La frustration de la soixantaine
Nombreuses personnes se plaignent de la frustration sur les groupes de paroles, surtout à l’approche de l’été où le soleil titille les désirs.
J’ai décidé de partir sur cette phrase d’un internaute : « Soixante ans cette année, je suis en frustration permanente. Elle ne veut plus rentrer dans mes fantasmes. Je suis de plus en plus triste et déprimé. »
Qu’en dire si ce n’est que l’on se trouve devant une vraie problématique. Monsieur a envie de vivre encore pleinement sa sexualité, et c’est normal, la vie ne s’arrête pas à soixante ans, et sa dulcinée est saturée des coups de reins de son tendre et cher.
Une fois encore, je rebondirais sur le désir féminin qui n’est jamais acquis. Une femme peut-être amoureuse et ne pas avoir envie. Elle peut aussi aimer son compagnon, et désirer un autre homme. L’alchimie des sexes ne s’explique pas, et bienheureux ceux qui arrivent à maîtriser leurs émotions parfaitement.
Un autre ami me disait que la frustration était un passage obligé pour mieux apprécier ce que l’on a. Peut-être ou pas. Je n’en suis pas convaincue. Ma philosophie personnelle implique que la vie est tellement difficile et tellement courte qu’il s’avère stupide de rajouter sans cesse de la frustration. L’important restant que tout se passe entre deux personnes consentantes.
Chacun est maître de sa sexualité. Trouver une partenaire ou un partenaire qui vibre dans le même sens est primordial. J’ai envie de dire au monsieur du début de mon article, acceptez-vous vraiment votre âge ? Car curieusement, c’est ce qui ressort en premier. Bien sûr qu’à soixante ans, vous n’avez plus les tablettes de chocolat de vos jeunes années, les cheveux étoffés de votre jeunesse, bien sûr que Popaul a parfois du mal à rester au garde à vous, mais s’il se met à frétiller comme un dingue, foncez ! La frustration n’est pas un passage obligée. La vieillesse, si, alors vivez, car vous n’êtes pas si loin d’y arriver.
Dans un sens, c’est vrai ce que tu émets comme hypothèse.
Pourtant elle est souvent au rendez-vous cette incomplétude de l’être…
Et pas qu’à soixante ans ! le souci est peut-être plus dans l’idée qu’on s’en fait que dans la réalité de ce qu’on avance.
A prendre chaque jour avec sa particularité, parfois à peine perceptible, on peuple sa vie sensations plus… Sensibles, subtiles, certes parfois mais tellement plus proche de la vérité que bien des élucubrations mentales