L’impartialité de certains chroniqueurs ou pas …
Je vais certainement me faire encore des ennemis, mais j’ai mis mon armure, donc je fonce ! Je veux dénoncer l’absence d’impartialité de « certains » chroniqueurs littéraires. Tout est dans le mot « certains » n’englobant pas, heureusement, toute la profession, mais pourtant signe d’une vraie réalité qui me fait froid dans le dos.
Naïveté de débutante, je pensais en mettant un pied, que dis-je, un doigt de pied dans ce milieu il y a cinq ans que ces personnes qui écrivaient des chroniques étaient totalement neutres. J’en ai rencontré à mes débuts pour Rouge, des débutantes à l’époque, qui ont confirmé mon opinion. Seulement, comme partout, le melon se prend vite, et quelle déception, cinq ans plus tard de constater que « ces certains » ont complètement perdu leur sens critique pour n’être plus que le pion des maisons d’édition. Pour avoir le privilège de recevoir un livre gratuit et avant sa sortie, on assiste à une avalanche de superlatifs sur un ouvrage pour parfois des livres juste « bons ».
Serait-ce le prix à payer pour ne pas voir ce privilège disparaître ? Cette lecture « avant tout le monde » ?
Quant à celles, ces super chroniqueuses qui avaient toute mon admiration et qui se sont mises à dédaigner les petites maisons d’édition au profit juste « des grandes » pour simplement faire du chiffre, c’est à dire le nombre de like ou de vues d’une vidéo, j’en ai la chair de poule.
Comment peut-on changer ainsi ? Comment peut-on perdre son identité ? Comment peut-on surtout devenir un instrument de marketing ?
Résultat des courses, je ne lis maintenant que peu d’avis sur un livre ou je ne choisis que des « bébés chroniqueuses » que je sais encore non perverties par ce milieu, et dont l’avis sera sincère. Tout comme je reste, pour mes propres livres cette fois, fidèle à celles qui continuent vraiment à me lire avec sincérité et impartialité, aux jeunes chroniqueuses de ma maison d’édition, sympathique et sérieuse.
Je terminerai juste par ce commentaire d’une chroniqueuse avec qui je discutais en MP de ce sujet :
« L’honnêteté est incompatible avec le fait de chroniquer certaines éditions. Si tu veux continuer à recevoir des livres papier, tu ne dois émettre aucun avis défavorable. Et moi, mon but est de ne pas payer mes livres et de les revendre ensuite. »
Tout est dit … En tous les cas, ce n’est ni ma façon de penser ni ma manière d’agir, et je préfère acheter mes bouquins que de flirter avec une telle mentalité !
Oh, ça me choque mais ça ne me surprend pas (ouais, je sais, c’est drôlement dit!). J’imagine bien que si une chronique défonce un livre, bim la maison d’édition ne bossera pas avec ! Du coup, c’est compliqué.