Pourquoi l’école a tant changé …
Qu’est-ce qui a tant changé dans nos écoles ? Serait-ce la suprématie de l’enfant-roi ? Le désintérêt de certaines familles ou simplement l’enfant lui-même ? Malheureusement, peut-être juste une réalité, les enfants ont tout, veulent tout, ne savent pas entendre le non. Et ces parents, tellement formatés à la « psychologie cognitive de leur chérubin » vont toujours abonder dans leur sens.
Avant, les enseignants étaient respectés pour ce qu’ils apportaient, l’instruction. Aujourd’hui, honnêtement, du moment que le petit chéri est gardé et qu’il ne va pas rester à la maison enquiquiner sa maman, cette dernière se fiche complètement si les leçons sont apprises ou si le gamin se tient tranquille.
Avant, les écoles étaient le royaume des enseignants, seulement voilà, on les a ouvertes aux parents. L’idée était bonne au départ, seulement les parents qui proposent leur aide se comptent sur les doigts d’une main. Ah si, s’ils viennent, c’est pour régulièrement casser les pieds aux enseignants parce que le petit chouchou a perdu sa trousse ou son manteau, parce que le copain a malencontreusement poussé l’autre dans l’escalier pour s’amuser. Les parents vont même jusqu’à contester le programme parce qu’ils ont lu sur Internet « autre chose » et ça c’est une source sûre ! Et puis après tout, ce sont eux qui savent ce qui est bon pour leur enfant, allant jusqu’à apprendre à l’enseignant comment faire une division parce qu’ils savent la faire, eux !
Parents procéduriers, de plus en plus fréquemment, démissions, laxismes, ce n’est pas que le monde était meilleur avant, c’est qu’aujourd’hui il part en vrille. Comment un enfant peut-il se structurer sans limite ? Comment un enfant peut-il prendre conscience de la réalité s’il est constamment dès le CP connecté sur un portable ou une console de jeux ? Quand aura-t-il le temps de lire ou de rêver ?
Et je ne parle même pas de ces parents pressés vivant à cent à l’heure, convaincus que l’équilibre psychologique de leur enfant passe par des ateliers sportifs ou culturels chaque soir, le mercredi et le week-end. Mais quand donc l’enfant pourra-t-il simplement prendre le temps de s’ennuyer ?
On assiste alors à des enfants en classe incapables de se concentrer tellement ils sont habitués à l’hyper stimulation.
Allons-nous droit dans le mur ? Certainement ! Rendons à l’enfant l’insouciance que nous avions nous à dix ans, respectons leur vie amicale, leurs disputes enfantines, offrons leur des livres, des crayons de couleur et du papier, et surtout apprenons-les à s’ennuyer car c’est dans cet instant magique où l’esprit ne sera pas occupé que vont naître les rêves et certainement des pensées positives et novatrices, celles de l’imagination de demain.
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