( 28 octobre, 2018 )

Dysfonctionnements thyroïdiens et problèmes gynécologiques.

 

Sujet tabou ! Les malades n’osent pas en parler. Les médecins évitent le sujet.

Plus facile effectivement de tout renvoyer au gynécologue, souvent débordé, il en reste si peu sur notre territoire !

Alors oui, un dysfonctionnement thyroïdien peut ( ce qui ne veut pas dire doit) influer sur les hormones sexuelles et poser de gros soucis.

Chez les femmes jeunes, en période d’activité génitale,les perturbations thyroïdiennes peuvent être à l’origine de troubles de l’ovulation, et participer à une infertilité. De nombreux témoignages montrent des difficultés à maintenir une grossesse en cas de déséquilibre thyroïdien. Combien de personnes ont eu cet examen ? Personnellement, j’ai eu cinq enfants et jamais un seul examen thyroïdien !

On note aussi pour certaines femmes une augmentation des mastoses liées à la thyroïde. La mastose fibro-kystique est une maladie bénigne du sein caractérisée par la survenue de douleurs mammaires cycliques et de poussées kystiques. Elle est ennuyeuse, mais n’est pas associée à une augmentation du risque de cancer du sein. Elle est juste ennuyeuse, parfois douloureuse, mais elle fait peur, et savoir que c’est fréquent lors d’une thyroïde défaillante est réconfortant.

Les cycles menstruels peuvent se modifier. Augmentation des règles voire hémorragies, douleurs, aggravation syndrome pré-menstruels, règles qui peuvent durer dix jours. Presque 50% des personnes atteintes de dysfonctionnement thyroïdien ont un souci de cycle. Là encore source d’angoisse, peur, on n’ose pas en parler, le spectre du cancer est là, et bien non, c’est juste cette fichue glande !

Dysfonctionnement thyroïdien et ménopause. Là encore, on voit de tout. Il est bon de savoir que des cas de dysfonctionnement thyroïdien ont déclenché des ménopauses précoces ( autour de 35 ans) et à l’inverse, ont augmenté dès ménopauses tardives, certains malades atteints d’une maladie auto-immune thyroïdienne ne sont pas encore ménopausées à 60 ans ! Cela arrive de plus en plus avec des « retours de règles » rien à voir avec un cancer, donc pas de panique !

Beaucoup de malades parlent aussi de sécheresse vaginale due à des soucis thyroïdiens, mais une fois encore, c’est tabou, donc on évite de faire un lien … Des traitements locaux sont possibles …

Quant à la libido, alors là, c’est le pire des sujets tabous ! Même au médecin, les patients n’osent pas en parler ! Beaucoup de femmes ne disent rien et subissent les coups de reins de leur conjoint, tandis que les hommes, eux, préfèrent se taire et déprimer  ! Pourtant, cet extrait d’article résume bien la situation dramatique d’un dysfonctionnement thyroïdien.

On note une grosse diminution de la libido, qu’il s’agisse d’une hypo ou d’une hyperthyroïdie. Toutefois, l’impact sur la sexualité d’une anomalie de la thyroïde a été peu exploré chez les hommes qui n’osent pas en parler en France. Or selon une étude italienne, les troubles sexuels sont très fréquents en cas d’hyperthyroïdie ou d’hypothyroïdie :

  • une baisse de la libido chez 18% des patients hyperthyroïdiens et 64% des hypothyroïdiens ;
  • des troubles de l’érection, respectivement chez 3% et 64% des patients ;
  • une éjaculation précoce, chez 50% et 7% des patients ;
  • un retard à l’éjaculation, chez 15% et 64% des patient. »

Quant aux femmes :

C’est le trouble le plus fréquent (de 4 à 8 % de la population). Or, quand la thyroïde ne sécrète pas assez d’hormones, tout l’organisme est ralenti, ce qui retentit plus de six fois sur dix sur la sexualité. Lors d’une  libido au point mort, on va souvent accuser à tort la ménopause. Mais ce ralentissement peut aussi survenir plus tôt, en réaction transitoire après un accouchement, ou encore quand il découle d’une maladie auto-immune (maladie de Hashimoto). Il peut également résulter d’une insuffisance en iode (si l’on habite loin de la mer et que l’on mange peu salé), la thyroïde ayant absolument besoin de ce composé pour fabriquer ses hormones.

 

Alors ? Anodin un dysfonctionnement thyroïdien ? Pas vraiment ! Il peut bien pourrir des vies, créer des angoisses lorsque les règles se rallongent, lorsqu’une ménopause tarde à venir. Consulter est primordial et si votre médecin oublie de faire le lien avec votre papillon, quitte à paraître un peu enquiquinant, n’hésitez pas à le redire ! Un lien est toujours possible ! Et puis il faut briser les tabous et oser en parler !

Parce qu’il n’y a aucune honte d’être une femme ! Ni d’être un homme :)

 

Continuez à offrir le recueil ou les mugs … pensez à vos cadeaux de Noël :)

 

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