Pourquoi les réseaux sociaux et Internet sont-ils « chronophages » ?
On a beau dire que l’on ne se laissera pas attraper, la toile numérique peut devenir une véritable addiction, sans que le pauvre individu derrière son écran en ait conscience. Avant, les gens surfaient sur le net derrière leur PC. Le côté « écran, « installation » permettait de limiter les heures connectées. Puis sont sortis les tablettes numériques et les smartphones, véritables petits bijoux de technologie. Alors, plus de douleurs dorsales, on peut user des touches allongés sur son lit ou assis dans un fauteuil bien rembourré. Résultat, le temps file. Réseaux sociaux, recherches en tous genres, jeux de belotes, de Scrabble ou simplement casses briques, tout est possible, tout est à disposition.
Seulement voilà, ce temps passé est chronophage, il absorbe, il peut même éloigner d’une vie sociale, et s’apparente un peu à un luxe, celui d’avoir du temps …
Une récente étude a même été jusqu’à démontrer que plus les gens passent de temps sur Facebook par exemple, plus ils sont tristes, simplement parce que cet univers est virtuel, il n’existe que dans une optique illusoire. Prenez l’exemple des rencontres dans des groupes sur les réseaux sociaux, souvent magiques, spontanées, pleines de promesses jusqu’au jour où le virtuel rencontre le réel et où les personnes s’aperçoivent qu’elles ont simplement au travers de profils vécues des simulacres de vie. Heureusement, tout n’est pas blanc ou noir, et de jolies rencontres se créent simplement parce qu’elles vont au delà de ce simple virtuel.
Ensuite, le côté « voyeur » me perturbe un peu. Trop de personnes en manque d’affection s’épanchent dans des posts ou des articles qui mettent mal à l’aise.
Parfois, c’est trop, des plaintes toujours négatives, un besoin d’être aimé constant. Ce n’est pas le rôle d’Internet ! Et pourtant, parce que l’on est emphatique, parce que l’on a un coeur, on va lire. Seulement pour ces mêmes raisons, ces textes ne vont pas nous faire du bien, alors que pour moi, la communication virtuelle doit servir à rendre les autres heureux !
Par contre, ce qui me gêne le plus, c’est le côté malsain de Google, la possibilité d’être « googelisé » par tout le monde même par ceux qui nous ont fait du mal. C’est un univers public où un nom oublié peut soudain ressurgir, la certitude parfois de savoir que untel a regardé notre profil ou que unetelle est venue se promener dans nos plates-bandes. Une manière inconsciente de ne pas complètement rompre un lien qui devrait pourtant disparaître, un côté sadique peut-être de s’autoflageller. Peut-être même pour certaines personnes une manière simplement de croire en un petit espoir totalement illusoire puisque virtuel. Une fois ce mode de recherche enclenché, il est très difficile de s’en débarrasser et beaucoup de personnes relatent le réflexe d’aller voir ce que devient Tartanpion, espérant peut-être inconsciemment son retour ou sa chute. Preuve en est, le nombre limité d’individus qui ont le courage de bloquer définitivement un ex malfaisant de tous les réseaux sociaux ! Comme si conserver « une ouverture » permettait d’atteindre le Saint Graal.
Alors chronophage le web ? Certainement, d’où l’importance d’agir avec prudence, de se limiter, de ne pas perdre trop de temps, parce que la vraie vie nous attend !