Ces ruptures qui font si mal
Texte pour une amie … on survit, toujours …
Pourquoi une rupture fait-elle si mal ? Tout d’abord parce qu’une seule des deux personnes a souvent décidé de rompre, laissant l’autre complètement désoeuvrée, au prise avec la peur et le doute. Personne n’en parle ouvertement parce que c’est devenu d’une banalité. Tout le monde quitte tout le monde, simplement parce que notre société se vautre dans un égoïsme qui n’a plus de place pour les vrais sentiments. Seulement, il n’en est rien. Ce n’est pas « normal » de se quitter, autant en amour qu’en amitié. Être abandonné par une personne est similaire à un deuil. On perd cet autre auquel on tenait, dans lequel on croyait, et souvent, on n’a pas les raisons véritables de la rupture, peut-être simplement parce qu’il n’existe pas de vraies raisons. Il n’y a plus que ce vide, cet espace que l’autre prenait par ses mots, son sourire ou bien son amour, son soutien. C’est douloureux, ça fait mal, c’est une vraie blessure. Aimer, en amitié ou en amour, c’est se projeter inconsciemment sur un petit nuage où on se retrouve soit pour discuter avec un ami, soit pour s’aimer dans un couple. Ce nuage est notre bulle de sécurité, stable, que l’on n’a pas envie de voir éclater, et si cela se produit, c’est la catastrophe, notre univers s’écroule, un peu comme si un cyclone dévastait tout. Il ne faut pas croire qu’il y a un âge où cela fait moins mal. Il paraît que c’est scientifiquement lié à une hormone (encore une !) l’ocytocine et la dopamine qui emportent les amoureux dans un rêve. Une rupture brutale après des moments magiques où on y a cru, où on a vraiment vécu à fond cet amour, est pire qu’une drogue que l’on arrêterait de prendre. On se retrouve en manque de cette dopamine qui va conduire parfois à un tel vide que la personne va se retrouver triste, avec juste une obsession, revoir l’autre pour combler cet insupportable manque.
Une rupture brutale fait mal, simplement parce que non préparée, on n’a pu parer le coup. Trop souvent, on se rend même compte que l’on était vraiment amoureux, alors que l’on niait cette réalité.
Et puis un jour, car il y a toujours un jour, la douleur s’efface, on ne sait pas pourquoi.
Il faut avoir conscience tout de même qu’au XXI siècle, les réseaux sociaux ne facilitent guère ce deuil. Soit parce que des tiers nous informent « par pure amitié ! » de ce que devient « l’autre », soit parce que cet autre ayant refusé de nous bloquer, se rappelle simplement à nous, soit encore parce qu’on reste persuadé qu’il y a une chance que ce lien ne soit pas coupé.
La bonne nouvelle, il y en a toujours une, c’est que l’on finit toujours par oublier, si on le veut vraiment. Si on n’y arrive pas, peut-être faut-il songer à aller voir un bon psy ?
La seconde, souvent on a idéalisé cet autre, et le jour où on le croise de nouveau, et bien, il ne se passe rien, même pas le coeur qui bat, rien de rien.
En clair, c’est vrai, les couples ne durent pas vraiment de nos jours, mais pourquoi ne pas essayer et surtout pourquoi se retourner vers le passé ? Inutile de réouvrir une plaie qui est enfin cicatrisée !
Il y a une vie après une rupture, alors ce serait trop bête de ne pas la vivre, non ?
Bon sang, ça me rappelle que trop de souvenirs, mais tu as dis une phrase vraie.
Alors, attention, quand on est pleine rupture et qu’on a le ciel qui nous tombe sur la tête et notre monde complètement anéantie, on a du mal à y croire, et on a même tendance à dire « bah oui, bien sûr, c’est ça! » mais c’est vrai : Un jour, sans savoir pourquoi ni comment, on se réveille et la douleur est partie.
C’est très étrange comme phénomène mas c’est réelle.
Quand ce jour-là m’est tombé dessus, j’ai appelé la personne qui me l’avait dit et je lui ai dit « Punaise, c’est arrivé, c’est vrai ». Et pourtant, je n’y croyais pas parce que quand on va mal, c’est compliqué d’entrevoir l’espoir qu’un jour ça ira mieux, ça ne rentre pas dans l’équation de son univers anéanti du présent, mais c’est vrai, ça arrive !!!