Suite à mon précédent article sur les choix possibles des maisons d’édition, j’ai reçu des tonnes de messages, parfois bien surprenants comme si je touchais du doigt un point sensible, ce qui est certainement le cas. Donc je vais le réécrire, quitte à le crier, la maison d’édition idéale n’existe que dans nos rêves simplement parce que chaque auteur est différent, chaque auteur a une vision de l’édition différente et des aspirations différentes. Si chacun créait sa propre édition, celle-ci serait certainement conforme à ses souhaits, mais comment un éditeur pourrait-il satisfaire son auteur au milieu de tant d’autres ?
Nous ne sommes plus au début du XX siècle où l’écrivain était connu, reconnu, chouchouté. Aujourd’hui, nous ne sommes plus que des pions sur un grand échiquier, celui du rendement, de l’argent. Signer avec une édition, c’est l’accepter.
De nombreux auteurs m’ont dit rêver d’une édition qui les placerait sur les bus comme Chattam ou Musso. Curieusement, cette idée me fait horreur ! Voir ma tronche placarder sur les murs du métro me donnerait la nausée. J’écris pour que mes mots soient forts, non pour que ma tête soit à la une des médias. Cette publicité est à double tranchant. J’évite de lire les bouquins de ces auteurs ( souvent autoédités) qui mettent en avant leur physique comme si une belle gueule garantissait un bon roman !
De même, certains auteurs réclament une édition bienveillante, créant un lien continue. J’ai connu. J’ai donné. J’ai fui. La qualité éditoriale ne vient ni des restaurants qu’offre l’édition ni des messages envoyés continuellement.
Alors, pour moi, et cela n’engage que moi, une bonne édition sera une édition honnête, qui paie ses droits d’auteurs, qui a une structure sérieuse derrière elle, des directrices de collection à la hauteur. Ce qui ne veut certainement pas dire que tout sera parfait dans une ME. Certaines éditions ont une collection au top, et une autre moins bonne (certainement en lien avec la DC), certaines un contrat top et aucune réalisation, d’autres des points qui déplaisent et pourtant une bonne ligne éditoriale. Un vrai labyrinthe !
Donc amis écrivains si nombreux à laisser des messages, cherchez ce qui vous convient à vous, n’écoutez pas ceux qui veulent vous briser les ailes, il y a tant de jaloux et de frustrés dans ce milieu, testez, ne signez jamais pour tous vos genres dans une même édition, car il est bon d’avoir un pied partout, et ne soyez pas trop exigeants tout de même ! Autorisez-vous la liberté d’écriture, votre liberté de mots !
Si vous n’êtes ni Levi ni Grange, ce qui est le cas sinon votre image serait sur les autobus, gardez un peu de réalisme et de modestie et peut-être cela sera la clé du succès … et puis l’important au lieu de viser la lune qui reste bien haute, ne pensez-vous pas qu’il est surtout important d’être simplement lu ?