Connexion chronophage.
Il fut un temps que les moins de vingt ans, que dis-je, les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître, celui « sans Internet », époque des dinosaures selon de nombreux enfants. Une vie sans réseaux sociaux, sans discussion instantanée. Une vie où le sms n’existait pas, une vie où on vivait beaucoup plus libre. Aujourd’hui, ce monde est ultra connecté, chaque personne peut-être localisée, chaque déplacement vérifié, chaque appel identifié. L’adolescent ne peut avoir un retard de quinze minutes sans recevoir un appel affolé de ses parents, on ne peut prendre un verre avec une amie sans recevoir dix sms du conjoint.
Et je ne parle même pas de la connexion continue de certains sur les réseaux sociaux avec activation de notifications pour ne « rien perdre ». J’ai l’impression que les gens ont oublié l’essentiel, se gargarisant de nouvelles insipides, de contacts virtuels.
Je me sens régulièrement dépassée, refusant de rentrer dans ce moule. Déjà, je ne suis pas une experte en informatique, et son côté mal sécurisé m’oblige au recul, ensuite, quel temps perdu à flâner des heures sur des groupes ou des sites telle une groupie à la recherche de l’information qui souvent n’arrive pas.
Je crois qu’il faut vraiment prendre du recul si on ne veut pas perdre sa propre identité, ne pas tomber dans le côté curieux voire commère, ne pas s’enliser dans les posts politiques ( car ces derniers, outre une grande agressivité, n’ont jamais de fin), et surtout se fixer unevraie limite. Apprendre aux enfants que la vie n’est pas le virtuel !
Personnellement, je ne m’accorde qu’une vingt minutes le matin et le même temps le soir, pour garder contact avec mes lecteurs ou mes amis. Je pourrais y passer beaucoup plus de temps, mais ce sera au détriment de ma vie privée, de mon temps passé à écrire, à peindre, et surtout à lire. Même le téléphone, je l’ai banni ne répondant plus que rarement et que si c’est une urgence. Je ne veux pas devenir esclave d’outils qui ne sont que des outils.
Donc chronophage Internet, certainement, mais cela reste un bel outil très bénéfique à condition qu’il ne prenne pas la place de la vraie vie, à condition que le réel ne se mélange pas avec le virtuel, à condition de ne pas vivre pour euxet d’être capable de vivre sans eux .
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