Le nombre de livres édités est-il facteur de qualité ?
Sujet polémique récurrent où les avis s’affrontent avec verve. Je ne détiens pas la palme de la vérité absolue, mais je vais essayer de tirer sur un fil en espérant qu’il ne casse pas. De plus en plus d’éditions de nos jours publient un catalogue blindé, pour couvrir les frais énorme demandés par la grosse distribution. Que ce soient des grands noms comme Grasset, Laffont, ou les petites structures, les taxes tuent le livre. Un seul moyen de garder la tête sous l’eau, offrir aux lecteurs le plus de titres nouveaux afin de passer devant son concurrent.
Le lecteur, lui, ne peut-être qu’heureux ! Des centaines de livres par an, des nouveautés, des genres qui parfois sortent des chemins battus. Seulement voilà, même une vie à ne faire que cela ne suffirait pas pour lire tous les romans.
Alors une question se pose, publier tant de livres ne va-t-il pas nuire sur la durée « aux livres » ? De plus, ne détruit-on pas la petite édition en rendant les parcours si compliqués ? Car restons lucide, une petite structure se retrouvera vite étranglée par la montagne de charges et finira par fermer. Il suffit de regarder le nombre de petites structures ayant publié un nombre de livres limité qui ont bu la tasse depuis deux ans.
Donc publier un nombre important de livres semble un parcours inévitable. Pour vivre, il faut vendre, seulement j’ai envie de jouer l’avocat du diable et de poser une nouvelle question « publier beaucoup ne nuit-il pas à la qualité ? »
Bien évidemment que si même si je constate de plus en plus sur les groupes de lecteurs que les gens s’en moquent ! Et désolée, mais cela me fait carrément grincer des dents. Personnellement, sans chipoter, autant j’accepte un roman avec quelques coquilles, autant des bouquins, comme j’en ai lus dernièrement, bourrés de fautes autant de style que d’orthographe, alors là, je dis non ! Une maison d’édition se doit de travailler correctement un manuscrit, de parfaire les défauts, de finaliser un bon rendu. Dernièrement une auteure m’a montré un ouvrage jeunesse criblé de fautes d’orthographe. Quelle horreur ! Mon côté enseignante fait des bonds de dix mètres. Comment peut-on valider un BAT avec des coquilles grosses comme une maison alors que l’on sait que le contenu est destiné à un enfant qui rentre dans la lecture ?
On revient inéluctablement à la question de base, cette énorme erreur n’était-elle pas liée à la sur édition de manuscrits ? Le désir de publier n’impute-t-il pas sur la qualité et surtout ce défaut ne va-t-il pas à la longue rebondir sur les autres auteurs ?
De nos jours, seuls les romans des auteurs dits phares se retrouvent en tête de gondoles, avec une publicité de dingue. Le nombre de livres publiés par une même édition ne nuit-il pas à un nouvel auteur dont le roman serait bon ? Je n’ai pas la réponse, mais vous ?
Le débat est ouvert …