Apprendre à s’aimer
Ceux qui sont nés au vingtième siècle se reconnaîtront dans ces personnes élevées dans une bonne moralité « bien pensante », dans une éducation où on se doit d’être le plus effacé possible, parce que être content de soi, c’est de l’orgueil. Seulement, on n’est plus au siècle dernier, et apprendre à être fier de soi est important.
D’abord parce que sinon on devient vite aigri, triste, critique envers les autres. L’avantage des réseaux sociaux, c’est d’y trouver le côté le plus sombre de l’humain, cette avalanche de critiques perpétuelles non constructives, qui ne servent à rien sauf à faire du mal à celui qui la reçoit.
Dans le milieu de l’édition, c’est fréquent. Les gens vont toujours chercher ce qui ne va pas plutôt que de dire ce qui est bien. Dans celui de l’éducation, ce n’est guère mieux. Les parents ne regardent que le point faible de chaque enseignant, et non ce qu’il apporte de bien. Pas tous, heureusement.
Je me rends compte que comme tout le monde j’ai tendance à me flageller si quelque chose n’est pas parfait, alors que je devrais à l’inverse apprécier mes réussites, et elles sont nombreuses. J’ai aussi le défaut de regarder mes erreurs, et de me culpabiliser, alors que souvent, je ne suis que spectatrice de cette vie où de nombreuses personnes tirent les fils. J’ai déjà fait un long parcours dans cette acceptation de ce que l’on ne peut changer, dans ce regard sur certains individus qui ne peuvent se remettre en question car ils sont centrés sur eux ou dénués d’empathie. Je ne me fais plus psychologiquement de mal en pensant à leurs actes, car je n’en suis pas responsable, et surtout j’ai compris qu’ils ont besoin d’un pion. Si cela n’avait pas été moi, cela aurait été une autre personne.
J’ai surtout intégré cette réalité. S’aimer, c’est offrir aux autres, c’est être une lumière, et peu importe les critiques, les rumeurs ou les langues de vipère, je m’aime, lucidement, en connaissant mes limites, mais plus personne ne me fera de mal. Je m’en suis fait la promesse !
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