( 19 août, 2018 )

Peut-on tout effacer ?

 

Le temps s’invite souvent dans nos vies avec ses choix, ses synchronisations, ses doutes. Nous le traversons sur une barque pas toujours très stable, sans trop savoir où nous allons où pourquoi nous y allons. Pour certains, ce temps sera essentiellement gouverné par l’appât du gain, toujours plus, au détriment de ces moments de bonheur oubliés. Pour d’autres, ce sera la famille ou les amis. Pour d’autres encore ce sera cette effroyable solitude. Autant à l’époque d’Internet, il est très facile d’effacer une personne de sa vie, il suffit de la bloquer sur un réseau public ainsi son nom n’apparaîtra plus jamais comme un mauvais souvenir, autant dans la vie c’est plus compliqué. Si effacer des traumatismes est souhaitable, effacer une vie signifie s’effacer soi-même. Par contre, supprimer certains souvenirs, comme ceux d’un viol, d’une agression ou d’une douleur insupportable, semble une bonne chose.

Et pourtant, doit-on tout effacer ?

Pour les addictions sévères, quoi de mieux que l’oubli ? Pour celles, j’en connais beaucoup, qui aiment trop, quoi de mieux que de pouvoir « effacer » l’autre ? Et pourtant, effacer définitivement n’est-ce pas s’effacer soi-même ?

Même si notre vie est la résultante de multiples souffrances, oublier que l’on a souffert n’est pas une mauvaise chose et ne me semble pas incompatible avec une vie positive. Effacer la douleur, oui, effacer l’amour, pas nécessairement. C’est un puissant moteur, et surtout vivre simplement le présent.

 

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