Éducation nationale, le revers .
Un proviseur se voit muter simplement parce qu’il n’a pas une tête qui revient aux parents d’élèves, une autre est simplement changée d’école et pourtant une trousse a fendu l’arcade sourcilière d’un gamin. La pression est si grande que de plus en plus d’enseignants se murent dans un mutisme. Nous faisons pourtant un si beau métier ! Il est vrai que mes oreilles traînant parfois à la sortie de l’école, et j’entends souvent des familles critiquer le monde enseignant et leurs employés, « ces fumistes enseignants qui ont des vacances à profusion, qui ne font rien de leur journée ! Toujours en grève, bien entendu ! » sans parler des critiques nominatives liées à des faits datant de plusieurs années ou simplement d’une mauvaise langue qui a fourché. Cela me fait doucement sourire. Il m’a fallu du temps, mais dernièrement j’ai croisé une personne qui m’avait fait un sketch empli de mensonges à propos d’une télévision que je n’avais pas, inventant des histoires d’Internet qui à l’époque ne pouvait être capté en classe, une faiseuse d’histoire. Moment jouissif où elle a détourné, rougissante, mon regard. Elle s’était engluée toute seule dans des mensonges emportant malheureusement son enfant. Ah la bêtise humaine !
Quant à la jalousie, si les gens pouvaient voir l’envers du décors, ils n’auraient pas les mêmes remarques. Les formations continues qui n’en sont pas, les 108 heures qui se retrouvent toujours plus nombreuses, les rendez-vous de parents qui ne sont pas toujours sereins, la France est championne dans l’absurdité d’un système en dérive. Les classes surchargées, les programmes qui changent tout le temps, faisant la joie des éditeurs, mais laissant les classes remplies de manuels inutilisés (2016 nouveaux programmes, nouveaux manuels. 2018, ces mêmes livres sont obsolètes) . Et je ne parle même pas des salaires qui ne sont pas à la hauteur des années d’études, de la difficulté d’avoir un mi-temps thérapeutique, de la presque impossibilité d’avoir un rendez-vous avec un médecin conseil, une des seules professions travaillant avec des gosses où les employés ne sont soumis à aucun examen médical durant toute leur carrière, à croire qu’un enseignant ne peut-être qu’en bonne santé. Et je ne parle même pas des burns out, trop fréquents dans cette profession, des agressions constantes de parents dans les écoles en zone difficile. Vous en voulez encore ? Le bruit dans les écoles reconnu dangereux, mais faute de moyens les classes ou les couloirs ne sont pas insonorisé, les cars pour une sortie annulés au dernier moment, et en ce momon des évaluatiobs CE1 dont les enseignants se tirent les cheveux !
Honnêtement, au lieu de critiquer, vous ne croyez pas qu’il faut vraiment être motivés pour bosser avec les petits anges que sont vos enfants à notre époque ? Je persiste à dire que j’ai fait un des plus beaux métiers du monde durant presque trente ans, mais franchement, dernièrement un bureau, je n’aurais pas affronté la malveillance comme je l’ai vécue, des parents dérangés, des personnes prêtes à écraser l’insecte enseignant que nous sommes, et peut-être aurais-je encore ma thyroïde intacte. Magnifique profession, mais loin de l’idéal populaire. Alors au lieu de critiquer, apprenez à connaître le coeur de cette profession qui reste un des piliers de la formation des générations futures, et ce n’est pas rien !
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