au palmarès des livres les plus vendus, que des hommes ! Sont-ils meilleurs écrivains ? Heureusement, ou malheureusement, non, les statistiques montrent surtout que le lectorat étant essentiellement féminin, ces lectrices vont plus facilement, inconscient quand tu nous tiens, se diriger vers un livre où l’écrivain sera un homme. Je me suis amusée ces quinze derniers jours à regarder les réactions sur les groupes de lecture.

Pour un roman dont l’auteure est une femme :  « Très bon roman, le style est parfait »,

« J’ai aimé les personnages bla bla »

Pour un roman dont l’auteur est un homme « Il est trop beau ! J’ai adoré son livre »

« Je l’ai rencontré à un salon, il est super sympa, vous pouvez lire son livre »

Impressionnant, non ?

Et des commentaires de ce style, il y en a des dizaines ! Vérifiez !

Alors je vais vous dire, une fois encore notre monde tourne à l’envers ! Comment la tronche d’un auteur peut-elle influer sur son écriture ? Dans la liste des « trop beau », j’avoue avoir lu des livres insipides, sans âme, juste des romans pour ménagères comme aurait dit ma grand-mère.

Et le pire, regardez l’écrivain le plus riche du monde, James Patterson. La plupart des femmes américaines sont folles de lui car elles l’ont associé à son personnage principal, pourtant il est lui-même tout sauf séduisant et surtout depuis que le succès l’a emporté, il n’écrit plus aucun livre ( ce sont des « nègres » hommes ou femmes qui usent leurs plumes)

Honteux ? Au début, je me disais que c’était immoral que les petits auteurs, en particulier les femmes, aient à subir cette discrimination, puis cela a fini par m’amuser.

On ne changera pas le monde !

Pour exemple, 87% des femmes lisent contre 59% d’hommes.

Sept femmes sur dix lisent des romans ou des polars, alors que les hommes vont lire des livres philosophiques ou des documentaires ou essais.

Sur Babelio, une fonction montre le pourcentage de livres écrits par un homme ou une femme lu par un lecteur.

Sexisme ? Certainement quand je lis sur un article trouvé sur Goggle « Comme les femmes travaillent à plein temps et s’occupent en même temps des «travaux domestiques», il leur reste moins de temps que les hommes pour écrire, donc les éditeurs préfèrent publier les hommes, plus disponibles, plus médiatiques »

Ouille, ça pince, non ?

Alors, je me demande parfois s’il ne serait pas amusant de proposer un manuscrit sous un pseudo masculin, juste pour voir jusqu’où va se nicher parfois la médiocrité culturelle de notre société ! Au siècle dernier, on avait des Duras, des Yourcenar, mais c’est vrai, j’oubliais, on n’avait pas les réseaux sociaux !

( 20 avril, 2018 )

Les joujoux de ces dames :)

Un peu d’humour …

Allez, j’ose aujourd’hui vous parler d’un sujet encore tabou, les Sex Toy. Longtemps, la femme n’a eu le droit, le devoir même de ne prendre son plaisir qu’avec son tendre et cher. En dehors du rapport sexuel conjugal, aucune femme ne devait prétendre à un épanouissement personnel. Quand on sait que la plupart de ces messieurs au seuil de la soixantaine n’arrive plus à lever le drapeau à tous les coups, et qu’à l’inverse, c’est l’âge où mesdames , libérées de leurs cycles hormonaux, peuvent enfin s’éclater, on tombe sur un vrai dilemme. Surtout quand les statistiques montrent que ces gentils maris arrivent surtout à assurer avec les copines de leurs conjointes !

Sommes-nous dans une voie sans issue ? Heureusement non, grâce aux Sex Toy qui se sont hyper démocratisés depuis « 50 nuances de Grey » ( faute d’être un bon livre, au moins il aura réveiller les chaumières !)

Pourquoi utiliser un Sex Toy ? D’abord parce que si vous êtes seule ou si votre bonhomme n’assure plus, vous n’avez pas l’obligation de devenir nonne ! Une femme épanouie est une femme qui pense positif, qui vit positif, qui ne restera pas à ruminer ses idées noires. Donc un bon plan ! Ensuite parce qu’il est temps de faire fie des doctrines religieuses, le plaisir, c’est important ! Se faire plaisir, c’est important aussi.

Et puis surtout, mesdames qui doutez encore, le plaisir rend belle qu’il soit donné par un compagnon, par un joujou ou par vos doigts, alors osez ! Vous verrez vite que cela vous donnera plus d’assurance voir des ouvertures auxquelles vous n’aviez pas pensé ! Et puis, qui sait si ensuite cela ne va pas réveiller la flamme du paresseux ? Vous viendrez m’en parler, promis ? }

( 19 avril, 2018 )

Les addictions, quel fléau ! Quant aux jeux …

 

De tous temps, les hommes se sont tournés vers différentes addictions, pourtant une constatation simple peut-être faite, nous ne sommes tous différents face à ce vice.

Certains vont plonger dans un gouffre sans espoir de retour, d’autres vont simplement s’y installer quelques semaines, puis mettre un frein. Tabac, drogue, alcool, médicaments, la liste est longue. Je suis de plus en plus perplexe face à une nouvelle addiction de notre siècle, celle des jeux. Ce n’est pas un scoop, je déteste les jeux, que ce soit le banal jeu de cartes ou le jeu sur Playstation ou autres. Je suis même une très mauvaise joueuse. Mon père a vainement tenté de m’initier aux échecs, le plateau a volé au travers de la pièce ! Pourtant, j’ai essayé, je me suis forcée à assister à des soirées de jeux de société où je me suis ennuyée comme un jour sans fin. Quant aux jeux d’argent, c’est encore pire ! Seulement, je vois de plus en plus de trente-quarante ans se tourner vers les jeux de rôle, des week-ends complets, avec même la présence voire la participation de jeunes ados. Je sais d’avance que je vais recevoir une dizaine de messages me disant que je suis rétro, que c’est « de la balle », que c’est même mieux que la vraie vie. Je l’ai entendu il y a moins d’un mois par une personne que je côtoie. C’est ainsi que j’ai appris qu’il existe les jeux en ligne, les jeux sur plateaux, et les jeux de rôle « réels » qui en général partent d’un jeu de plateau où « plus personne n’est personne » (ce furent les thèmes employés).

Il n’y a que moi que cela choque ? Déjà les jeux de rôle en ligne, comme Warcraft à une époque, cela a fait des dégâts, mais des jeux où on change qui on est dans la réalité, cela me glace le dos.

À cela, on m’a répondu « Toi, en tant qu’écrivain, tu joues bien avec tes personnages ! » Certes, mais comment dire, ce n’est que du papier ! Jouer un rôle dans la réalité me semble fort inquiétant. On est fort loin des premières tentatives il y a vingt ans avec « le livre dont tu es le héros », histoire anodine et parfois éducative.

Je lisais un article sur les dangers, et j’ai relevé des points qui méritent interpellation.

« Le MJ (maitre du jeu) inventera des non joueurs qui interviendront sans le savoir lors de la partie qui pourra durer des jours voire plus » Ce fameux MJ est pire qu’un Dieu, il tire toutes les ficelles.

Pourquoi cette addiction me semble-t-elle dangereuse ? ( cela n’engage que moi) Déjà, beaucoup de joueurs se prennent pour leurs personnages. J’ai des enfants dans mes classes ayant joué à ces jeux de rôle et qui ne savaient plus si c’était vrai ou pas. On pourrait croire que les adultes sont plus centrés sur la réalité, une psychologue m’expliquait que non. Dans un jeu de rôle, tout est permis, il n’y a pas de limites, là je rejoins que nous faisons pareil avec notre plume, seulement l’encre ne dérape pas. Il semble prouver qu’un pourcentage de ces addicts aux jeux de rôle continuent, totalement inconsciemment, à jouer des histoires qu’ils mettent en scène, mais cette fois dans le réel. Lors d’une interview, une personne a été jusqu’à affirmer que « son double était bien plus heureux que lui dans cette vie » Dépendance, perte d’identité, dépassement de la réalité, je suis peut-être ringarde, mais ces jeux de rôle m’effraient.

Jusqu’à quel point ne devenons-nous pas de simples marionnettes à un moment de notre vie entre les mains d’un MJ totalement addict ?

 

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