Société culpabilisante.
Nous vivons dans une société culpabilisante où le bien-être est la dernière roue du carrosse. Productivité, gains, argent, pouvoir, les maîtres mots, les seuls qui régissent ce monde. Et si vous avez le malheur de ne pas rentrer dans ce moule, vous vous retrouverez fusillés sur la place publique ou on vous fera comprendre avec peu de tacts que votre comportement met en faillite le système !
Prenons l’exemple simple des arrêts de travail qui sont un droit légal depuis 1930. En clair, une personne malade qui ne peut effectuer son travail se voit allouer une indemnisation. Seulement, s’arrêter de travailler est très mal perçu et la plupart du temps, nous ne nous arrêtons que contraints et forcés ! Et même dans un pareil cas, les regards réprobateurs des patrons ou des collègues plongent le pauvre malade dans une grande culpabilité ! Ce système de pensées est contraire à la bienveillance.
Même si certaines personnes ( il y a toujours des petits filous) ont ou abuser de cette loi, les autres ne font ni exprès ni semblants. Rajouter de la culpabilité n’arrange guère la guérison. Précision au passage que le gouvernement Macron a très sympathiquement remis en place la journée de carence, en oubliant que les fonctionnaires, contrairement au privée qui souvent ont leur salaire complété par l’emploeur, se retrouvent imputés d’une journée de salaire ce qui est énorme. Une fois encore, cela revient à dire au malade : « Bien fait ! Tu vas perdre une journée de salaire ! Tu n’avais qu’à ne pas chopper la grippe ! »
Tiens, justement cette grippe et son fichu vaccin. Avez-vous vu les publicités hyper culpabilisantes qui explicitaient que si vous ne vous êtes pas faits vacciner, vous êtes indirectement responsables de la grippe ? Le pic grippal au passage a montré que le vaccin n’avait pas été vraiment efficace cette année.
Coupables ! Nous sommes tous coupables de tout et de rien. Coupables de ne pas manger bio, coupables de ne pas manger sans gluten, coupables de manger vegan, coupables de ne pas être vegans, coupables de ne pas faire de sport, coupables de manifester, coupables de ne pas manifester … Coupables d’aimer, coupables d’être gays ou pas, catholiques ou athées, coupables, toujours coupables. Quoique nous fassions, nous nous retrouvons toujours coupables de quelque chose.
Société culpabilisante, moralisatrice, société foncièrement égocentrique, peut-être serait-il temps un peu d’inverser la vapeur et de songer avant de trancher à se poser simplement l’ultime question : qu’est-ce qui est bien pour l’autre ? Pour mon ami ? Pour mon collègue ? Pour mon employé ? Pour simplement chaque être humain …
Que le monde retrouve cette lumière de bienveillance qui illumine nos forêts et peut-être, je dis bien peut-être, la paix pointera son nez …
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.