C’est une vérité, ce n’est pas un scoop, mais les dysfonctionnements thyroïdiens agissent sur l’humeur posant ainsi des difficultés dans les relations avec les autres.
En hyperthyroïdie, plus de 60% des malades ont des troubles de l’humeur, de l’anxiété.
Ceci s’aggrave avec une maladie auto-immune comme Basedow où la personne sera beaucoup plus agressive, suspicieuse, paranoïaque que la moyenne. Inutile de dire que les relations avec les amis, la famille seront parfois houleuses.
À l’inverse, en hypothyroïdie, pas d’agressivité, un état de peur, de déprime, un retrait sur soi, une perte d’intérêt de tout.
Dans ces deux cas, on va se heurter aux autres, à leur incompréhension. Le pire est que de nombreux médecins ne font pas automatiquement un lien lorsqu’une personne arrive dépressive. La dépression est à la mode. Le raccourci facile est d’opter pour des antidépresseurs, une vraie manne pour l’industrie pharmaceutique. Seulement plus de la moitié de ces malades consultant pour depression ont un dérèglement thyroïdien, zappé, qui ne sera découvert que des mois plus tard, alors qu’une simple prise de sang permettrait d’avoir une vision sérieuse. Preuve en est les statistiques qui montrent que plus d’un tiers des personnes sous AD ne vont pas mieux.
Le rôle de la thyroïde dans la santé du cerveau a été établi depuis plus d’un siècle. Déjà en 1888, le Comité de la société clinique à Londres avait établi le lien entre l’hypothyroïdie et le déficit mental, associé à l’époque à la folie, la mélancolie, la manie chronique et la démence. Il a été prouvé que les récepteurs de l’hormone thyroïdienne sont concentrés dans diverses parties du cerveau. Lorsque les hormones thyroïdiennes sont déréglées, les malades vont subir un panel de symptômes dont la dépression, les pensées brumeuses, les problèmes de mémoire.
« Combien de cas d’affections mentales cachent en réalité des problèmes de thyroïde ? » Dr Brogan.
Selon elle, les tests standard effectués pour quantifier l’hormone stimulant la thyroïde (TSH) ne fournissent pas une évaluation précise de la véritable fonction thyroïdienne.
« Il y a effectivement matière à s’interroger : dans une étude française, l’hypothyroïdie a été constatée chez 52% des personnes souffrant de dépression résistante, ce qui confirme l’importance d’approfondir sur les taux de TSH. Dans une autre étude, on a constaté chez un quart des patients déprimés des taux de thyroxine (T4) supérieurs à la normale, avec une corrélation entre la gravité de la dépression et la quantité de T4 dans le sang. En outre, jusqu’à un patient déprimé sur cinq présente des anticorps antithyroïdiens (« anti-TPO »), évoquant une maladie auto-immune impliquant la glande thyroïde (maladie de Basedow, thyroïdite d’Hashimoto). » ( extrait web santé)
Comprenant, reconnaître ces maladies thyroïdiennes, c’est permettre à de nombreuses personnes d’être enfin comprises.
Vivre avec un malade de la thyroïde, c’est accepter ses moments de faiblesse, ces jours où il ne peut pas même s’il le voudrait, c’est ne pas répondre aux mots agressifs d’une Basedow, ne pas hurler après une Hashimoto parce qu’il est trop lent à comprendre ou parce qu’il refuse de réagir. Beaucoup de couples ne survivent pas à une maladie thyroïdienne, parce que c’est dur à vivre, parce que l’autre ne comprend pas !
Aidons-les à comprendre !
Afin que la souffrance n’en soit plus une …
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