Le bonheur des autres
Le bonheur des autres agace. Simple constatation. Réalité, tout comme la réussite.
Je n’arrive pas à comprendre pourquoi. Dénigrer cette barbe à papa sucrée que l’autre déguste va-t-il changer la vie de celui qui l’envie tellement ? Faut-il apprendre que les autres sont malheureux pour être soi-même ? Moi, je suis heureuse de savoir ceux que j’aime heureux. Rien ne procure plus de bonheur. Le pire sont ces personnes, en particulier dans le milieu de l’édition, qui disent ne pas vouloir réussir, et qui ne cessent de lorgner les ventes des uns, le succès des autres, non sans lancer avec une régularité digne d’un métronome des flèches acerbes. L’envie prend alors le pas sur le désir, s’apparentant au besoin immédiat d’obtenir. Là encore les réseaux sociaux sont un vrai miroir aux alouettes où regarder avec jalousie est un leurre. Les apparences sont reines, et untel qui hurle à son bonheur éternel n’a peut-être qu’une façade tout comme untelle qui affirme vendre plus de cinq cent mille livres. Soyons réalistes, même le Goncourt n’affiche pas de telles ventes. Apprendre à dénouer les ficelles du vrai et du faux. Fuir ces flux d’actualité si on n’est capable que d’envie et de jalousie.
Observez les réactions des autres lors de l’annonce d’un gros pépin, vous croiserez des dizaines de regards jubilatoires, simplement parce que votre mésaventure excite la populace en mal de commérages. Je l’ai vécue. J’ai amèrement constaté que les autres alors concevaient un bonheur pervers. Peut-être simplement parce que le fait de voir une personne plus malheureuse que soi rend heureux ? En tous les cas, je trouve cela malsain et pathétique. Et moi, le bonheur des autres, j’adore !
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