( 4 septembre, 2018 )

Enseigner, c’est un art.

 

Tout comme toute plume ne sera pas un auteur qui vendra beaucoup, toute personne qui voudra enseigner ne sera pas nécessairement un bon enseignant.

Suis-je une bonne enseignante ? Il semblerait que je ne sois pas trop mauvaise, selon les parents, selon ma hiérarchie, même si j’aime rester humble et continuer à m’interroger même ma dernière année.

J’aime enseigner, j’ai toujours aimé apporter quelques choses aux enfants, leur donner les outils pour qu’ils puissent y puiser leur force future. Je ne sais pas si j’ai toujours réussi, mais au moins j’ai essayé. Je ne suis pas devenue professeur des écoles pour les vacances, ni pour le salaire (heureusement car je serai bien dépitée aujourd’hui), mais pour mettre des étoiles dans les yeux de mes élèves. Durant vingt-cinq ans, j’en ai vu des gosses de tous milieux, de caractères bien différents. J’ai assisté au changement de génération, aux difficultés scolaires qui s’alourdissent, mais je n’ai jamais cessé d’y croire, de croire que chaque élève peut briller dans un domaine s’il le veut.

Parfois j’ai échoué. Un enseignant n’est pas un Dieu et ne peut réussir face à l’inertie éducative de certaines familles.

Enseigner, ce n’est pas juste prendre un manuel et le suivre, ce n’est pas non plus suivre bêtement un programme. Enseigner, c’est poser des bases pour l’avenir, planter des graines qui fleuriront un jour ou pas. C’est être un adulte et non un copain. Pour moi, un enseignant ne doit pas faire preuve de favoritisme, doit se montrer impartial, se doit d’utiliser la bienveillance dont je parlais dans un précédent post.

Enseigner, c’est marcher sur une corde raide permettant aux enfants de demain de devenir meilleurs que nous ne l’avons été.

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