( 26 juin, 2018 )

Ce corps qui est mon ami.

Une fois encore nous devons faire face à une société terriblement négative qui juge l’apparence, qui nous pousse à nous sentir honteux de ce que nous sommes.

Pas facile de vivre avec des kilos en trop quand les stéréotypes de notre siècle se trouvent être les critères de minceur et de haute taille. Pire encore ceux qui en jouent, connaissant notre point faible jusqu’à nous pousser dans un trou. Je sais de quoi je parle, je l’ai vécu ! Cinq grossesses, un peu trop de kilos sans rentrer dans l’obésité, juste « ronde » comme disaient les anciens. Je n’en avais pas honte, je me sentais bien, jusqu’au jour où une personne malveillante m’a fait croire (j’insiste sur ce mot car aujourd’hui, je n’y crois plus) que j’étais insignifiante, car trop « rondouillarde ».

C’est méchant, c’est violent, et surtout cela déstabilise totalement.

J’y ai survécu, sans pour autant maigrir. On ne perd pas du poids comme cela !

J’ai appris donc à apprivoiser ces mots jusqu’à les faire disparaître de ma vie.

D’abord, je ne pense plus du tout à mes kilos, sauf si lors de crises thyroïdiennes, l’eau s’installe trop et là le bond de trois kilos en une semaine est pesant pour mon coeur, mais ces kilos ne sont plus mon ennemi. Plus jamais ils ne gouverneront ma vie.

J’ai fait de mon corps mon meilleur ami. Je ne regarde plus que ce que j’ai de bien. Vous me trouvez trop petite ? Au moins je ne me cogne pas en passant sous les portes ! Trop ronde ? Et bien mes kilos me tiennent chaud l’hiver et l’été mon décolleté ne laisse pas indifférent malgré mon âge.

Et puis,  les mannequins ou les anorexiques, trop souvent je les trouve laides ou maladives. Je m’accroche aux mots de ma grand-mère qui me disait que les rondeurs étaient signes de bonne santé. Peu importe si c’est faux, c’est positif, cela fait du bien !

Je sais surtout maintenant que mon corps réagit à la moindre de mes émotions. Je ne peux parler ou m’exprimer, ma thyroïde se bloque net. Je suis dépassée par la vie, par mon travail, ce sera mon dos. Une amie ayant de gros soucis de couple refusait « d’entendre », elle a développé la fameuse maladie de Ménière que mon père a eu aussi suite à un refus d’entendre ses supérieurs à cette époque.

 

Notre corps est le réceptacle de notre vie. Alors croyons en lui, acceptons nos défauts, et ceux qui n’apprécient pas qui nous sommes, ne nous attardons pas sur leur route, ils n’en valent vraiment pas la peine. Heureuse aujourd’hui ? Oui, car je vis en paix, plus aucun mot sur min corps ne me touchera, heureuse et surtout libre …

 

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