• Accueil
  • > Archives pour décembre 2018
( 18 décembre, 2018 )

Faire table rase du passé.

Trop nombreux sont ceux qui tournent en boucle leur passé, le ressassant un peu comme un chewing-gum qu’ils ne voudraient pas jeter, pensant surtout que faire table rase signifie oublier. Faire table rase ne signifie pas effacer ce que nous avons vécu, mais l’assumer pleinement, comprendre nos erreurs, car nous en faisons tous, et surtout éviter de refaire les mêmes en boucle. Faire table rase, c’est se servir positivement de ce vécu pour avancer encore plus fort, pour s’autoriser des défis que l’on n’aurait pas osés. Tout traumatisme, toute violence reçue, toute déception laissent des traces indélébiles, mais plutôt que de se focaliser dessus, il est important de travailler à leur acceptation puis à notre reconstruction. Ces événements, même terribles, nous ont permis de devenir la personne que nous sommes aujourd’hui, de forger notre personnalité, et de devenir meilleur. Si on reste sur le pas de la porte, sans avancer, on ne pourra jamais découvrir les merveilles que le monde nous offre, alors acceptons de fermer définitivement certaines portes, qui croyez-moi seront bien mieux ainsi, et regardez celle qui brille, là, pas loin. Vous la voyez ? Oui ? Alors ne réfléchissez pas et fonces !

607722E1-9EDE-4E71-9FA9-E27DAFDF9BBE

( 17 décembre, 2018 )

Il était une fois … l’infidélité …

Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Seulement voilà, tous les couples ne sont pas des contes de fées même si chacun, au fond de lui, aurait bien voulu que ce soit le cas. Le Prince charmant, trop souvent, quitte son costume d’apparat, s’autorise quelques rides voire de nombreux kilos. La princesse, elle, débordée par sa marmaille, son travail ou les tâches ménagères, se fond rapidement dans le décors High-tech, reléguée au second plan, parfois même à l’arrière plan. Elle ne sera plus « la chérie », « l’amour », mais juste « la mère de … » perdant ainsi ce qui lui reste de véritable identité. C’est alors que trop souvent, le Prince va s’autoriser à aller butiner d’autres princesses, convaincu que la dulcinée n’y verra aucun inconvénient, car après tout, elle n’avait qu’à rester sur le devant de la scène. Et puis le Prince défraîchi, sacrément dégarni, parfois bedonnant, reste un séducteur averti. Souvent l’argent aidant, le filet lancé, les demoiselles se retrouvent ferrées. Serait-ce un oubli lié à l’âge cette omission que le Prince a eu de ne pas révéler à sa maîtresse son précédent « convolage » ? Ou se hasarde-t-il à avouer, avec des larmes dans les yeux, que l’officielle le rend très malheureux, qu’il reste pour les enfants, que la pigeonnée est la seule qui le rend vraiment heureux.

Qui doit-on blâmer dans ce curieux conte de fées ? La Princesse qui n’a rien demandé, qui souvent a préféré ne pas savoir. Les courtisanes que la passion dévorante a conduit à espérer une fin toute différente, ou bien ce Prince, trop habitué à tromper, pour qui la fidélité n’est juste qu’une simple idée, et les gourgandines, des proies faciles à manipuler ?

Comment peut donc se terminer de tels contes de fées ? Certainement avec beaucoup de coeurs brisés, celui de toutes ces femmes que le Prince a dit aimer,

certainement avec une amertume que rien ne pourra effacer, en tous les cas, certainement pas avec une fin heureuse, même si l’apparence fut sauvegardée.

 

Il était une fois l’infidélité. Toute une histoire à raconter, car même si, à la vérité, nul n’appartient à personne, le Prince a eu la bêtise d’oublier, qu’une Princesse, même si elle ne dira rien, ne sera jamais disposée à totalement pardonner !

 

61797340-3D69-45E2-A32D-8912EB753BB2

( 17 décembre, 2018 )

L’amitié

Je lisais dernièrement une jolie citation sur l’amitié qui ne donnait que des superlatifs à l’amie ou l’ami, du style, une amie, c’est …

Dans l’absolu, j’étais totalement d’accord, mais la réalité est-elle la même ?

« Une amie sait te remonter le moral quand tout va mal », j’ai envie de dire, oui, si elle le sait, car même aux amis, beaucoup de personnes ne veulent pas dire que cela va mal, beaucoup s’imaginent que « l’autre » sait, ou simplement ne veulent pas déranger. Dans l’idéal, effectivement, les amis savent dire les mots qu’il faut à condition d’avoir perçu le mal être chez l’autre. J’ai envie de dire qu’à quinze ans, c’est facile, car on ne vit que pour l’amitié, mais adulte, chacun a sa propre vie, et si l’autre ne vient pas cogner à notre porte pour demander de l’aide, on ne peut nécessairement le savoir.

« Elle te fait rêver quand tu ne veux plus espérer. » Là encore, je m’interroge, est-ce le rôle de l’amitié de faire rêver ? N’est-ce pas pousser l’autre dans l’illusion ?

Plutôt que ces jolies phrases toutes faites, j’ai plutôt envie de donner ma propre version de l’amitié, qui n’engage que moi. Déjà, l’amitié est un sentiment réciproque entre deux personnes. Je ne crois pas qu’une amitié unilatérale peut perdurer, fondée sur des passions communes, des goûts souvent similaires même si on peut tout à fait être amis avec des personnes différentes de nous. L’amitié est totalement dénuée d’exclusivité, et c’est important. La vraie amie ne sera pas jalouse d’une autre amie. Dénuée également d’attirance sexuelle sinon on va flirter avec la relation amoureuse amicale et non plus l’amitié avec un grand A.

Pour moi, l’amitié repose sur la confiance absolue. Trop de personnes, à l’ère des réseaux sociaux, se disent des amies et s’amusent à faire des captures d’écran pour ensuite s’en servir comme d’une arme. Ces personnes sont indignes du mot « amies ».

Ensuite, être amis, c’est s’engager, non pour satisfaire un besoin d’un moment ni pour combler une solitude, mais s’engager dans la durée. On n’est pas amis juste un mois pour satisfaire un ego. L’amitié se doit d’être honnête et authentique.

En amitié, le mensonge, les magouilles, les manipulations ne doivent pas exister.

On peut ne pas être d’accord, mais on ne peut pas mentir à l’autre, s’immiscer dans sa vie, lui faire volontairement du mal.

Trop de personnes mélangent les bonnes copines qui sont là pour aller danser ou au cinéma, et les amies qui seront dans l’ombre, prêtes à sortir les griffes si quelqu’un veut détruire cette amitié.

Une amie ou un ami seront toujours là si on les appelle au secours, tout en restant discrets si on a besoin d’espace. Ils ne jugeront jamais nos actes, se contentant d’écouter, de donner leurs avis si on leur demande. En tous les cas, ils ne nous lâcheront jamais la main sur un coup de tête ou une dispute, car il ne faut pas se leurer, même en amitié, on peut parfois se fâcher, mais la vraie amitié devrait résister à tout. « la vraie amie, c’est celle qui nous serre dans ses bras ». Alors là, je ne suis pas tout à fait d’accord n’étant pas tactile. Je peux aimer mes amis, être là pour eux, et ne pas savoir les réconforter physiquement, mais leur donner mon énergie et mon amour psychologiquement .

En tous les cas, l’amitié est un lien précieux qu’il faut savoir préserver encore plus que l’amour, une valeur vraie, peut-être une des rares qui reste aujourd’hui.

 

EBFA59EA-F83B-4CBC-9EE3-5F87DD5BC546

( 16 décembre, 2018 )

Torrents de C Carayon

Torrents de  Christian Carayon

 

Voilà un polar que j’ai vraiment bien aimé qui m’a fait passer un bon moment. L’histoire est bien écrite, le suspense tient la route. Une histoire de secrets inavouables comme beaucoup de secrets, une histoire de famille, un chirurgien accusé à tord, une famille où l’amour n’est pas la clé.

 

1984. Des morceaux de corps humains sont découverts dans une rivière qui dévale vers la ville de Fontmile. On finit par identifier deux victimes, deux femmes portées disparues depuis longtemps. La peur et l’incompréhension s’emparent des habitants, jusqu’à l’arrestation de Pierre Neyrat, un chirurgien à la retraite. Ce dernier connaissait une des victimes, l’amie intime de son fils. Il a les compétences pour démembrer ainsi les cadavres et un passé trouble. Mais surtout, il a été dénoncé par sa propre fille.

Bouleversé par ces évènements qui réveillent la douleur de la perte de la femme de sa vie et font imploser sa famille, son fils François décide alors de remonter le cours de l’histoire. Car derrière les silences, ce sont les violences de l’Occupation que Pierre Neyrat a tenté d’oublier.

 

Je n’avais précédemment lu aucun roman de cet auteur et c’est une belle découverte menant une intrigue entre 1984 et aujourd’hui, au travers de la vision de plusieurs personnes, François, l’oncle, le père. Trois points vue, un peu comme si on regardait dans un miroir et que l’on y découvrait à chaque fois quelque chose de différent. Un bel hommage à l’amitié et une histoire vraiment agréable à lire.

 

A8B4F199-9DE6-42D4-A6C1-7AE99AE2C8E3

( 16 décembre, 2018 )

L’approche de Noël

Lorsque les fêtes approchent, j’ai toujours eu un pied sur le frein, comme si une catastrophe allait se produire. Je n’appuyais jamais dessus, mais je gardais mon pied en vigilance maximum. Il fut un temps où j’étais jeune et insouciante, où Noël était pour moi un jour de paix. J’ai été élevée dans la tradition de la trêve de Noël, et je m’imaginais que tout le monde était heureux ce jour-là, jusqu’à ce Noël 1987, le dernier de mon fils. Pourquoi a-t-il fallu que cette rémission, si courte, s’achève au moment de ces fêtes ? Pourquoi ai-je ressenti comme un poignard les résultats de ce fichu scanner ? On ne voyait encore rien à l’oeil nu, mais ces cochonneries d’imagerie, elles, savaient. Le verdict n’avait nul besoin de mots. On savait. Ce serait son dernier Noël. Comme arriver à faire de ce dernier Noël quelque chose d’inoubliable autant pour lui que pour son frère ? Comment ai-je réussi ? Aujourd’hui encore, je me demande où j’ai pu trouver cette force. En tous les cas, ce fut un Noël magnifique, où je n’ai jamais vu autant de cadeaux et de rires, même si mon coeur, lui pleurait, où le merveilleux l’a emporté sur le reste, où je me souviens avoir, un instant, imaginé, voulu croire, que peut-être mon cadeau à moi, serait un miracle. Je n’avais pas dû être assez sage puisque ce fut son dernier Noël, mon dernier aussi pendant des années puisque je ne croyais plus en rien.

Et puis un jour, il y a toujours un jour, une lumière s’est allumée, un tournant de vie, et Noël a repris son sens. La magie s’est dessinée, les rires ont de nouveau fusé, rien ne t’a effacé, non, cela n’arrivera jamais, mais la paix retrouvée, j’ai de nouveau pu croire à des rêves insensés, dont certains se sont réalisés. Alors aujourd’hui, même si c’est un peu fou, même si mon âge s’inscrit presque dans le livre du temps, j’attends avec impatience ce prochain Noël, pour tous ces nouveaux rêves que j’ai écrit sur ces petits bouts de papier, simplement parce que je sais que certains, pas tous, mais certains peuvent se réaliser.

 

15FC59CE-3B98-4E1B-8F03-1943E2E21CE5

( 15 décembre, 2018 )

Cinq ans déjà …

Le temps file tel du sable entre nos doigts sans que l’on ne puisse en retenir le moindre grain. Cinq ans que j’ai débuté ce blog ! Cinq ans que je me suis jurée : « pas un jour sans une ligne », un article nouveau chaque jour, toujours, un sujet différent, et j’ai tenu ma promesse ! Tellement de blogueurs se contentent de partager régulièrement des anciens posts afin de garder leurs statistiques, moi, je m’en moque de ces comptes d’apothicaire auxquels je n’ai rien compris, je me contente d’être fidèle à ce que je suis. Je me suis fait une promesse. Je l’ai tenue, sans jamais revenir sur un article, sans le changer, sans l’effacer (et pourtant parfois je me dis que j’ai écrit des âneries ahahah) et je continuerai si vous le souhaitez.

J’ai commencé il y a cinq ans avec cinq vues par jour. Je débutais sur Facebook, sur les groupes. L’écriture a fait corps avec moi. Aujourd’hui, j’ai deux mille vues certains jours, le miracle des blogs, exactement ………….

Cinq ans, rien sur l’échelle du monde, une part de gâteau sur le chemin de ma vie.

Jamais les mots depuis cinq ans ne m’ont manqué, jamais le doute ne s’est installé, simplement parce que mes pensées servent des causes et des idées que je pense juste, des bulles de savon que je lance pour aider ceux qui ont envie de les attraper. Je n’écris pas pour que l’on m’aime ni pour que l’on aime mes mots, j’écris juste en espérant qu’une bulle va toucher un coeur, et même si c’est un seul par jour, ils auront servi à quelque chose.

En cinq ans, on m’a souvent informé que certains blogueurs reprenaient mes idées ou mes thèmes. Si cela peut leur faire plaisir ! Ils ont certainement, eux, besoin de reconnaissance, d’être aimés. Ce n’est pas cela qui me fâchera ou m’empêchera de continuer.

Alors, au moment fatidique de souffler ces cinq bougies, mon voeu est de continuer à vous enchanter pour encore peut-être cinq nouvelles annéEs. Pour cette occasion un grand concours organisé, que dis-je, deux !

Un sur la page FB de l’envol du papillon pour gagner l’image 1

L ’autre sur la page FB rougepolar pour gagner un coffret et des livres …

830F228D-BE02-4FF4-82D4-9DD75EFDB734

 

Un lot comprenant un mug un livre dédicacé et un marque-page

Page FB l’envol du papillon

E3E0F028-B471-46DB-B2FA-1F802A8C166A

 

Page FB un coffret clair obscur avec Blanc et un second polar Pourpre

( 15 décembre, 2018 )

L’espoir de l’illusion

Ah cet espoir qui parfois nous titille par vagues, se tintant de rêves et d’illusions. L’homme a la fâcheuse tendance à danser sur ses propres désirs, dessinant souvent un tableau à l’image de ce qu’il veut, lui, effaçant régulièrement les projections de l’autre. L’image devient « sa réalité », une réalité, dont les fondations ne s’avèrent au final qu’une illusion. Et pourtant, nombreux sont ceux qui s’y accrochent, brandissant le drapeau de l’espérance. Et si … et si l’autre avait changé, et si l’autre avait été tout de même sincère, et si l’autre n’avait pas eu le choix, et si l’autre … La liste des « et si » pourrait s’avérer très longue. Alors l’homme va surfer sur ces pierres en équilibre qui lui apporte par bouffée la sensation d’être encore heureux. Car quoi de plus serein que l’espoir de l’illusion.

Et puis un jour, car il y a toujours un jour, l’homme va croiser un visage du passé ou recevoir un message d’outre-tombe, et le voile va se déchirer. La claque ! Encore !

Rien n’a jamais été réel, si peut-être nos émotions, nos sentiments, le temps qui nous a fait avancer, mais on sait, on comprend, que rien n’a changé, que rien ne changera jamais, que certaines personnes surtout ne peuvent pas changer. Il aurait suffi d’un sourire, d’une réponse, d’un geste, mais il ne reste rien, même l’Homme se retrouve face à cette réalité, rien sauf ce temps perdu à jardiner des graines qui n’ont jamais poussé.

Alors, soudain, on se redresse dans un grand éclat de rire, non pas rien, il n’y a jamais rien, il y a eu, mais aujourd’hui, parce que le sablier du temps a coulé, parce que l’étincelle n’a pas été, il ne peut rester juste que l’indifférence, ce sentiment vide de vie, vide de souvenirs, cette impression d’avoir croisé l’inconnu, ce sentiment surtout puissant de liberté absolue.

Alors, on écrit en gros sur le livre de notre vie, la porte s’est fermée. Place à de nouveaux espoirs, de vrais graines vont poussée, mais cette fois dans une vraie réalité.

 

36146D2C-1633-4128-A7E5-FBADC58A4A22

( 14 décembre, 2018 )

L’absence

À toi qui es, qui fus et qui seras … toi, mon père …

Un 14 Décembre à 58 ans, tu as tiré ta révérence, sans rien dire, sans parler. Tu étais entré à l’hôpital, on t’a annoncé que tu avais la maladie de Waldenström, à un stade incurable, deux ans maximum avec dialyses à la clé. Tu es retourné chez toi, signé une décharge et ton corps a juste cessé de fonctionner cinq jours plus tard. Arrêt sur image. Choix difficile à porter pour l’entourage.

Ton absence fut lourde, si lourde que je t’ai cherché dans mille mains qui me serraient, dans des regards. Tu étais bien plus que mon père, tu étais mon modèle, toi l’artiste tourmenté, le peintre, le photographe, l’homme des mots.

On a tous souffert un jour de l’absence d’un enfant, d’un amour, d’un ami. Même si on est préparé à la grande faucheuse, surtout lorsque l’on avance sur la route de la vie, on ne se fait jamais à l’idée de perdre ceux que l’on aime ou ceux que l’on a aimés. L’absence , c’est cette porte qui s’ouvre sur une réalité difficile que l’on n’a pas envie de comprendre, cette réalité, rien ne dure, rien n’est immortel, et surtout rien n’enlève complètement la douleur. De nombreuses personnes pensent que l’on apprivoise l’absence, mais ne serait-ce pas elle qui au final nous apprivoise ?

 

Papa, par le regard que tu posais sur moi, faisait briller mille étoiles dans ma vie, et soudain, je me suis retrouvée comme orpheline de ton âme, comme si les étoiles s’éteignaient d’un coup, me plongeant directement dans un abîme. J’ai appris à apprivoiser l’absence une seconde fois, à vivre sans toi, avec simplement ton modèle en tête. Un jour, j’ai pris la plume, aujourd’hui le pinceau, pour toi qui aimais tant faire danser les images et les couleurs. Je continue à ma manière ce qui fut en ne restant que ce que je suis. Tout comme toi, je suis quelqu’un de l’ombre, mais ton art aurait mérité la lumière, c’est pour cela que je te rends hommage aujourd’hui.

Si quelque chose existe après, cela me rassure, car je sais que Christophe n’est pas tout seul et un jour, on se retrouvera. Sache papa que j’ai survécu au pire, que je vais bien, que je suis sereine.

Heureux ceux qui savent danser sur les absences, c’est ce que je fais.

« On n’oublie jamais une personne, on s’habitue juste à une absence. ».

 

A8767D1C-FB74-4627-B628-328C862F8B50

( 13 décembre, 2018 )

Cette fuite hors du temps.

Écrire est une manière de fuir la réalité. Certains auteurs écrivent pour raconter leur vie, leur propre souffrance, alors que d’autres, dont je fais partie, écrivent simplement pour passer de l’autre côté du miroir, pour s’élancer hors du temps, bien loin de cette violence qui transpire. Écrire, c’est remplir simplement une page blanche, de papier ou d’écran, de mots, sans s’interroger sur le pourquoi ou le comment, juste laisser l’inspiration se dessiner. Lorsque j’active ma plume, j’ai l’impression de me retrouver, comme lorsque j’étais enfant et que j’allais avec ma grand-mère au Luxembourg voir Guignol. Je regardais, émerveillée, ces marionnettes bouger, tout comme aujourd’hui, je m’extasie toute seule sur les personnages que je vais avoir créés.

Pour un instant, parfois court, je vais sortir de la réalité, et m’autoriser cette fuite hors du temps. Magique ! Écrire, c’est presque mourir quelques secondes pour renaître sous une autre enveloppe. Que l’inspiration ne m’abandonne jamais, tel est mon plus grand souhait !

 

F7833EDC-A379-46B8-BC61-50441A9760ED

( 13 décembre, 2018 )

Pas facile de faire confiance

Pas simple de donner sa confiance de nos jours, surtout si comme moi, on s’est fait prendre dans les filets de la trahison, et pourtant, sans confiance, il ne peut y avoir de relations, et sans relations, on se retrouve bien seuls ! Faire confiance, c’est plonger du ciel sans parachute en espérant que l’autre, cet ami, cet amour, nous rattrape au vol, c’est miser sur des sentiments que l’on prête à l’autre, souvent parce qu’il les a prononcé ces mots scellant un pacte, parce que des promesses furent dessinées, parceque … tant de choses sans que nous puissions à un seul instant douter qu’ils puissent ne pas être sincères.

Je fus longtemps une grande naïve convaincue que l’Homme ne pouvait être mauvais, et que s’il s’engageait dans une relation amicale ou amoureuse, c’était pour faire de ce lien un moment de bonheur. Seulement, j’ai découvert, à mes dépends, que certaines personnes, femmes ou hommes, ne réagissaient pas pareils, certaines personnes considérent simplement  que l’amitié était interchangeable, que l’autre n’est rien. On se retrouve alors tel un pion sur une chaise éjectable, quand on a fait son temps, quand l’autre est passé à autre chose. Outre la blessure occasionnée par un tel rejet, l’orgueil qui en prend un coup, la peine infligée, très souvent ces individus telle une pâte à tartiner vont badigeonner leurs cancans de nos confidences échangées.

Alors comment se relever ensuite ? Comment redonner sa confiance à une nouvelle rencontre ?

C’est possible, heureusement, il faut juste cesser de croire que tout le monde nous veut du bien. C’est totalement faux, et c’est même l’inverse. Nous vivons une période compliquée où les sentiments les plus vils ressortent. Accepter de ne pas être aimés par tous est un des points à mon avis, le plus important. Ensuite, ne pas accueillir les promesses comme des vérités. Les pervers narcissiques, par exemple, offriront toujours un tapis de roses tout en oubliant d’enlever les épines. L’amitié, tout comme l’amour, a besoin de douceur, de compréhension, de communication. Pour faire confiance, il faut fuir ceux qui refusent le dialogue, qui se cachent derrière de fausses vérités, qui donnent des promesses trop sucrées. Faire confiance, c’est remettre sa vie entre les mains d’une autre personne, ce n’est pas rien, alors à chacun de suivre son intuition et son coeur afin de ne pas faire les mauvais choix, ou au moins d’essayer.

 

59E60D03-CAB2-466C-8C13-89FFB54D16E7

1234567
« Page Précédente  Page Suivante »
|