L’angoisse des maisons pour personnes âgées
Anxiogènes les maisons de retraite, en particulier celles dites « médicalisées » .
À l’inverse des crèches où grouillent des bébés joufflus et potelés, l’immersion dans un institut peut s’avérer violent. Les personnes qui sont là, n’en sortiront jamais. L’entrée dans ce lieu signe leur fin de vie, la perte de leur liberté. Certaines sont mieux que d’autres, plus agréables, plus conviviales. Il n’en demeure pas moins qu’elles restent l’antichambre de la mort, là où tout se finira un jour.
Difficile pour les familles de s’adapter à cette réalité. Même avec le temps, l’angoisse peut surgir à tout moment. Rencontrer des yeux vides, croiser des silhouettes décharnées sur leurs fauteuils, prendre en pleine face cette vieillesse où il ne reste presque plus d’étincelle, c’est compliqué.
Ces derniers temps, j’étais ravie. Ma mère avait les yeux brillants, suivait une discussion philosophique, et puis, un nouvel à coup de cette fichue maladie, la DCL, je l‘ai retrouvée aujourd’hui avachie, prostrée, avec de grosses difficultés à simplement « parler ». L’impression cruelle de la perdre de nouveau. Pourtant, au bout d’une heure, j‘ai cueilli du bout des yeux une lueur, rapide, trop rapide, et je suis partie brisée, mettant de longues minutes avant de me retrouver.
Beaucoup critiquent ces endroits où finissent nos parents, mais il ne faut pas oublier que ces maladies nécessitent des soins constants, une sécurité complète. Entrée sur ses deux jambes avec juste la tête à l’envers, ma mère aujourd’hui se retrouve en fauteuil, incontinente, devant dormir sur des lits à eau pour éviter les escarres.
Soins constants de kiné, psy, ergothérapeutes etc, qui pourrait faire mieux à domicile ?
Il n’en demeure pas moins que cet endroit où j’use mes chaussures depuis plus de trois ans, je commence à le haïr ! Même si c’est la maladie qui m’a pris ma mère, j’ai l’impression de m’enfoncer toujours un peu plus dans un avenir qui sera peut-être le mien, et cette idée m’est insupportable ! Je refuse de faire vivre cela à mes enfants ! C’est une tellement grande souffrance.
Bonjour moi aussi ma maman est en maison de retraite à cause de cette maladie et c est insupportable je me demande tjrs si c était la bonne solution car c est une solitude dure dans cette chambre malgré nos visites fréquentes l ennui est présent dans ces maisons de retraote
Bien triste réalité
On a beau être dévoué, vient un moment où on doit laisser la place à des gens mieux formés, mieux équipés… et c’est dur pour tout le monde
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