L’amitié entre un homme et une femme
Voilà un sujet qui me tient à coeur surtout lorsque je lis des inepties comme cette phrase : « l’amitié n’existe pas entre deux sexes opposés, car l’envie de baiser prédomine. » Wouah ! Soit je suis un cas particulier, soit c’est le monde qui ne tourne pas rond. J’ai découvert l’amitié masculine à l’âge de seize ans. J’avais deux amis en première, Stéphane et Rodolphe, et nous étions inséparables. Jamais je n’ai ressenti la moindre attirance pour l’un d’eux, peut-être parce qu’ils étaient gays allez-vous me dire, mais surtout parce que l’amitié est pour moi sacrée.
J’ai de nombreux amis hommes aujourd’hui, que je salue avec tendresse. Je les aime, énormément, mais l’idée d’enlever ma petite culotte pour eux ne me viendrait pas à l’esprit. Je me suis toujours moquée de ces hommes qui prenant les femmes pour de vulgaires objets passant par la phase amitié pour pouvoir tirer leur coup après. J’en ai connus. Je les repère très vite ! Autant je conçois totalement que l’on puisse tomber amoureux d’un ami ou d’une amie ( mon homme en est l’exemple), autant se servir d’une amitié sincère pour forniquer, j’ai du mal à l’avaler.
Si l’amitié est possible, c’est simplement parce qu’aimer un ami, c’est aimer ce qu’il est à l’intérieur, et finalement son sexe importe peu. Seulement certains hommes, car ce sont plus fréquemment les hommes, élevés dans la suprématie masculin d’homme dominant où la femme qui ne peut qu’être attirée sexuellement, ces individus ne peuvent concevoir une véritable amitié, convaincus que leurs amies ne peuvent être qu’amoureuses, si en plus elles sont mignonnes, impossible pour eux de retenir leur désir et ils vont s’en sentir coupables.
L’amitié entre deux personnes de sexe opposé, c’est une amitié qui accepte que cet autre puisse avoir, à un moment, du désir, et de ce fait également accepter que ce dernier ne puisse être partagé.
À une époque, pour un concours de nouvelles, j’avais écrit « autopsie d’une amitié », une histoire d’amitié ambiguë, un peu cynique, où je pointais les dérives des ressentis qui n’étaient pas dévoilés. La nouvelle avait été primée en 2011, je crois, mais les interprétations des personnes que je côtoyais avaient montré à quel point, l’idée même de l’amitié était encore d’un autre siècle.
En amour comme en amitié, une seule clé, celle de la communication ! Car il ne faut pas se leurrer, on ne se rencontre jamais par hasard, donc quelque chose dans l’ami va nous attirer. Rendons à César ce qui lui appartient, c’est à vous messieurs que la dérive est la plus grande. Souvent, vous devenez amis, en particulier lorsque vous êtes jeunes, avec des femmes qui vous attirent physiquement ou qui peuvent remplacer votre mère.
Alors le rôle de la femme est important. Afin d’éviter toute ambiguïté, être le plus clair possible, sans blesser, en posant bien les mots : « je t’aime, car tu es mon ami, mais je n’ai pas envie de détruire cette amitié qui est si précieuse à mes yeux. » Difficile si l’autre communique avec parcimonie.
Une étude britannique hautement scientifique montre tout de même que ce sont les femmes qui conservent le lien amical, tandis que les hommes n’arrivent pas à garder ce lien ( sauf si la femme le maintient), simplement parce que l’homme aurait une idée derrière la tête, consciente ou non.
Extrait de cette étude :
« Comme les chercheurs le pensaient, les hommes sont globalement plus attirés physiquement par leurs amies filles, que l’inverse. Ils croient aussi que leurs amies féminines sont plus attirées par eux qu’en réalité. Les femmes sont plus enclines à développer une relation romantique avec leurs amis si elles sont célibataires. Par contre pour les hommes le fait qu’il soit seul ou en couple ne modifie pas leur attirance pour leur amies. »
Vous, mes amis, je vous adore, sachez-le, mais votre amitié m’est tellement précieuse que rien ne doit jamais la détruire …
Je ne crois pas en l’amitié entre un homme et une femme. Si mes amies veulent faire un câlin, je suis au garde à vue direct ! Une femme, on la désire ! point ! Après les nanas sont plus romantiques, donc elles nous maternent mais au fond un petit coup et elles seraient ravies !