( 23 juillet, 2018 )

Publier son premier livre

Voilà cinq ans que j’ai envoyé mon premier manuscrit, ce jour où tout a changé, ce jour où je suis passée de l’autre côté. De la condition de lectrice, je suis passée à auteure, un titre que je n’avais jamais envisagé. Beaucoup de nouveaux auteurs voient l’édition comme le Saint Graal, alors que je n’ai rien prémédité. Mon manuscrit envoyé brut à quelques éditions prises au hasard sur le net, la première réponse fut Edilivre, une édition alternative. Je ne savais absolument pas à cette époque la différence entre une édition classique, l’autoédition, ou une édition alternative. Je ne fréquentais pas les réseaux sociaux, me contentant de lire. Je ne savais même pas que certains bouquins que j’avais adorés avaient été écrits par des autoédités. Pour moi, il n’y avait aucune différence, des mots, de l’intrigue, de bons moments.

À notre époque, il est facile de publier un livre grâce justement à l’ouverture de l’autoédition, ce qui est une bonne chose pour lancer des auteurs. Ensuite, tout le monde peut écrire, et ça aussi c’est une bonne chose. Fini l’élite qui ne publiait que de père en fils dans les éditions de prestige, des livres pas toujours bons, mais dont la notoriété de la maison d’édition va en faire un bon livre. Il va de soi que rares sont les auteurs n’ayant ni relation éditoriale ni publication antérieure qui vont être accueillis les bras ouverts par ces dites grandes éditions. Tenter ? Bien sûr, il faut toujours tenter ! Rien n’est impossible sur cette terre, mais ne pas s’effondrer si le manuscrit n’est pas accepté. C’est le lot de 99% de tous les manuscrits envoyés.

Notre époque a la chance de voir fleurir de nombreuses maisons d’édition toutes jeunes toutes nouvelles. Certaines sont une vraie bénédiction, d’autres à l’inverse un vrai attrape-auteurs. Malheureusement, on ne le sait « qu’après ».

Ensuite, bien lire son contrat. Ne jamais signer un contrat où on vous demande de l’argent ou de payer un nombre d’exemplaires, tout comme ceux qui limitent la diffusion via des services inconnus. Ne pas signer de contrat avec une préférence à vie. Une amie auteure a commis l’erreur de signer un contrat pour le genre romance dans une grande édition à vie, seulement après le second roman, l’édition n.

Se renseigner sur l’édition, non via radio cancans, mais sur Google, l’enregistrement légal etc. Certaines éditions n’ont que le nom mais sont en fait de simples associations sans véritable statut légal, voire sans véritable éditeur.

Après peu importe comment sortira ce premier livre, le sentiment qui vous envahira sera semblable à celui de la naissance d’un enfant, ce livre sera la résultante de mois de travail où vous aurez mis vos émotions, votre âme.

Alors n’hésitez plus ! Même si vous ne serez jamais un auteur dont la quatrième se promènera sur les bus, soyez fiers de vos écrits !

 

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