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( 10 novembre, 2018 )

Pourquoi les réseaux sociaux et Internet sont-ils « chronophages » ?

On a beau dire que l’on ne se laissera pas attraper, la toile numérique peut devenir une véritable addiction, sans que le pauvre individu derrière son écran en ait conscience. Avant, les gens surfaient sur le net derrière leur PC. Le côté « écran, «  installation » permettait de limiter les heures connectées. Puis sont sortis les tablettes numériques et les smartphones, véritables petits bijoux de technologie. Alors, plus de douleurs dorsales, on peut user des touches allongés sur son lit ou assis dans un fauteuil bien rembourré. Résultat, le temps file. Réseaux sociaux, recherches en tous genres, jeux de belotes, de Scrabble ou simplement casses briques, tout est possible, tout est à disposition.

Seulement voilà, ce temps passé est chronophage, il absorbe, il peut même éloigner d’une vie sociale, et s’apparente un peu à un luxe, celui d’avoir du temps …

Une récente étude a même été jusqu’à démontrer que plus les gens passent de temps sur Facebook par exemple, plus ils sont tristes, simplement parce que cet univers est virtuel, il n’existe que dans une optique illusoire. Prenez l’exemple des rencontres dans des groupes sur les réseaux sociaux, souvent magiques, spontanées, pleines de promesses jusqu’au jour où le virtuel rencontre le réel et où les personnes s’aperçoivent qu’elles ont simplement au travers de profils vécues des simulacres de vie. Heureusement, tout n’est pas blanc ou noir, et de jolies rencontres se créent simplement parce qu’elles vont au delà de ce simple virtuel.

Ensuite, le côté « voyeur » me perturbe un peu. Trop de personnes en manque d’affection s’épanchent dans des posts ou des articles qui mettent mal à l’aise.

Parfois, c’est trop, des plaintes toujours négatives, un besoin d’être aimé constant. Ce n’est pas le rôle d’Internet ! Et pourtant, parce que l’on est emphatique, parce que l’on a un coeur, on va lire. Seulement pour ces mêmes raisons, ces textes ne vont pas nous faire du bien, alors que pour moi, la communication virtuelle doit servir à rendre les autres heureux !

Par contre, ce qui me gêne le plus, c’est le côté malsain de Google, la possibilité d’être « googelisé » par tout le monde même par ceux qui nous ont fait du mal. C’est un univers public où un nom oublié peut soudain ressurgir, la certitude parfois de savoir que untel a regardé notre profil ou que unetelle est venue se promener dans nos plates-bandes. Une manière inconsciente de ne pas complètement rompre un lien qui devrait pourtant disparaître, un côté sadique peut-être de s’autoflageller. Peut-être même pour certaines personnes une manière simplement de croire en un petit espoir totalement illusoire puisque virtuel. Une fois ce mode de recherche enclenché, il est très difficile de s’en débarrasser et beaucoup de personnes relatent le réflexe d’aller voir ce que devient Tartanpion, espérant peut-être inconsciemment son retour ou sa chute. Preuve en est, le nombre limité d’individus qui ont le courage de bloquer définitivement un ex malfaisant de tous les réseaux sociaux ! Comme si conserver « une ouverture » permettait d’atteindre le Saint Graal.

Alors chronophage le web ? Certainement, d’où l’importance d’agir avec prudence, de se limiter, de ne pas perdre trop de temps, parce que la vraie vie nous attend !

 

( 9 novembre, 2018 )

Nous sommes tous les héros de notre propre histoire.

 

Nous sommes les héros de notre propre histoire, pas de doute, car quoique nous fassions, nous regardons toujours les faits avec nos propres yeux, dans un angle qui n’appartient qu’à nous. Dernièrement, je m’interrogeais sur certaines toiles d’araignées de mon passé, tentant d’imaginer comment la bestiole avait pu dévorer tous les petits insectes qui traînaient sans qu’aucun ne puisse s’échapper en les laissant amoindris avec un morceau en moins.

Pourquoi une telle inertie de ces petits insectes que nous sommes ? Pourquoi si peu de réactions ? Pourquoi avoir tant subi sans ne rien dire ?

Peut-être simplement parce qu’à vouloir être des héros, orgueil quand tu nous tiens, à vouloir toujours se sacrifier pour le bonheur des autres, éducation quand tu nous tiens, chaque insecte n’a pas été capable de voir autre chose qu’une partie de la toile d’araignée, celle de son angle de vue, celle de son ressenti. Si à un moment, toutes ces bestioles s’étaient réunies pour attaquer ensemble cette grosse araignée, peut-être alors que tout aurait été différent !

Nous sommes les héros de notre propre histoire, mais ne vaudrait-il pas plutôt être ceux de l’histoire des autres ? Ou simplement les héros de l’Histoire ? Celle de l’histoire de la vie tout simplement.

 

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( 8 novembre, 2018 )

L’amour peut-il exister sans sexe ?

Ah qu’elle est bonne cette question ! Vous avez été plusieurs à me demander d’en faire un article, et même si j’ai hésité, le sujet restant tabou, je vais me lancer.  Il y a dix ans, je vous aurais dit qu’il n’y a pas d’amour sans sexe, c’était « avant », avant de crever l’abcès et de discuter avec de nombreux couples. Je m’étais toujours imaginée que la princesse qui rencontrait son prince charmant s’éclatait à fond au plumard avec. La réalité m’a fait changer d’avis. J’ai croisé de nombreux couples, heureux, en harmonie et qui pourtant «  ne baisent » plus. Vous dire qu’au départ, je suis tombée sur le cul est un euphémisme. Je pensais qu’ils se moquaient de moi, qu’ils faisaient semblant d’être heureux, puis avec le temps, j’ai simplement découvert qu’ils avaient simplement conjugué l’amour autrement. Très admirative, ces rencontres m’ont permis une véritable évolution de pensées. Concevoir que l’amour avec un grand A peut s’épanouir sans passer par la case orgasme, que dans ces couples la frustration, source de tant de malentendus, n’existe pas, c’est grandiose !

Rendons à César ce qui lui appartient !  Quand on a la trentaine voire la quarantaine, on badine avec l’amour jusqu’à ses limites, effleurant le Nirvana, aspirant régulièrement revivre ces sensations voluptueuses. Seulement, faisons-nous l’amour ? Aimons-nous l’amour ou sommes-nous simplement l’amour ?

En vieillissant, soyons réalistes, Popol peine parfois à s’activer, et se bourrer de pilules bleues ou roses n’est pas la solution. Le sexe ne devient-il pas alors un « outil » pour l’ego, pour se prouver que l’on est encore un vrai homme, souvent dissociable de l’amour qui sera un sentiment intense que rien ne pourra ébranler. D’où le nombre de personnes, en particulier la gente masculine, qui useront du sexe sans amour après la quarantaine, simplement pour se prouver qu’ils sont toujours vivants. Mais est-ce de l’amour ?

Seulement, je vais secouer un peu les idées reçues, et juste me hasarder à demander, est-ce vraiment ce sexe purement hygiénique qui sera synonyme de vie ou ce sentiment qui va faire battre un vieux coeur, qui va lui faire faire des montagnes russes, lui donnant soudain l’envie de peindre des arcs-en-ciel de toutes les couleurs, n’est-ce pas au final cette chute en amour qui va offrir une seconde vie ? Peut-être même une dernière vie ….

 

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( 8 novembre, 2018 )

Scandale sanitaire

 

Le scandale des bébés nés sans mains ou sans bras dans l’Ain. Hasard disent certains journaux. On prend les gens pour des imbéciles ? Comme si une vingtaine d’enfants pouvaient subitement naître avec un morceau de leur corps malformé dans le même département, par pur hasard ? Je ne crois pas au hasard, et cela pue le scandale sanitaire à plein nez ! Je donnerai ma tête à couper qu’ils savent, seulement cela voudrait dire donner des indemnisations, et là, c’est le mur. Taire l’horreur est plus facile.

J’ai le coeur serré en pensant à ces enfants qui vont devoir vivre avec un tel handicap visible. Il faut cesser de jouer dans la cour des Bisounours, le monde n’est pas gentil, et en particulier les gamins. J’ai connu un élève né avec six doigts, un handicap vraiment anodin en soi, et pourtant, que d’insultes sur ce sixième doigt « celui du Diable » ( rien que ça !). La bêtise humaine est immense !

Autant certains handicaps sont tout à fait tolérés, malvoyant ou surdité. Je n’ai jamais entendu de remarques faites sur un enfant porteur d’un de ces handicaps dans mon école, alors que pour un albinos, par exemple, les insultes fusent. Peut-être simplement parce que l’on n’en parle pas assez.

Qu’est-ce qui pousse ainsi une différentiation dans les handicaps ? Sommes-nous à tel point formatés par une norme physique que tout ce qui touche au « beau » n’a pas sa place ? Ou simplement ce monde n’est qu’un panier rempli de moutons de Panurge ?

Et surtout quel scandale sanitaire, nous cache-t-on ? On a eu Tchernobyl , le sang contamibé, les médicaments dangereux pour la santé, et tant d’autres choses que l’on ne nous dit pas …

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( 7 novembre, 2018 )

Charlatans Robin Cook

Charlatans de Robin Cook

 

Complètement fan depuis toujours de cet auteur qui sait poser des mots sur les drames médicaux de notre société, j’ai lu avec plaisir ce nouveau roman de Robin Cook.

L’intrigue se passe au Boston Memorial Hôpital, comme de nombreux livres de l’auteur, où led médecins sont réputés comme les meilleurs. Seulement, un décès  arrive. Aurait-t-il pu être évité ? Le chef des internes, Noah va devoir mettre à jour une vérité que l’on préférerait ignorer.

Quand on sait que l’auteur est un ancien médecin, ses livres glacent le sang !

Certes, cela se passe aux états-unis, mais on peut vraiment s’interroger sur ces questions d’étique en France et se poser la question centrale, avons-nous aussi de tels charlatans ?

 

Comme d’habitude, j’ai aimé ce roman dont l’intrigue, même si elle reste assez prévisible, m’a lâché à ne pas lâcher le bouquin jusqu’à la dernière page. J’ai beaucoup aimé les personnes, et bien sûr la description des salles d’opération, et surtout pose la problématique des études de médecine, et des capacités de certains toubibs bardés de diplômes et pas toujours efficaces, prenant « un point » étudié durant leurs études plaqué sur une possibilité de … Combien de malades ayant la maladie de Lyme à un stade avancé ou une autre maladie auto-immune furent diagnostiqués schizophrènes ou timbrés !

En clair, j’ai pris vraiment du plaisir à livre ce nouveau Robin Cook.

 

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( 7 novembre, 2018 )

Auteurs, dérision, illusion, statut ?

Beaucoup de questions suite à mon précédent article sur le monde de l’édition, sur l’autoédition à l’état pur et les chiffres mirobolants qu’annoncent certains auteurs.

Intox ou publicité ? Certainement les deux, et ça marche ! Il existe des sites spécialisés dans la com qui proposent des bannières « 300 000 lecteurs » «  Le polar le plus lu cette année ». Bien évidemment, c’est du pur marketing ! Il existe des auteurs qui arrivent à faire un buzz avec un premier roman, seront alors repérés par des maisons d’édition, feront une carrière d’écrivain ou pas, car rien n’est plus aléatoire que l’avis d’un simple lecteur. Après, ceux qui me disent vivre juste de l’autoédition (sans un pécule, sans toucher des allocations chômage ou autres), j’ai un sérieux doute, surtout en littérature classique. Dernièrement, un magazine énonçait qu’un des plus grands auteurs autoédités touchait ses droits pour 20 000 livres par an, son total d’ouvrages, ce qui reste effectivement une exception.

Pour ceux qui veulent se lancer, quel est le statut ?

« L’auteur peut choisir de ne pas créer de société ou d’association, ce qui reste tout de même risqué. Ainsi, l’auteur auto-édité sans structure juridique particulière ne se verse pas des droits d’auteur. Il est donc soumis au strict régime des bénéfices non commerciaux. De même, les auteurs qui s’éditent sous le terme de société civile uniquement dédiée à la publication des ouvrages sont considérés comme des auteurs auto-édités. C’est-à-dire, là encore, qu’ils ne jouissent pas du régime fiscal assez favorable des droits d’auteur, assimilables à des salaires et susceptibles d’être étalés sur cinq ans en cas de ventes substantielles et donc de rentrées financières conséquentes. »

Il est donc fortement conseillé aux auteurs qui n’ont pas une rémunération autre, de créer une société afin de publier dans de bonnes conditions.

De nos jours, s’autoéditer est un choix de plus en plus fréquent, car si le livre est bon, si l’auteur a du temps à perdre, si surtout il est un peu doué en informatique pour pouvoir façonner son ouvrage, monter un site, il sera gagnant.

Prenons un livre X vendu 15€ en papier et 5€ en numérique dans une ME à moins de 10% de DA

Le même livre en autoédition  à 2,99€ en numérique et 12€ en papier

100 papiers vendus, 500 numériques

 

Dans une ME , la vente papier correspondra à 120€ de DA et 200€ de numérique soit 320€ au total

En autoédition, 1200 € papier ( sachant que la fabrication implique 50%) donc 600€ et

1495 en numérique soit un total de 2095€

 

J’ai bien évidemment pris un nombre de ventes important correspondant à un autoédité très investi, mais on comprend pourquoi de plus en plus d’auteurs boudent les éditions, car souvent même repêchés par ces dernières, seul l’ego rapporte, mais côté finances, cela laisse à désirer …

Après chacun a ses raisons de publier d’une façon ou d’une autre, l’important étant de garder le plaisir d’écrire ( c’est mon avis)

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( 7 novembre, 2018 )

La boulimie, fléau d’une société.

En voilà un sujet tabou dont on préfère souvent ne pas parler. La boulimie, je ne connais pas personnellement. Je suis une incorrigible gourmande, et je déteste l’idée même de vomir, alors oui, j’affectionne mes kilos en trop comme un trophée, synonyme d’avoir bien vécu. Seulement, certaines personnes, souvent avec des problèmes d’estime de soi ou de manque d’amour ne peuvent supporter un gramme en trop et sont prêtes à tout pour garder une silhouette digne des squelettes d’Halloween. J’ai connu plusieurs personnes en réelle souffrance, ne vivant que pour cette apparence, porter un 36 fillette afin d’être le plus sexy possible. Seulement, avec l’âge, surtout passé la cinquantaine, un poids de trente-cinq kilos n’a rien de vraiment craquant. Certes, les tenues actuelles sont souvent trompe-l’oeil jusqu’au moment où la personne se retrouve en petite tenue, et là, ouille, cela fait mal, c’est douloureux à voir et que c’est laid ! J’ai toujours eu beaucoup de peine pour ces personnes qui vont avaler d’un coup des quantités hors norme de nourriture, sans plaisir. Moi qui aime bien manger, qui adore les desserts et les sucreries, partager mon repas avec une amie boulimique est un cauchemar. Il n’y a pas cette sérénité face à l’alimentation, juste un besoin pathologique de se goinfrer puis ensuite de vomir le tout pour garder « la ligne » jusqu’à l’anorexie.

Ces personnes sont en grande souffrance, et souvent refusent de se faire aider, parce que pointer le doigt sur ce problème leur est insurmontable. Je ne suis pas toubib, mais pour moi, la boulimie est un problème psychologique, une sorte de névrose, et tant que la cause n’est pas trouvée, la solution ne sera qu’un pansement. Il est très important de repérer très tôt les personnes boulimiques en particulier les enfants sinon le cercle vicieux et le mal-être n’ira qu’en s’aggravant à l’adolescence.

Peut-être serait-il temps, mais c’est un autre débat, de cesser de mettre en valeur les femmes maigrichonnes sur nos podiums et de valoriser un peu plus la beauté, celle de l’intérieur, et de fusiller du regard ceux qui critiquent celles qui sont un peu rondes ( comme moi ahahah) simplement parce que dans leur propos, ils donnent raison à ces autres femmes qui pour leur plaire vont devenir boulimique. Que l’on se rassure, moi, jamais ! Bien trop épicurienne !

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( 6 novembre, 2018 )

Ces narcissiques

 

Qui n’en a pas croisé un ou une au détour de son chemin de vie, ces personnes capables de créer n’importe quel problème vis à vis de leur entourage si le malheur veut que leur propre ego soit touché. Ce seront ces personnes prêtes à tout, à mentir, à manipuler, à spéculer, simplement parce qu’elles ont un besoin sans limite d’amour, besoin qu’elles ne peuvent reconnaître, car totalement inconscient. J’appelle ces personnes « les destructeurs de l’âme », car là où elles passent, soit on plie soit on casse, mais si on a le malheur d’oser résister, l’autre sortira ses armes. Ces personnes sont brillantes, intelligentes, avec en général une belle carrière, riches également, et pensent avoir le pouvoir et surtout n’en ont jamais assez. Susceptibles, autoritaires, ils peuvent exploser n’importe quand s’ils sont touchés dans leur orgueil. Un rapport évident avec leur mère voire leur enfance.

Pourquoi un narcissique est-il destructeur ? Ma thérapeute m’a expliqué qu’un narcissique n’était qu’un petit enfant resté dans sa phase oedipienne ( autour de 4 ans). Un adulte qui ne serait qu’un sale gosse égocentrique. En général, un enfant mis sur un piédestal par la mère, surprotégé. Ce narcissique devient destructeur simplement parce que sa préoccupation continuelle est d’être le centre « d’attention », « d’amour » et un abandon que ce soit familial, amoureux ou amical fera naître chez lui, un mépris  violent, des critiques injustifiées, des scénarios formatés selon ce que lui veut pour accréditer ses analyses, toutes justifiant ce rejet inconcevable. Un narcissique, en particulier un pervers narcissique, sera incapable de reconnaître ses erreurs, et continuera de pourrir la vie de cette autre qui lui a résisté jusqu’au moment où une nouvelle cible se présentera.

De nombreuses victimes de pervers narcissiques n’obtiendront jamais réparation, simplement parce que la justice reste inerte face à ce type de comportements, n’arrivant souvent pas à trancher sauf si la violence physique prend le dessus.

Lorsque l’on traverse la route d’un pervers narcissique, on n’en sort jamais indemne, tout simplement parce que ces personnes, au premier abord, sont avenantes, dévouées, prêtes à nous aider sans limite, seulement à la moindre contrariété, lorsque la confiance aveugle est égratignée, le narcissique montre son vrai visage. La victime sera alors terrorisée par ce changement de comportement, elle ne comprendra pas, et avec le temps se sentira coupable, car ces narcissiques sont tellement calculateurs qu’ils arrivent à retourner une situation à leur avantage. Ils ne peuvent avoir fait d’erreurs. Qui ose dire qu’ils peuvent avoir à un moment ne pas avoir été parfaits ?

La plupart des narcissiques sont procéduriers, faisant de fausses interprétations, n’hésitant pas à dépenser des fortunes pour montrer que ce sont eux qui ont raison. On l’a compris, ils ne peuvent supporter l’échec ! S’affronter un pervers narcissique, c’est une démarche vaine. Le narcissique refusera toute communication, tellement paranoïaque qu’il s’imaginera dans ses délires que chaque mot se retournera contre lui. À l’extérieur, il sera apprécié, car dévoué, mais dans la relation avec la victime, il sera toujours dans l’idée de ce que l’autre veut lui faire, cherchant à le piéger, à trouver une faille même des années plus tard. Autant une personne ordinaire pardonnera, tendra la main, tandis que le narcissique pensera toujours que c’est un piège simplement parce que lui fonctionne ainsi.

Au final, ces narcissiques sont souvent des personnes lunatiques, dépressives, terriblement négatives envers ceux qui lui ont résisté. Le drame de ces personnes, c’est que sous leurs airs gentils et dévoués, elles sont dénuées d’empathie, et comprendre un pervers narcissique me semble totalement impossible. Ce sont des personnes qui ne changeront jamais, qui resteront toujours ce qu’elles sont, et que rien ne pourra sauver ni l’amour ni l’amitié. Et pourtant, comme nous aurions aimé garder un petit espoir …

 

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( 6 novembre, 2018 )

EGPA, lieu de fin de vie.

 

De nombreuses émissions critiquent ces structures, effectivement très coûteuses, ces lieux de fin de vie. Parallèlement naissent des propos parfois qui me hérissent les poils des bras, à savoir ces phrases se voulant culpabilisantes parce que untel a placé son père dans un institut ou unetelle son époux. Il faut stopper cette manie de toujours voir que le côté négatif dans chaque acte. Alors oui, dans le temps, on gardait la vieille dans un coin près de la cheminée jusqu’à sa mort, parce que cela se faisait, parce que les femmes ne travaillaient pas, et surtout parce que l’on n’avait pas le droit d’ouvrir sa bouche. Mon arrière-grand-mère est décédée à 98 ans en remontant un escalier après des vacances. Ma grand-mère s’est occupée de sa mère, une vieille femme acariâtre et exigeante. On ne lui a jamais demandé si elle était d’accord. Elle n’a pas eu le choix. Elle a subi l’agressivité d’une personne en fin de vie, les critiques incessantes.

C’était avant ! Aujourd’hui, cause environnementale ou usure des individus, la majorité de nos vieux perdent la mémoire, et leurs fonctions motrices. Alors oui, on peut vouloir se dévouer corps et âme à ses parents, c’est un choix, ce ne doit en aucun cas être une obligation. La vie est courte, très courte, et on n’en a qu’une. Se détruire en donnant tout son temps à une personne âgée pour « être une bonne fille ou « une bonne épouse », cela doit rester un choix et non être comme je le lis trop souvent une obligation parce que la société, les autres font naître une culpabilité impossible à vivre.

Il faut cesser de diaboliser les EHPA. Je ne suis pas convaincue que le papy complètement sénile est plus en sécurité dans sa maison, pressentant la peur de ses proches, les tensions, les contraintes. Car pas question d’emmener papy en vacances, donc pas question d’avoir de vacances. Pas question de prendre une soirée pour sortir , car qui va s’occuper de papy ? Et la liste est longue.

Cela fait trois ans que j’ai placé ma mère atteinte de DCL. Elle était en crise de démence, amaigrie, déshydratée, lorsque j’ai dû faire cette démarche que je remettais depuis des mois ( société culpabilisante !). En six mois, elle a retrouvé le sourire, de bonnes joues. Ces centres sont compétents, les activités sont nombreuses, les repas sont adaptés et contrairement aux Hoax des réseaux sociaux, on les fait manger !

Bien sûr, elle décline, mais lentement, bien plus que si elle était restée chez elle, car elle a une surveillance permanente, infirmière, médecin, kinésithérapeute etc

Quitte à choquer, même si j’avais le choix de m’occuper de ma mère plutôt que de la laisser en maison, je ne le ferai pas. Les années d’avant le placement m’ont bousillé la santé, les chutes constantes, les appels de détresse en pleine nuit. J’ai mis du temps à le comprendre, mais j’ai droit aussi à vivre, mes enfants ont droit d’avoir une maman sereine. En tant que parents, on doit donner sa vie pour ses enfants, tout faire pour eux. Aujourd’hui, j’ai la sensation d’être la mère de ma mère, mais je ne veux pas me perdre dans cette souffrance. Dernièrement, dans un moment de lucidité, de plus en plus rare, elle me disait « Pourquoi est-ce si long de mourir, je t’empêche de vivre et cela me fait du mal. »

Alors au lieu de critiquer ces lieux de fin de vie, même s’ils ne sont pas parfaits, n’oublions pas qu’il ne faut pas s’arrêter de vivre, ce ne serait pas leurs souhaits.

( 5 novembre, 2018 )

Bats-toi !

Toi qui viens d’être terrassé par cette terrible nouvelle, une vie anéantie, un verdict fatale, un avenir sans lumière, bats-toi, ne lâche pas ! Rebondis simplement.

Toi dont le coeur s’est brisé tel un miroir en mille morceaux, toi dont les larmes ont tari d’avoir tant pleuré, bats-toi, ne lâche pas ! Rebondis simplement.

Toi dont la solitude est devenue ta compagne, même au milieu des rires, même si tu l’as choisie,  bats-toi, ne lâche pas ! Rebondis simplement.

Toi qui rêvais d’aventure, qui a claqué la porte, pour découvrir le monde, et qui au final en est revenu. Bats-toi, ne lâche pas ! Rebondis simplement.

Toi qui écris des mots qui restent cachés, des livres qui ne se vendent pas, toi dont le doute prend le contrôle de ta vie, bats-toi, ne lâche pas ! Rebondis simplement.

Toi qui as tout perdu, tes rêves , tes espoirs, tes illusions,  bats-toi, ne lâche pas ! Rebondis simplement.

La route de la vie n’est pas un long fleuve tranquille, et ceux qui pensent cela sont des imbéciles. Il y a toujours un jour où un obstacle va se dresser, un jour où une main va nous lâcher, un jour où une âme va s’envoler. Alors oui, ce n’est pas facile. La douleur ou la peur nous cloue au sol, mais plus on tarde à se relever et plus ce sera compliqué. Il faut vouloir avancer. Il faut choisir la bonne direction même si parfois c’est avec quelques regrets, il faut surtout ne jamais cesser de croire et d’aimer, parce que quoiqu’il arrive, si on le veut vraiment, on peut essayer, parce que nous avons tous en nous des ressources illimitées.

 

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