Se battre pour exister
On ne devrait pas avoir à se battre pour prouver que l’on existe. Dernièrement, je discutais avec un groupe de personnes soignants dans un cabinet médical où je venais parler de mon recueil. Ce fut sans surprise que j’ai découvert que certains spécialistes, dermatologue, même une psychologue, n’avaient pas conscience de l’importance d’une maladie thyroïde.
L’une d’elles m’a même dit : « C’est bien ce que vous faites, car pour moi , un problème de thyroïde se règle avec un comprimé. »
Voilà ce que pense le commun des mortels. Un simple comprimé, et hop, ça repart, plus de fatigue, plus de kilos, tout va bien.
Sauf que ce n’est le cas que pour certaines personnes, mais les autres ? On s’en moque des autres ?
Et bien je m’y refuse, car un comprimé n’est pas magique, il ne garantit pas une stabilité certaine de la TSH ensuite, il ne rend pas la vie d’avant.
On peut vivre mieux, mais ce n’est pas seulement le Levothyrox qui va nous offrir ce mieux, c’est nous et nous seuls qui allons nous battre jour après jour pour sourire, pour vivre positivement sans stress.
Les kilos, nous n’allons pas les perdre par pure magie, parfois ils resteront parce qu’ils sont tenaces. Nous allons simplement nous battre pour exister !
Diffuser des extraits du recueil, partager la maladie non pour s’apitoyer, simplement pour qu’une vraie reconnaissance soit possible un jour.
« Qui peut accepter l’idée que son corps se détruit par sa propre volonté ?
Le regard des autres est important, il est souvent critique, méprisant, arrogant. De nombreux médecins traitent les symptômes comme une maladie imaginaire.
Un médecin m’expliquait dernièrement qu’au début du XIXe siècle, la plupart des malades thyroïdiens étaient internés en centre psychiatrique à vie. Le Lévothyrox® n’existait pas ! On voit bien l’horreur d’un mauvais diagnostic !
Notre petite association « L’envol du papillon » continue donc à se battre pour la reconnaissance de cette maladie.
Nous n’avons franchi que la première marche, et l’escalier fait plusieurs étages.
Alors, du courage ? Il en faut, et on oublie souvent que la fatigue rogne un peu le courage, mais il faut continuer à y croire.
Nous allons voir de plus en plus de problèmes endocriniens apparaître.
Alors, serrons-nous les coudes ! »
Extrait de Maladies thyroïdiennes Sylvie Grignon
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D’ailleurs, aucune maladie ne devrait être considérée comme pouvant se guérir avec une simple prise de médicament