Une romance est-elle de la littérature ?
Une nouvelle question posée sur mon blog : écrire une romance est-ce écrire de la vraie littérature ? J’avoue être un peu coincée car la new romance, très à la mode aujourd’hui, j’ai beaucoup de mal à accrocher. Que voulez-vous, je suis une littéraire de formation et je bute sur le style souvent très primaire. Je prends par exemple « After », « Calendar girl », des romans avec une trame infime, sans vraie surprise, du sexe assez soft, mais suffisant et surtout un livre bourré de vocabulaire familier.
Quand je vois que mes Carla furent réfutées par une édition car plus au goût du jour, qu’une autre édition beaucoup plus axée vers les livres sérieux , à l’inverse, très littéraire adore, mais pas avant 2021, que les contrats numériques, eux, affluent, je suis très amusée. Une autre édition, après envoi du contrat que je n’ai pas signé, m’a demandé de tout réécrire dans le style « (presque) jeune (presque) jolie (presque) célibataire) », en clair casser vraiment le côté littéraire de ce roman pour faire du très facile à lire !
En ai-je envie ? Curieusement, non, je pense que certains textes doivent rester ce qu’ils sont au départ s’ils ne veulent pas perdre leur âme.
Après devons-nous, nous petits auteurs, passer par cette case « lecture facile » de la new romance ?
Je n’ai pas non plus la réponse mais quand je vois un livre comme Calendar girl qui s’est vendu à plus de six millions d’exemplaires, cela fait rêver bien sûr, et en même temps, on est loin de la plume de Marguerite Duras par exemple. Je ne veux pas paraître cynique, mais à côté de « l’amant » ou de « Hiroshima, mon amour », la new romance, ce n’est pas pour moi de la vraie littérature. Après, si je me retrouve avec une obligation urgente financière, je céderai peut-être à cette mode, plutôt par obligation que par pur plaisir !
Et vous ?