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( 2 octobre, 2018 )

La peur du changement

 

L’homme par définition résiste aux changements. Il n’aime pas cela. Il freine des quatre pieds. La peur est une fois encore un mur qui s’oppose à l’avancée. Que chacun se rassure, c’est un phénomène normal. Cette résistance au changement est innée chez l’homme, certainement liée à la survie. Changer sans angoisse pourrait s’avérera déstabilisant pour l’espèce. Par contre, il est important d’apprivoiser cette peur afin de la surmonter, car passer une vie entière sans changer peut s’avérer pathologique. Changer ses habitudes, son mode de pensées, implique de renoncer à un passé qui nous a formaté, faire le deuil de nos rêves pour en construire de nouveaux, être capable simplement de lâcher-prise.

Les différents changements de notre vie peuvent s’avérer douloureux, lents, provoquant ainsi frustration et angoisse. C’est normal. Il ne faut pas renoncer pour autant. Changer ne veut pas dire devenir plus faible, plus égoïste, simplement parfois il est nécessaire de laisser nos vieilles nippes pour toit recommencer, pour prendre conscience de nos erreurs, de notre fragilité, pour avoir le droit de dire que nous en avons assez, que nous voulons avancer, autrement, différemment.

Changer, c’est possible. Comme je le dis toujours, seuls les cons ne changent pas d’avis et restent murés dans leurs certitudes. Les autres savent que chaque expérience se regarde de différentes façons selon des angles parfois contradictoires, que la seule chose qui importe est le but positif que nous désirons atteindre, cet objectif qui est fait pour nous, que nous voulons, qui nous fait nous sentir bien.

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( 1 octobre, 2018 )

Ces pages oubliées …

 

Faisant un peu de rangement, ce n’est pas mon occupation favorite, j’ai retrouvé un tas de feuilles d’un autre temps, mélange de lettres, de poèmes, d’écrits, de photos. Que de pages oubliées. Que de visages effacés. Parfois je me demande pourquoi je ne me souviens même pas de celui ou celle qui m’avait envoyé cette invitation colorée, qui peut bien se cacher derrière ce beau poupon, ou simplement qui est ce prénom qui ne réveille aucun souvenir du passé. Ah ces pages oubliées où je trouve de bien jolies phrases écrites durant un été ou lors d’un week-end en pleine nature, des poèmes un peu guimauves à l’âge où un regard se conjuguait avec le verbe aimer, une lettre d’un amoureux boutonneux ou celle d’une amie relatant sa vie à l’époque des chaussures compensées d’un orange agressif. Ces pages oubliées sont une bouffée de pureté, trace d’une vie bien remplie où chaque seconde à compter, parfum d’un passé que seule la plume a su conserver.

 

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( 1 octobre, 2018 )

La thyroïde et les idées fausses

 

Ces dernières semaines regorgent de fausses informations sur ces maladies thyroïdiennes qui trop souvent nous pourrissent la vie. Il faut que cessent ces personnes négatives qui dispersent la peur.

 

« Tout le monde a un jour un dysfonctionnement thyroïdien », voilà une vérité qui se répand comme de la poudre, et heureusement non ! C’est comme si on affirmait que toutes les femmes auront un jour un cancer du sein. Déjà trois millions, c’est un chiffre énorme, mais heureusement certaines personnes ne seront jamais touchées.

 

«  Si tu grossis, tu es en hypo, si tu maigris en hyper. » Cette affirmation se base sur une pseudo réalité. Beaucoup de malades en hypo grossissent car l’organisme se ralentit et stocke les graisses, alors qu’en hyper tout est en accéléré. Seulement, comme chaque malade est unique, certaines personnes verront leur organisme grossir en hyper. Cette généralité se heurte également en ce qui concerne le rythme cardiaque qui se ralentirait en hypo et s’accélérait en hyper. La réalité montre que de nombreux hypo ont un coeur qui bat très vite.

 

«  Les Maladies thyroïdiennes sont toutes héréditaires. » Et bien non ! Les gens confondent hérédité, et environnement. Depuis Tchernobyl, des familles sont atteintes de dysfonctionnements thyroïdiens, ce qui n’a rien à voir avec l’hérédité, simplement à l ‘environnement qui ne fut guère favorable pour les générations nées après 1986.

Il existe des cas réels d’hérédité, mais c’est loin d’être une généralité, tout comme pour les maladies auto-immunes qui peuvent avoir un terrain génétique, sans pour autant être une certitude.

 

« Si la TSH se trouve dans les normes labo, tu n’as pas à te plaindre »

Que ces remarques me font régulièrement frémir ! Que signifie une norme ? C’est comme si on disait à un enfant qu’il est dans la norme standard ce qui l’obligerait à être bon partout. Là encore, nous sommes tous différents. Nous ne sommes pas des normes, juste de simples humains. Certaines personnes supporteront des TSH «  hors norme » sans ressentir aucun symptômes ( j’en connais une à 121 !) Chanceuse ! D’autres avec une faible variation se retrouveront dans les clous. Il est donc primordial de prendre en compte en priorité les symptômes dans leur globalité avant de faire une fixette sur la TSH. Je rappelle que cette dernière avec la maladie d’Hashimoto doit impérativement être très basse pour éviter à la glande de trop travailler ce qui accélérait la destruction.

 

« Arrête tes traitements ! Tu iras mieux ! » Si vous saviez le nombre de fois que je le lis sur des groupes à tel point que j’en ai la chair de poule. Un traitement thyroïdien est donné par un médecin ou un spécialiste dont c’est le travail. Ces derniers savent bien mieux que vous ce qui est nécessaire à votre organisme. Stopper brutalement un traitement, c’est laisser la glande « à sec » sans hormones. Je rappelle que même si ces maladies sont aujourd’hui « bénignes », traitées, il y a un siècle beaucoup de patients se retrouvaient internés en HP pour démence car stopper un apport thyroïdien ralentit le cerveau et peut conduire à la folie.

 

« Stabiliser avec Hashimoto veut dire être guéri » ben non ! On n’est pas dans un schéma « cancer » où la rémission est synonyme de guérison. Une maladie auto-immune est irréversible, sans espoir de retour. Stabiliser signifiera juste que l’hormone de synthèse fait son travail, mais en aucun cas elle ne va pouvoir empêcher les crises liées à la maladie auto-immune. Comme je dis toujours, on vit, on ne guérit pas.

 

« La maladie d’Hashimoto provoque des fausses couches. » Vrai et faux. De nombreux bébés sont nés de femmes atteintes d’une maladie auto-immune de la thyroïde et il y en a tout autant qui ont vu leur grossesse se stopper. Un ralentissement thyroïdien joue sur tout le corps, sur la formation du fœtus. Pas d’inquiétude, c’est un risque, mais nullement systématique. Le traitement n’a rien à voir, et quand je lis des phrases comme « Il suffit de prendre son traitement et aucun risque de FC », j’ai envie de hurler ! Quel irrespect face à ces pauvres malades ayant perdu ainsi un foetus !

 

» Cette fatigue est dans la tête ! Il suffit de vouloir ! » Phrases que je lis trop souvent. Non ! La fatigue n’est pas une illusion. Une thyroïde défaillante est difficile à vivre. Là encore chaque individu est UNIQUE et les diseuses de leçons qui affirment que vivre en pleine forme depuis vingt ans est possible est loin d’être une généralité. Tout dépend de la maladie même, de la destruction, des causes etc Personnellement ma thyroïde fut détruite trop vite suite à un choc violent, mon corps est donc soumis avec régularité à des attaques d’anticorps et pourtant ma TSH  est stabilisée. Mais la fatigue est là à tel point que je me retrouve à demander ma retraite anticipée alors que je suis loin d’avoir l’âge ! Hashimoto me laisse certains jours vide. Ce n’est pas compatible avec le travail que je fais et mon médecin fut formel, soit je pars soit ce sera la boite ! J’ai choisi même si j’adore mon travail, même si je vais avoir demi paie. Simplement parce que nous n’avons pas cette maladie reconnue ce qui aurait autorisée un mi-temps thérapeutique qui se troyve systématique mis en attente par ma hiérarchie. Donc la fatigue je la subis ! Et croyez-moi je suis une résiliente et elle ne m’a jamais fait peur !

 

 

« On peut prendre un cachet sans souci en plus si on se sent mal » Stop aux idées reçues. Un traitement est compliqué et les dosages sont imputés aux médecins. De plus des malades réagissent à 5 ug près alors que certains comprimés font 25 ug. Cette adaptation de posologie est en général possible pour ceux qui sont sous gouttes de LThyroxine car effectivement une goutte en plus ne sera pas dramatique contrairement à un comprimé qui lui pourra fort bien provoquer des palpitations cardiaques. Donc voir avec son médecin et lui seul décidera si une adaptation est possible.

 

Il y en aurait des dizaines d’autres. Je ne peux encore une fois que vous conseiller mon recueil en vente sur tous les sites

 

https://livre.fnac.com/a12660516/Sylvie-Grignon-Maladies-thyroidiennes

 

N’oublions pas que ces maladies touchent enfants, hommes ou femmes de tout âge.

« « Hashimoto, Basedow, et les Autres.

 

Une maladie thyroïdienne peut transformer une personne active en un vrai légume, une amie souriante en quelqu’un de renfermé, un ange en démon. Le changement peut se faire, violemment, en quelques mois. L’entourage n’a pas le temps de s’en apercevoir, pas le temps de réaliser. Il mettra cela sur le compte du « burn-out » courant dans notre société, ou la surcharge de travail. Elle, l’employée parfaite, abattant un travail titanesque, ne fait plus rien depuis quelques semaines, refusant les congrès, s’écroulant même en pleurs en plein milieu d’une réunion, lui, l’adorable époux, deviendra un homme agressif et instable »

Extrait de Maladies thyroïdiennes de Sylvie Grignon

Ce contenu est protégé par des droits d’auteur.

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( 1 octobre, 2018 )

Le passé, ce fardeau …

 

Hier est plus important qu’aujourd’hui qui n’est qu’ennuie. Oups. Je ne cesse de lire ces propos. Je ne peux adhérer à de telles idées ! Le passé est une période révolue, qui n’existe plus, qui ne reviendra pas, alors pourquoi tant de personnes perdent-elles leur temps ? Comme le dit une belle citation, si votre passé vous appelle, fuyez ! Il ne vous apportera pas le bonheur, juste un miroir embué, une illusion. Le présent, lui, est un magnifique instant. Passer son existence à imaginer ce qui sera, ce qui fut, ce qui pourrait être ou pas, ce qui aurait pu être si, quelle perte d’énergie ! Personnellement, j’ai toujours pour ma part vécu chaque seconde de ma vie comme si c’était la dernière, peut-être parce qu’ayant eu un enfant malade, j’ai appris l’importance de ces minutes qui ne se rattrapent pas, ces rires qui ne s’écriront plus, ces petits bonheurs qui laissent sur leur sillon une trace indélébile, inoubliable. Passer son temps à les rechercher voire à les revivre est une ineptie qui conduira inéluctablement à l’ennui dont parlent trop de personnes. L’ennui, je ne l’ai que rarement rencontré vivant pleinement mes émotions autant dans mon travail que dans ma vie personnelle. Je ne saurais dire si c’est un cadeau ou un piège. À vivre trop intensément parfois je me suis un peu grillée les ailes, mais contrairement à de nombreuses personnes le jour où je quitterais cette terre, je partirais en me disant «  Qu’est-ce que j’ai bien vécu ! » Tel un enfant, j’attrape le bonheur au vol comme des bulles de savon et même si elles finissent par éclater, je suis heureuse car j’ai vécu ces très bons moments. Alors peu importe que ces petites bulles de bonheur ne durent pas, l’important est qu’elles aient existé, et surtout de savoir qu’aujourd’hui, dans quelques secondes, je vais en attraper une nouvelle ! Elle arrive, regardez-moi et peut-être vous aussi pourrez tenir dans vos mains la suivante.

 

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