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( 7 décembre, 2018 )

La vengeance est un plat qui se mange froid.

Je n’ai jamais applaudi ceux qui font tout pour se venger même si je comprends les motivations de certains. Femmes trompées, délaissées, se vengeant de « l’autre », tellement plus facile que de se remettre en cause. Seulement, bien souvent la personne qui agit ainsi, le fait sur le coup de la colère ou au dépit, afin de garder « sa superbe » ou de ne pas perdre la face, pourtant comme le dit le dicton, la colère est toujours mauvaise conseillère, et le retour de bâton peut-être violent !

« J’ai tout mangé le chocolat

J’ai tout fumé les Craven A

Et comme t’étais toujours pas là

J’ai tout vidé le Rhum Coca

J’ai tout démonté tes tableaux

J’ai tout découpé tes rideaux

Tout déchiré tes belles photos » Sabine Paturel

Autant si la chanson est amusante, le résultat l’est bien moins. Une simple broutille va se transformer en ouragan, un mot va être déformé, puis deux, puis trois, pris comme une agression, et la vengeance va se transformer en véritable fléau. La vengeance finit souvent par dépasser ceux qui tiennent le glaive.

Je pense à une femme que j’ai connue, trompée, quittée, qui a frappé fort et qui au final a tout perdu, à une autre qui a failli tout perdre par pur orgueil, utilisant toutes les ruses pour détruire sa rivale. Je me demande encore aujourd’hui comment elle peut vivre avec ce qu’elle a fait, mais c’était une pervers narcissique, ce qui explique certainement ce besoin de vengeance.

Où fut l’intérêt sinon de toute cette comédie ?

Se venger, c’est rentrer dans une spirale dans laquelle on risque de ne jamais sortir.

Personnellement, je suis une utopique. Je cherche toujours des raisons positives à des actes, et si au final, je n’en trouve pas, je ferme doucement la porte. Peut-être est-ce une forme de lâcheté ? Mais au moins, je n’ai pas à prendre les armes.

Une fois encore, j’ai envie de dire que la vengeance n’apporte rien que les cendres des regrets.

 

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( 6 décembre, 2018 )

La série l’affaire Harry Quebert

Une série adaptée du best-seller de Joël Dicker, La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, à voir !

J’avais adoré le roman et la série m’a également beaucoup plu, ce qui est rare, car j’ai tendance à préférer le livre, en général, au film. Il reste la fin à voir, et commeje ne m’en souviens plhs, double suspense !

Là, j’ai vraiment retrouvé l’ambiance du roman avec ses superbes phrases, la beauté des paysages décrits, de la magnifique maison ( au passage, comme j’aimerais avoir la chance d’écrire un roman dans une telle maison en bord de mer)

Les personnages sont plutôt bien choisi, en dehors de Marcus que je voyais autrement, avec un coup de coeur bien sûr pour Patrick Dempsey ( le docteur mamour de Grey’s anatomy) dans le rôle d’Harry, et l’histoire, prenante …

Une histoire que je ne vais pas spolier tellement l’intrigue est captivante, en particulier ces allers- retours entre 1976 et 2008. Et puis, une magnifique histoire d’amour … et un bel hommage à l’écriture !

 

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( 6 décembre, 2018 )

La galanterie

La galanterie aurait-elle, elle aussi, disparu ? Cet été, j’ai observé les gens sur la plage ou dans les lieux publiques, caricatures d’une société, puits d’inspiration pour formater mes personnages de romans. Un trait commun à une majorité de mâles de dix-huit à soixante ans, l’absence de galanterie ! Arrêt sur images, ces hommes du XXI siècle sont tous très occupés par leur smartphone ou leurs muscles, n’hésitant pas à laisser « bobonne » porter le parasol, le sac, un gosse sur les hanches en prime. Flash sur cet autre laissant sa chérie s’occuper de la marmaille, après avoir bien spécifié «  Je dors sous mon parasol, ne pas déranger, parce que moi, je travaille toute l’année ! » C’est vrai que l’on serait bête de penser que la pauvre femme entre ses quatre loupiots, le ménage, la cuisine, les courses, aurait besoin, elle aussi, de souffler. Des exemples inondent les galeries marchandes, les plages, la vie en fait.

La galanterie n’existe plus ! Les jeunes se draguent, couchent, puis se larguent. Génération kleenex. Tout le monde est interchangeable. Personne n’a de l’importance, alors pourquoi faire des efforts ?

 

J’aurais eu beaucoup de mal à être ado dans ce siècle aimant trop le romantisme, ce qui est beau, appréciant les vrais gentlemen, ces ovnis qui prennent le temps d’aimer et de se faire aimer, qui savent que rien n’est jamais acquis, que tout se mérite.

Une personne me disait dernièrement : « Je tutoie toutes les femmes insignifiantes, et je vouvoie celles qui comptent. » Peut-être est-ce un peu trop extrême, mais quelle galanterie que le vouvoiement dans une époque où tout le monde tutoie tout le monde, où tout le monde est pote avec la terre entière à la seconde rencontre, où tout le monde embrasse tout le monde. J’ai toujours détesté cela, n’accordant mes bises qu’une fois la zone de confiance passée, tutoyant que si le feeling était réel.

Alors, sans pousser à l’extrême et aux vouvoiements pendant l’orgasme ( qui me feraient éclater de rire), un peu plus de galanterie ferait du bien à notre société …

Qu’en pensez-vous mesdames ?

 

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( 5 décembre, 2018 )

La dépendance affective

Trop dépendant, pas assez, que c’est compliqué d’aimer. Aimer implique souvent au début d’une relation de se sentir dépendant de l’autre, ce besoin de l’autre, cette nécessité d’entendre sa voix, de sentir son corps battre rien qu’en voyant son sourire. Plus on est jeune, et plus cette dépendance est importante. On découvre l’amour, on découvre le sentiment d’aimer, on aime beaucoup plus l’amour, le sentiment que la personne, et on ne veut pas que cette magie disparaisse. Seulement, même si tout amoureux est plus ou moins dépendant de l’être aimé, chaque couple doit poser des limites. Aimer ne veut pas dire disparaître au profit de l’autre ou perdre son libre-arbitre, sa manière de penser pour une autre personne. Cela ne veut pas dire non plus renoncer à ne pas être d’accord, à ne pas être capable de dire stop.

Trop de personnes, en amour comme en amitié, ne vivent que pour l’autre, attendant des jours entiers un appel, un message, comme si c’était une question de vie ou de mort. Certains vont jusqu’à se perdre dans cette attente, renonçant de vivre. Aimer est tout l’inverse ! Vivre pour soi, s’autoriser à être heureux, et partager avec l’autre ou les autres.

 

La dépendance affective peut s’avérer terriblement dangereuse, aliénante et nocive. Le dépendant a besoin d’être rassuré continuellement sur l’amour qu’on lui porte. La personne demandera à son partenaire de lui dire qu’il l’aime, de lui prouver son amour, ou son amitié, n’hésitant pas à se servir de chantage ou de menaces tellement l’idée d’être abandonné est insurmontable. Certaines personnes iront même jusqu’à manipuler avec l’aide de tierces personnes pour se rassurer sur leur pouvoir. C’est là que se nichent trop souvent les pervers narcissiques, ces êtres qui ne savent pas aimer, qui ne peuvent pas aimer, qui se contentent de jouer ou de tirer les ficelles de la pauvre marionnette que nous sommes.

 

Aimer quelqu’un, c’est vouloir son bonheur avant toute chose, mais en respectant ses propres idées, ses envies, et surtout laisser cette personne libre, dans la limite où cette liberté n’apporte pas de souffrance, sans aliéner notre propre liberté pour l’autre. Aimer finalement,  c’est tellement grand, tellement fort, que cet amour se suffit lui-même …

 

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( 5 décembre, 2018 )

Hashimoto et moi

 

Il y a plus de quatre ans, j’ai commencé le combat pour la reconnaissance des maladies thyroïdiennes. J’étais très en colère contre cette maladie qui avait osé s’introduire dans ma vie de manière sournoise, suite à un choc que je n’avais pas été capable d’éviter. Je n’acceptais pas les ravages que cette maladie laissait sur mon corps, sur mon esprit, je ne supportais même plus de « vivre pleinement » comme si j’avais autorisé mon corps à obéir aux agressions violentes que j’avais reçues.

Depuis je me suis battue pour mener une vie normale. J’ai demandé de l’aide, car seule, je n’y arrivais, m’empêchant même de respirer. J’ai rencontré des personnes exceptionnelles qui m’ont simplement dit les mots que j’attendais. J’ai survécu à la douleur, à la fatigue, sans cesser mes activités professionnelles, sans cesser de m’occu de ma famille. Je ne dis pas que ce fut facile, juste que je l’ai fait. Hashimoto m’a oyvert d’autres portes, celke de l’édition où mes romans policiers en particulier marchent bien, et depuis peu je titille le punceau. Hashimoto m’a oyvert des portes, permisd’en fermer définitivement d’autres.

J’ai épousé Hashimoto il y a maintenant cinq ans. Ce fut un mariage forcé. Je n’étais pas consentante. Je me suis faite malmenée. Tout mon organisme a morflé.

Dois-je redire que rien n’était visible, que seuls des petits détails pouvaient pointer du doigt cette maladie invisible, mais que le commun des mortels, souvent trop égoïste, n’a rien vu ? L’hypothyroïdie d’Hashimoto m’a plongée dans un ralentissement terrible. J’étais quelqu’un d’hyper actif. J’étais devenue un légume sur pattes. Je somnolais et baillais à longueur de journée, fatiguée pour monter quelques étages, avec une impossibilité à me concentrer même si le plus petit détail. Enseignante, j’ai vécu un enfer, obligée de toujours avoir des notes comme si j’étais une débutante. Et je ne parlerai ni des problèmes digestifs ni des cheveux, de la peau, ni des cycles menstruels qui finissaient en hémorragie ni le coeur qui en a pris un sacré coup.

Non, je ne vous parlerai pas de tout cela parce que si vous êtes malades, vous connaissez, si vous êtes un ami, vous allez apprendre à connaître tous ces symptômes, si vous vous en moquez, pourquoi devrais-je me fatiguer à en parler puisque depuis quatre ans je brandis le drapeau ?

Aujourd’hui, je vous dirais juste que dans l’ensemble, je vais bien. J’ai des hauts et des bas, car cette maladie ne laisse jamais de répit, sauf pour les plus chanceux. Alors quand je suis dans une phase ascendante, sans symptômes, sans fatigue, je croque la vie, je sors, je me lance des défis. Quant à l’inverse, je sens que mon corps ou ma mémoire ( car quelle plaie cette maladie pour la mémoire) me tire par la main, je m’écoute, j’écoute ce que mon corps dit. Parfois ce coeur qui va battre trop vite, cette tension qui va de nouveau grimper, ces kilos qui vont s’afficher sans raison, alors, et seulement dans ce cas, aujourd’hui je vais vérifier ma prise de sang ( TSH, T4 et T3)

Avant, j’en faisais une systématiquement toutes les six semaines, peut-être pour me rassurer, ou pas. Maintenant, étant plutôt stabilisée, je gère mes symptômes avec les médecines parallèles, bien moins nocives. Que l’on ne se trompe pas, je ne cesserai certainement jamais ma prescription de L_Thyroxine en gouttes, mais mon allergie au stérate de magnésium m’a poussée à me tourner vers des médecines qui n’utilisent pas ces poisons d’excipients, et que ce soit pour la tension, le coeur, le sommeil, le stress, et la liste est longue à certains moments, l’homéopathie, la gemmothérapie, les huiles essentielles font de vrais miracles, et j’ai bien l’intention de me rapprocher l’an prochain de la médecine chinoise.

Je suis de plus en plus convaincue que tous ces médicaments que j’ai avalés à une époque ( antibiotiques donnés automatiquement, ampoules pour ceci, sirop pour cela) ont encrassé mon organisme le rendant moins résistant.

Peut-être que je me trompe ? On en reparlera dans un an si vous le voulez bien !

En attendant, le plus important reste de ne pas porter cette maladie comme une fatalité. Elle est et a le pouvoir que nous lui donnons. Invisible, pernicieuse, destructrice parfois, mais avec des moments d’accalmie qu’il faut savourer pleinement.

Plein de courage à tous les papillons !

 

Merci de continuer à lire mon recueil qui semble aider même à un niveau tout petit.

 

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( 5 décembre, 2018 )

Le découragement

Trop souvent nous proférons des phrases vite dites, sans avoir conscience qu’elles peuvent avoir un impact négatif sur les autres. J’essaie d’y faire attention, et pourtant je sais que cela peut m’arriver. Le découragement est quelque chose que je lis souvent dans les yeux de mes élèves lorsqu’au bout de quelques essais, ils n’arrivent pas à résoudre un exercice. Rien n’est pire que ce sentiment d’échec. Plus ils vont essayer, moins ils vont comprendre, car « leur cerveau » s’est déjà conditionné à ne pas réussir. Dans ce cas, j’arrête net la séquence, et je passe à une autre, pour revenir plus tard, autrement.

Les adultes fonctionnent à l’identique. Face à une difficulté, ils vont tourner en rond, ruminer tous les échecs possibles pour au final se décourager et renoncer.

Il est important de changer sa façon d’appréhender les événements. Ce n’est pas simple, je vous l’accorde. Je suis la première à « péter un câble » lorsque je n’arrive pas à faire un fichier ou une manipulation digne d’un débutant en informatique ! J’ai même cassé un clavier ainsi à une époque où continuellement piratée, je tentais de retrouver des traces de fichiers. Il fallait « soit disant » taper sur plusieurs touches à la fois, et ce fut la Bérézina ! J’ai fini en larmes, sans clavier et sans fichier !

Et puis, j’ai appris que se décourager n’était qu’un mode de pensées que l’on pouvait inverser, reconditionner. Cela ne s’est pas fait en un jour, mais j’ai réappris à voir autrement, à demander de l’aide ( chose que j’avais stoppée à cette époque ayant subi des trahisons d’amitié), j’ai réappris à faire confiance. Maintenant, si je sens le découragement se pointer, je l’arrête net ! Je me dis que c’est juste quelque chose qui n’est pas fait pour moi tout simplement, que je ne m’y suis pas pris de la bonne façon, que ce n’était pas vraiment utile.

Pour exemple, je n’ai jamais réussi à mettre mon roman Kindle autoédité en version papier. Au lieu de me décourager, je me suis simplement dit que cela permettrait à une maison d’édition, un jour, de le remarquer. Ce serait dommage qu’il reste dans une liseuse exclusivement, non ?

Vaincre le découragement, c’est s’autoriser à changer le chemin pris au départ, c’est ne pas avoir peur de ne pas savoir, c’est surtout s’offrir d’autres portes de sortie, car une sortie unique n’existe pas.

 

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( 4 décembre, 2018 )

Les encriers de porcelaine

Il faut bien l’avouer, nous avons tous, un peu comme des chaussons au pied, des lectures confortables, des genres dont on ne sort que rarement, simplement parce que nos heures de lecture sont comptées et qu’ainsi, nous choisissons ce que nous affectionnons le plus en priorité.

Pour moi, ce sont les polars et les thrillers comme tout le monde le sait. J’ai débuté à l’âge de dix ans avec la sériedes « Alice », des « Fontomette », « Le club des cinq » et bien d’autres. Déjà à cette époque, je dévorais les livres, préférant rester parfois sur mon lit plutôt que de sortir.

Près d’un demi-siècle plus tard, je n’ai pas changé. Même l’intrusion dans nos vies d’Internet ou des réseaux sociaux n’ont pas effacé cette passion. Dans ma vie, j’ai lu de tout, mais en particulier des polars.

Alors, récemment, je me suis lancée le défi de lire un ouvrage de chaque genre littéraire ! Pas facile alors que ma PAL est rempli de dizaines de thrillers non lus.

J’ai commencé par un petit roman « les encriers de porcelaine » de  Jean Paul Malaval, genre roman historique, l’histoire d’une jeune institutrice dans les années 1935, et j’ai aimé cette immersion dans une autre époque. Cela m’a rappelé les livres de Claude Michelet lu il y a de nombreuses années. Un livre à lire traitant de façon agréable la campagne, la politique de l’époque.

 

Un bon début pour être sortie de ma zone de confort. Second choix, un livre coquin publié dans la collection indécence d’Evidence édition « Sexy Market », là encore, un genre que je ne lis jamais, je teste donc …

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( 4 décembre, 2018 )

Rester zen, un art de vivre.

 

J’ai vécu une partie de ma vie sans être zen. Issue d’une famille où mes parents étaient toujours stressés ou anxieux, j’ai appris à vivre en ayant cette crainte de la maladie, de ne pas réussir, de ne pas pouvoir finir la fin du mois financièrement. Et puis un jour, il y a toujours un jour où le déclic se fait, j’ai dit stop !

Nous vivons dans un monde stressant où tout est fait pour rajouter continuellement une dose d’anxiété en plus, peut-être certainement encore plus dans nos grandes villes. Le bruit, les gens qui parlent fort dans la rue, les gosses qui s’insultent, tous ces éléments mettent notre corps en mode défense comme s’il se préparait à une éventuelle attaque. Devons-nous continuer à subir ainsi les autres ? Je connais déjà l’avis de mes amis qui vivent à la campagne, il suffit de venir s’installer « au vert ».

Seulement, je reste une citadine, et même si j’adore la vie en pleine nature durant un week-end ou une semaine de vacances, j’ai conscience que je m’ennuierais bien vite !

Aller chercher le pain à vélo, c’est super sympa en vacances, mais en plein hiver, loin d’une âme qui vive, cela devient bien moins rigolo. Et puis, autant la forêt est magnifique pour se promener, autant lorsque survient un orage, ça se transforme un peu en film d’horreur !

Alors, pour ma part, et cela n’engage que moi, je préfère faire de la zenitude un art de vie. Je ne dis pas que je réussis à tous les coups. Preuve en est, face à la violence aussi bien des adultes que des enfants, je n’y arrive pas, et j’absorbe cette énergie négative. Par contre face aux gens qui changent ( je découvre des facettes surprenantes de certains ces dernières semaines, des personnes à qui j’aurais une fois encore donné ma main et qui se révèlent … preuve qu’un vrai mal être existe dans notre société)

J’essaie de relativiser, d’ouvrir une petite porte offrant une communication possible, ou pas. Je ne me formalise pas si elle est refusée. La seule chose que j’essaie, c’est de tout tenter pour maintenir une harmonie, même si la violence dans ce monde reste un sérieux handicap. Zen ? Pas tous les jours, mais le plus souvent possible, et c’est le plus important, non ?

 

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( 3 décembre, 2018 )

Le cancer thyroïdien.

 

Vous avez été très nombreux à lire Maladies thyroïdiennes, dévoreuses de vie, et certains ont pointé un manque «  le cancer de la thyroïde ». Consciente de cette lacune, qui pour des raisons compliquées, du manque de témoignages, n’avait pu être comblée, j’ai décidé de publier cet article afin que cette reconnaissance de la maladie ne laisse personne sur le trottoir.

Vivre avec un problème de thyroïde, une absence de thyroïde, s’avère un parcours du combattant. Même souffrance. Même incompréhension.

Je vous laisse l’histoire d’une femme que l’on va appeler Jennifer,  48 ans, maman d’un garçon de 18 ans et qui souhaite garder l’anonymat.

 

Tout débute en 2017 par une mini grosseur, trouvée par hasard, à la base du cou. Pas d’affolement ! Jennifer ne panique pas. Elle va en parler à son médecin traitant lors de son prochain rendez-vous. Ce dernier, quelque temps plus tard, va confirmer, il y a bien quelque chose, peut-être un nodule, un kyste ou un lipome ? Rien de grave ! Il prescrit à Jennifer une échographie, juste pour voir. Le praticien lors de l’échographie parle de nodule hyper echogene. Jennifer est un peu inquiète ce qui est normal, mais vite rassurée par le médecin qui lui parle de cyto ponction. Rendez-vous pris. Un anesthésique local est prescrit. Le jour J, Jennifer arrive stressée, ce qui est tout à fait logique. Qui ne le serait pas ? Le médecin pratiquant la ponction est hautain, refuse de faire l’anesthésie locale, et frime devant une jeune infirmière qui assiste pour la première fois à cet examen. Il « joue » avec l’aiguille plantée dans le nodule en disant : « Vous voyez sur l’écran ce qui bouge ? Et bien, c’est l’aiguille ! »

Au bout de deux ponctions, c’est fini ! Jennifer paie l’examen, et rentre abasourdie sans en savoir plus. Aucun compte-rendu ne lui fut remis. Le résultat de la cyto ponction fut rapide, beaucoup d’hématies, rien de vraiment défini. L’examen ne montre rien de méchant, seulement la boule continue de grossir. Jennifer demande à son médecin de l’orienter vers un chirurgien afin d’avoir un avis et d’enlever ce nodule. Elle va tomber sur un chirurgien du vasculaire et thoracique qui après deux heures d’attente va enfin l’examiner. Il accepte l’opération non sans rappeler les risques : 97%  de chance que ce soit bénin et 3% de chance que ce soit malin.

Le rendez-vous est pris. L’exérène aura lieu fin mai. Il ne va enlever que l’isthme où se trouve le nodule. À  son réveil, on confirme à Jennifer que seul l’isthme fut enlevé car l’examen ex temporané réalisé pendant l’intervention a montré que le nodule était bénin.

Jennifer rentre chez elle le soir même et a un rendez-vous de contrôle six semaines plus tard pour les résultats définitifs de l’ana path. Le chirurgien rassure sa patiente en lui disant que si il y a un cancer, il la rappellera ! Le lendemain de l’opération, il rappelle Jennifer dont le sang ne fait qu’un tour. Soulagement ! C’est juste pour prendre de ses nouvelles car elle était en ambulatoire ! « Trop sérieux ce chirurgien! » se dit-elle.

Les jours puis les semaines passent, aucune nouvelle des résultats, donc Jennifer se rend sereine à son rendez-vous. Comme toujours à l ‘hôpital, beaucoup d’attente, puis lorsque c’est son tour, le chirurgien lui annonce d’emblée «  Il y a un cancer ! »

Un peu violent ! Jennifer panique, pose pleins de questions. L’homme lui parle d’ Eugene Marquis, de possible cure d iode ,de thyroidectomie de curage. Quand Jennifer pose la question que chacun se serait pisé « Est-ce que le cancer s’est étendu ? » , le chirurgien se moque d’elle ! Jennifer étant venue seule et confiante à ce rendez-vous, en ressort bouleversée et une fois chez elle, pleure.

Jennifer fête son anniversaire sans grande joie. Elle ne sait rien, on ne lui dit rien et elle va passer l’été à surfer sur Internet pour trouver la réponse à ses questions que les médecins auraient dû lui fournir ! Tout ce qu’elle lit ne fait que monter son a,gousse. La seule chose qu’elle sait, elle retourne au bloc en Septembre !

Jennifer travaille en milieu hospitalier et pourtant certains collègues n’hésitent pas à lui dire : « Mieux vaut ça qu’un décès » ou « C’est un petit cancer » , comme si au passage il existait une hiérarchie dans les cancers !

Jennifer n’avait qu’une envie, leur hurler que son cancer était peut-être « petit » mais qu’elle le vivait, et qu’ils n’étaient pas à sa place à elle.

Peut-être ces collègues se rassuraient-ils indirectement ? Peur d’être touchés un jour ?

D’autres lui suggéraient de travailler plutôt que d’être en mise en ALD sans réfléchir que pour aider d’autres malades, il faut être soi-même bien …

Le jour J arrive ! Bloc vers 9h30, retour vers 16h. Le passage en salle de réveil fut long.

Jennifer fut mise le lendemain sous Levothyrox nouvelle formule avec un chirurgien rassurant, argumentant que le médicament ne posera aucun problème, même si les souciés à la NF était déjà d’actualité.

Les mois suivants, l’état de Jennifer ne s’aléliore pas. Le médecin du travail pense au médicament et ce dernier est changé. La TSH, elle, reste problématique. Jennifer est seule, sans soutien, le chirurgien refuse qu’un endocrinologue la suive. On peut se demander pourquoi au passage !

Cette maladie est méconnue voire inconnue pour beaucoup et Jennifer en fait les frais.

Jennifer décide, grâce à la ligue contre le cancer de faire du yoga, change de médicament alternatif, et continue pourtant de faire du yoyo entre 0,2 et 4.

Elle reprend son travail et se heurte à l’incompréhension des autres face à cette maladie invisible qui génère une véritable souffrance mais ne se voit pas. Pour ses collègues, pourtant des soignants, un cancer sans chimio, ce n’est rien ! Et pourtant Jennifer n’est plus la même, son corps est bouleversé, elle oscille entre fatigue, insomnie, tachycardie, sautes d’humeur dont elle se sent coupable tout en tentant de faire bonne figure au travail.

Pour couronner le tout, un an après l’opération, elle fait une allergie au traitement et doit encore changer de médicament, quatrième traitement de substitution !

Aujourd’hui, elle en est au point mort, toujours avec cet effet yoyo, avec même un pic de TSH à 8. Jennifer n’est plus la même, et pourtant cela ne se voit pas. Elle passe par des périodes de grandes fatigues, de crises de tachycardie …

Une fois encore les médecins qu’elle rencontre écoutent, mais n’entendent pas, peut-être simplement parce qu’ils ne savent pas, mais le dire soulagerait certainement plutôt que de laisser penser que tout va bien !

Une fois encore Jennifer, comme pour beaucoup d’entre nous, se retrouve avec des collègues qui assimilent les maladies thyroïdiennes à maladies psys comme bi polaires.

 

Alors non ! Un malade ayant subi l’ablation de la thyroïde se retrouve avec un terrible déséquilibre et si son caractère change, s’il est soudain fatigué, s’il va bien un jour et le lendemain ne peut plus, ce n’est pas qu’il le fait exprès, ce n’est pas qu’il est psychotique, c’est juste que cette fichue glande, indispensable à l’organisme, ne peut plus faire son travail ! Vous qui n’avez pas eu ce type de cancer, comment osez-vous ainsi juger, trancher ? Comment pouvez-vous savoir ce qui se passe dans son corps ?

Certaines personnes auront la chance de pouvoir trouver un rééquilibrage rapide, d’autres vont mettre des mois voire des années. C’est cette différence qui impose une véritable reconnaissance ! Respect, tolérance et compréhension, il serait temps que les mentalités changent enfin !

 

 

 

 

 

( 3 décembre, 2018 )

Ce temps qui passe …

On a beau dire, on a beau faire, le temps passe inexorablement sans s’arrêter, sans même se stopper. Trop souvent, on ne s’en aperçoit pas, préférant simplement ne pas y penser. Chaque matin depuis un an, en allant travailler, je croise un très jeune papa avec son enfant dans un porte-bébé, et vendredi matin, j’ai soudain réalisé en croisant un sourire radieux de ce gamin, qui à me voir tous les jours, m’a peut-être reconnue, que le temps avait sacrément passé, que le tout petit qu’il était, s’était métamorphosé en un superbe enfant avec des chaussures aux pieds. Un an ? Dix-huit mois ? Je serai bien incapable de dire à quelle vitesse le sablier du temps s’est écoulé, juste que c’est une certitude, le temps a vraiment vite passé !

À une échelle plus humaine, le compte à rebours vers la nouvelle année a commencé, et si cette année 2018 fut riche en changement en profondeur, je suis déjà impatiente de découvrir les fruits qui pousseront en 2019. Parce que l’on a beau dire, puisque l’horloge du temps ne cesse de tourner, il me semble indispensable de vraiment en profiter !

 

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