( 14 avril, 2018 )

Je ne veux pas m’arrêter de rêver

 

Éternelle rêveuse, j’ai toujours vécu beaucoup plus dans mes rêves que dans la réalité, un don, très certainement qui m’a permis de survivre aux pires, me contentant de dessiner des petits coins de paradis, m’accrochant à des sourires, à des rires. Vous me croiseriez dans la rue, je ne vous verrais pas, envolée vers mes mots, vers des pensées que nul se saurait attraper.

Toute petite déjà, je disais à ma mère « plus tard, je ne serai qu’un rêve … » Je n’avais ni envie d’être une adulte ni de souffrir, alors je m’immergeais dans des livres, dans des poèmes que j’écrivais le soir.

Seulement, un jour, on grandit, on devient responsable de sa vie, de ses enfants, des autres. J’ai choisi une profession où je peux emporter mes élèves vers des bouffées de rêves, et cela fonctionne, le mieux possible depuis des années, parce qu’apprendre aux enfants à rêver, c’est leur offrir un possible avenir.

Et puis, j’ai laissé ma plume tracer mes mots sur le papier, mes rêves de gosse se sont réalisés, voir mes personnages imaginaires aimés, certains même tellement adorés que je ne puis les faire mourir.

J’ai dû renoncer à certains rêves, parce que la vie est ainsi, parce que ma santé m’oblige à me poser, mais au fond de moi, si vous deviez m’autopsier, vous trouverez cette flamme toujours aussi vivace qui vous chuchotera « Elle continuera à croire en l’impossible, et ne s’arrêtera pas de rêver » … C’est grave, docteur ?

( 13 avril, 2018 )

Parce que je dérange …

Je dérange parce que j’ai survécu au pire, à la mort d’un enfant, parce que vous croyez qu’être toujours debout m’a un jour fait oublier mon fils. Je suis juste une Survivante qui continue d’avancer, parfois les épaules courbées, parfois en trébuchant, mais toujours avec le sourire.
Je dérange parce que la haine n’a jamais fait partie de mon vocabulaire. Je devrais en vouloir à de nombreuses personnes, on m’y incite parfois, mais je m’y refuse. Je ne peux pas tout simplement. J’aime les gens, même les méchants, parce qu’ils ont un jour une larme qui a brillé au coin de leurs yeux.
Je dérange parce que je crois dans mes rêves, comme à cette étoile, afin de continuer à danser sur le firmament, pour que ma plume continue de se tortiller encore longtemps.
Je dérange parce que sur ces feuilles blanches je laisse des pensées, celles qui sont là pour faire du bien, à vous qui me lisez, à toi qui parfois passe par mon destin.
Je dérange parce que je refuse la célébrité, tout comme les flatteries biaisées. Je refuse de rentrer dans un moule, de me coller une étiquette sur le front. Je veux rester ce que j’ai toujours été quelqu’un de l’ombre, de « vrai », quelqu’un d’imparfait, quelqu’un capable de se tromper, quelqu’un qui sait pardonner.
Je dérange parce que je place l’amour avant toute chose, ce moteur si important qu’il nous fait réaliser des prouesses. Trop de personnes s’enfoncent dans la solitude, refusant de donner, refusant de serrer une main, refusant d’exister.
Je dérange pour encore des centaines de raisons. Des années que l’on me glisse régulièrement que « je dérange ». J’en ai beaucoup souffert à une période de ma vie, ne comprenant pas, n’acceptant pas pourquoi une telle réaction. Aujourd’hui, je suis fière de ne pas être comme tout le monde et j’ai juste envie de vous dire « Je dérange, et alors ? Ça vous dérange ? »

( 12 avril, 2018 )

Le sablier du temps

 

Tristement flippant ce sablier qui ne cesse de se déverser, de se retourner, inlassablement. Rien ne l’arrête, rien ne l’enraye, il coule ce sable, sans se préoccuper de nos sentiments, des marques du temps qui s’infiltrent de plus en plus en profondeur. Il fuit ce temps avec sa nostalgie, ses souvenirs, ses rêves aussi.

Ce sablier nous ramène à ces désirs qui ne s’effacent pas totalement, comme ces mots que l’on écrivait en gros sur la plage, pour qu’ils traversent la mer, pour qu’ils puissent être lus du ciel, ces mots que nous avons voulu hurler au milieu de nos rêves, ces baisers que nous aurions voulu donner, ces caresses qui sont restés au bout de nos doigts, ces rires que nous voudrions retrouver.

Il reste si peu de sable dans ce petit sablier que nous serions prêt à le casssr, juste pour stopper un instant son écoulement, juste pour peut-être aussi remonter le temps, pour retrouver ton sourire, juste pour ne pas traverser au moment où nous allions nous faire écraser. Alors au lieu de passer votre temps à râler, à pleurnicher, à vous énerver, au lieu de fixer sans cesse ce sablier, contentons-nous de le savourer et peut-être qui sait nos rêves se dessineront pour l’éternité…

 

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( 11 avril, 2018 )

La casa del papel

Véritable coup de coeur pour cette série sur Netflix. Série espagnole superbement rythmée où on ne s’ennuie pas une minute. Une série de deux saisons qui dénonce un braquage en onze jours pour imprimer 2,4 milliards d’euros  dans la Fabrique nationale de la monnaie et du timbre. Le professeur, le cerceau de l’affaire, aura tout prévu, ou presque.

J’ai eu du mal avec le premier épisode à tel point que j’ai stoppé le série. Puis lisant un maximum d’avis positifs, je me suis de nouveau lancée, et là, la série est devenue totalement additive. J’ai adoré les personnages, autant du côté des policiers que des braqueurs. On se prend vraiment d’affection pour ces robins des bois, on frise le syndrome de Stockholm, nous-mêmes.

Ne surtout pas stopper au premier épisode, car ensuite, c’est de la super bombe !

J’ai vraiment trop adoré !

 

https://www.netflix.com/fr/title/80192098

( 11 avril, 2018 )

Vivre en harmonie avec Hashimoto

Bientôt cinq ans que sous l’effet d’un choc violent, mon corps s’est braqué, développant en réaction une maladie auto-immune nommée Hashimoto.

Plus de quatre ans que je me bats pour que cette maladie soit entendue, car les gens écoutent, mais n’entendent pas et pire ils ne comprennent pas. Ce n’est pas vraiment de leur faute. On a formaté notre société à juste être des moutons qui ne réfléchissent pas. Trop de médecins ricanent face à une maladie thyroïdienne, « une maladie de gonzesse » comme une amie l’a entendu dernièrement. Seulement voilà, même si cette maladie touche le centre des émotions, le point clé qui régule l’organisme, cela ne veut pas dire que c’est une maladie psychologique.

Il faut que ce raccourci cesse. Une maladie déclenchée par un choc traumatisant ( deuil, divorce, séparation, agression physique ou psychique etc) ne veut pas dire que c’est « dans la tête » La maladie est bien réelle, et même si le malade passe par une thérapie réparatrice ( comme le EDMR dont j’ai fait un article récemment), ce patient ne retrouvera pas sa thyroïde, ce malade ne verra pas par miracle sa glande repousser. La maladie est irréversible dans la majorité des cas.

Alors oui, on peut vivre en harmonie avec Hashimoto, c’est long, il faut se faire aider, les médecines parallèles sont très efficaces. Il faut surtout garder un esprit positif car comme dans toutes maladies , les énergies négatives nous tirent vers le fond, et surtout il faut en parler sans honte ni culpabilité.

 

J’en profite pour vous annonce la parution pour l’été du recueil « Maladies hyroïdiennes, dévoreuses de vie », une « revisite » de mon ancien livre « Hashimoto, mon amour » mis à jour avec de nouveaux témoignages. Publié chez Évidence édition, il sera en vente sur tous les sites Fnac, Amazon, librairies etc en papier ou numérique.

Afin que le combat continue !

( 11 avril, 2018 )

Un sourire …

 

On disait toujours de ma grand-mère qu’elle avait le plus beau sourire de la Terre, et pourtant, sa vie fut une grande souffrance. Dans son sourire, elle mettait toute son âme. C’est elle qui m’a appris à sourire même aux moments les plus tristes de mon existence, c’est son sourire qui a bercé mon enfance, c’est lui aussi que je garde tel un arbre bien planté au fond de mon coeur. Avec une de mes classes, j’avais fait un film « Un sourire, c’est communiquer ». On peut ne pas parler, on peut ne pas oser dire, un simple sourire suffit parfois. Contre un regard plein de haine, offrez simplement un sourire. Contre une insulte, une parole négative, un petit sourire. Bien sûr allez-vous me dire, il y a ces sourires narquois qui vous tapent sur les nerfs, celui de ce type qui vous croise en vous toisant de haut, celui de cette autre qui vous regarde comme si vous étiez un vulgaire déchet que l’on pousse du pied. Sourire, va vous permettre de vous sentir plus fort, de simplement vous détacher de cette malveillance. Et puis, il y a ces sourires qui joignent les êtres, ceux pleins de charme qui vous touchent en plein coeur, qui s’écrivent, qui se gravent à jamais, ces sourires pris au vol, timides, presque gênés, ces sourires tellement vrais, que l’on ne devrait vivre que le sourire dessiné sur nos lèvres.

( 10 avril, 2018 )

Écrire, c’est marcher sur un fil.

 

J’aime le mois d’Avril, celui où, je commence à poser les mots de mon prochain polar, juste l’amorce, des phrases laissées au hasard, qui ne seront reprises que durant l’été pour naître, éclore et donner vie à une nouvelle couleur. Je visualise déjà mes futurs personnages, leurs émotions, je les sors de la glaise pour les façonner, pour voir si ensemble ils peuvent être bien plus que de l’ordinaire. Ma paresse hivernale s’estompe pour laisser ma casquette lectrice, et me coiffer de celle d’auteure.

Pourtant, j’avance toujours avec appréhension, comme sur un fil tendu sur lequel mes pieds tentent une stabilité. Pas simple, au bout de six polars d’en écrire un nouveau qui va frapper. Je lis tant d’écrivains pourtant célèbres qui à un moment se plantent. J’ai envie d’emporter mon lectorat, de trouver « l’idée », mais comment savoir si un autre n’est pas en train de trouver la même, et de l’écrire mieux ? Je suis une convaincue que l’imagination est comme une énergie qui se promène, parfois on l’attrape, à d’autres moments elle nous échappe. Parfois aussi, on attend trop, elle disparaît. C’est un peu comme l’amour, qui s’invite, qui laisse une trace, et que l’on laisse fuir stupidement entre nos doigts comme du sable fin.

En tous les cas, mon relevé de droits d’auteur d’Edilivre pour Bleu, Noir et Indigo m’a rempli de joie. Que de livres numériques vendus ! C’est bien la première fois en quatre ans, preuve que l’on se trouve à un véritable tournant, à un changement dans l’industrie du livre. Preuve qu’avec le temps, ma petite plume commence à se faire doucement connaître.

Écrire, c’est marcher sur un fil, et je vais essayer de traverser le pont en continuant d’étonner.

( 9 avril, 2018 )

L’indécence de la richesse.

 

Nous vivons dans un monde difficile où malheureusement de plus en plus de personnes se retrouvent sans aucune ressource, et pourtant il reste encore des riches (au sens le plus péjoratif du terme), qui n’hésiteront pas à exhiber leur nouvelle tenue Chanel ou leur paire de chaussures à un prix exorbitant, et je ne parle même pas du petit sac tout pourri venant d’un grand nom dont le prix à lui seul pourrait nourrir plusieurs familles. Je n’ai rien comme ceux qui gagnent de l’argent à la sueur de leur front, ceux-là sont véritablement conscients de la vraie valeur de ce qu’ils ont entre les mains. En général, ils investissent discrètement dans la pierre ou dans leur habitat, mais n’étalent pas leur argent. Les autres frisent l’indécence, à se gaver de champagne ou de caviar qui coûtent la peau des fesses, qui se vantent sur les réseaux sociaux de leur journée à brasser du vent.

Autant je respecte la richesse méritée, celle qui n’est pas nombrilisme, celle qui est généreuse, autant j’ai de plus en plus de mal avec ces riches qui n’ont même pas conscience de cette indécence à étaler leur fric. Vous en avez tous croisés, souvent avec un polo Lacoste, une montre Rolex au poignet, la superbe BMW noire et j’en passe, toujours accompagnés d’une femme retouchée de toutes parts, perchée sur des chaussures Louboutin ou Stuart Weitzman, la robe Chanel, le sac Vuitton.

Ne croyez pas que je sois jalouse ! Même si je gagnais au loto, je ne tomberais pas dans ce piège qu’est l’argent ! Cette fausse apparence de bonheur me donne envie de vomir. L’argent ne devrait être qu’un outil discret pour vivre mieux, et non une arme pour prendre le pouvoir, ce que font beaucoup de personnes. Certaines vont même jusqu’à se servir de leur statut pour conserver un pouvoir sur l’autre. Ne laissez pas l’argent prendre le pouvoir sur votre vie.

( 9 avril, 2018 )

Gratter la fameuse allumette

 

J’aime particulièrement dans mes romans parler de cette allumette que l’on enflamme, ce choix qui ne dure qu’une fraction de seconde, et qui change tout. On a tous en tête « une allumette », celle que l’on n’aurait pas du prendre, celle qui s’est embrasée trop vite.

Pourquoi la gratter alors, allez-vous me dire, si c’est un choix ? Souvent, c’est un choix qui n’est pas réfléchi, un acte impulsif, sous le coup de l’orgueil touché, du désir. Il y a mille raisons qui font que l’on enflamme une situation. Trop souvent, les gens pensent que les autres ne sont que des marionnettes, et de ce faut vont formater des situations dans le but de voir leur choix se réaliser. «  J’ai décidé que tu devais réagir ainsi parce que moi, je l’aurais fait »… seulement voilà, l’autre n’est pas nous, il ne va pas agir comme nous le désirons, simplement parce qu’il porte en lui un passé qui n’est pas le nôtre. Je pense à une amie qui ne cesse de vouloir faire réagir son amoureux, et qui ne cesse de se planter, élargissant le fossé qui se creuse de plus en plus. Elle prévoit à l’avance les réactions de cet autre qui n’est pas elle, écoutant juste sa petite voix intérieure, mais en aucun cas n’arrive à comprendre que son chéri fonctionne à l’inverse.

Nous ne pouvons calquer notre vie sur une supposition, tout comme nous ne pouvons pas vivre en attendant une réaction qui n’arrivera certainement jamais. Avant de gratter cette fameuse allumette, peut-être est-il bon de prendre du recul, de s’autoriser la confiance, de ne pas toujours mettre en doute le ressenti de l’autre.

Nul ne peut échapper à la manipulation, mais rester focaliser sur la certitude que tout le monde manipule tout le monde empêche de vivre.

Alors, même si sous le coup de la colère, on gratte cette allumette, elle ne va pas mettre le feu immédiatement. Il est important de se poser, de respirer, et puis de souffler dessus. Un incendie ne laisse derrière lui qu’un nid de cendres, et des années après, on vit alors qu’avec le regret de n’avoir pas été assez rapide pour l’éteindre.

( 8 avril, 2018 )

Génération future, où va-t-on ?

Éternelle optimiste, je suis pourtant sérieusement échaudée au regard de la jeune génération à tel point que je me demande parfois si nous ne sommes pas en train de formater une génération d’imbéciles ! Ces dernières années, les statistiques parlent pour tous, le niveau des petits français s’est écrasé. Là où avant nous étions en tête, nous nous retrouvons à la queue, bien loin derrière de nombreux pays.

Ah oui, j’oubliais, nous formons en priorité des matheux ( on voit comme notre société dénigre les bacs autres que S ! ), résultat, nos petits artistes en herbe, nos philosophes, nos manuels, on les oublie. Seulement voilà, une société ne peut fonctionner sans plombier, sans infirmière, sans écrivain. Une telle société serait à l’image des romans de Huxley, terrifiante.

Alors non, je le vois déjà en primaire, les élèves « excellents » en mathématiques ne sont pas les piliers de notre société. Ils ont juste un don, va-t-on dire, dans cette matière, mais souvent, ils sont incapables de réfléchir à la vie, d’avoir même un zeste d’empathie, à l’inverse des petits artistes qui eux vont certainement galèrer pour résoudre un problème, mais vont avoir du coeur, de la sensibilité, une âme.

J’en ai assez des raccourcis qui obligent des gamins de quinze ans à choisir une orientation S simplement parce que notre société a décidé que ce seront les élites. On s’étonne aujourd’hui de ne plus trouver de médecins à l’image de ceux d’antan, à l’écoute, des enseignants qui ont la foi ( comment des personnes bardées de diplômes pourraient-ils se mettre à faire de l’humain?). Tout est fait pour étiqueter cette suffisance.

Halte aux préjugés ! Un bac général professionnel a une double facette, le général associé au professionnalisme qui va mettre l’enfant en situation de réflexion.

Je constate au quotidien, j’affirme, je signe, nous sommes en train de formater une société d’imbéciles. Après tout, c’est peut-être le but ? Quand on ne sait pas réfléchir, on ne peut pas s’opposer …

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