( 11 mars, 2019 )

Peindre, écrire un monde en couleurs

Depuis que j’ai débuté l’aquarelle, même si je n’en suis qu’aux balbutiements, je n’ai qu’une seule envie, peindre un monde en couleurs. Une aquarelliste me disait dernièrement qu’il serait temps que je m’oriente vers les paysages ou les portraits, en clair vers la copie de modèles. Cela viendra, mais pour le moment, je n’en ai aucune envie ! J’ai envie juste de prendre des couleurs, plein de couleurs, des couleurs lumineuses et de les mélanger, de les faire exploser ! Même si au final, l’effet rendu n’est pas celui escompté ! C’est un peu comme prendre des mots, en faire des noeuds, des liens, des histoires, du rêve, avec un soupçon de magie, même si cela n’existe pas, juste pour transformer l’eau en lumière …

J’ai envie de peindre, d’écrire, un monde en couleur, simplement parce que la vie est tellement grise qu’il faut oser y mettre de la lumière. Et tant pis pour ceux qui jugeront encore que j’ai un sacré grain de folie, je ne peux me résoudre à choisir la ligne droite, bien tracée. J’aime les petits chemins cabossés, les détours au travers de la forêt, le sentier qui va me conduire à la mer. J’aime voir, et surtout croire, que dans chaque coeur même le plus froid, le plus dur, il reste une petite étincelle d’humanité. Sans être pyromane, j’aime allumer un feu de cheminée et regarder ces couleurs se saluer, en évitant de me brûler, juste pour me réchauffer. Alors si vous avez un peu froid aux pieds, venez me rejoindre pour boire un thé, et pour mettre des touches de couleurs dans cette douce journée.

 

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( 10 mars, 2019 )

Notre corps vit mal le stress

Face à n’importe quelle agression, notre corps se met en défense. C’est une histoire d’hypothalamus qui va activer différents neurones dans notre cerveau et mettre en marche l’adrénaline qui va jouer un rôle déterminant. C’est alors que rien ne va plus.

Prenons l’exemple du stress avant un examen, beaucoup de personnes l’ont vécu, le coeur qui s’accélère, les joues qui rougissent, les mains qui tremblent, la transpiration qui dégouline … Le stress, par lui-même, est issu de notre patrimoine génétique lié à l’ère préhistorique. Un moyen de défense du corps face à une agression.

Tout traumatisme va déclencher un chapelet de symptômes pouvant conduire à une destruction de l’organisme, c’est le cas dans les stress post-traumatiques qui ne sont pas suffisamment pris au sérieux.

Cancers, dysfonctionnement thyroïdien, diabète, toutes ces maladies ne sont pas sans lien avec le stress.

Honte aux manipulateurs qui savent appuyer sur le bouton et déclencher cycliquement des vagues de stress. Se sentir violer « psychologiquement », c’est pousser une personne à se détruire, un peu comme si on l’avait poussée volontairement du haut d’une falaise. Violences conjugales répétées, agressions, insultes, notre société ne vit que de cette manière et c’est bien triste.

Comme nous n’avons aucun pouvoir sur les autres, il est important d’apprendre à gérer son stress, ce qui est loin d’être simple ! Chaque personne aura sa manière de gérer son stress, différente pour chacun. Apprendre en fait à gérer la manière dont on regarde ce stress, appréhender différemment les événements, minimiser les situations à risque.

Je ne dis pas que c’est facile, preuve en est, je n’ai pas encore réussi à me détacher complètement du stress. Éviter les situations de stress, et surtout accepter les choses que l’on ne peut pas changer. Je ne vais pas dire que cela aide totalement, mais cela permet juste de prendre le recul nécessaire. Trop souvent, si on est emphatique, si on croit en l’homme, on ne peut accepter consciemment que les autres soient différents et c’est source de stress. Se dire que sur cette terre, il y a des « vrais méchants » permet de relativiser, et que on ne pourra rien y changer, est un premier pas.

Donnons à notre corps les moyens de vaincre ce stress simplement afin de vivre mieux.

 

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( 9 mars, 2019 )

Le jeu : lorsque les masques tombent

J’ai regardé un film français « le jeu » plutôt sympathique dont le thème m’a laissé réflexion. Le temps d’un dîner, des couples d’amis décident de jouer à un jeu : chacun doit poser son téléphone portable au milieu de la table et chaque SMS, appel téléphonique, mail ou message Facebook devra être partagé avec les autres. Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour que ce jeu se transforme en cauchemar.

Des repas où tout part en vrille, qui dérape à cause d’une simple remarque, on en a tous vécu un. Amusant de constater comme lorsque les masques tombent, tout un univers peut s’écrouler, comment un mot, un seul, mal compris peut ébranler un couple avec une faille. Ce film montre une vraie réalité, celle où l’humain se cache derrière une vie qu’il va avoir cloisonnée, et pour laquelle il sera prêt à tout pour ne pas perdre ce qui est vraiment derrière le miroir. Adultères, jeux virtuels, mensonges, la liste est longue.

Le danger de porter un masque est qu’un jour celui-ci tombe, révélant au final des secrets gardés depuis des décennies dont la gravité n’existe que par l’acte même de mentir.

Comme tout un chacun, je ne suis pas une sainte, mais j’ai toujours assumé mes actes, mon mode de vie ou de pensées, et c’est pour cette raison que les personnes qui m’aiment m’acceptent comme je suis. Je n’ai nul besoin de m’enliser dans des mensonges invraisemblables, parfois juste, peut-être, je tais certains secrets que l’on me révèle, parce que je suis une tombe, et que l’on me fait confiance.

Une fois de plus, ce film montre bien le danger des jeux, de l’omniprésence des téléphones portables, et de tous ces couples qui font semblant.

Je finirai juste par cette phrase qui termine ce film …

« En amitié comme en amour on ne doit pas tout dire. »

 

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( 9 mars, 2019 )

Nul n’est au-dessus des lois

Pédophiles, violeurs, violence psychologique, voici notre société !

J’aime à penser que nous avons un vrai système judiciaire en France, et que nul n’est au-dessus des lois. Je sais que c’est parfois un peu dur à accepter par moment lorsque l’on voit des victimes devenir des coupables présumés ou de petits délits beaucoup plus punis que des viols ou des agressions.

Comme je le dis souvent, il est plus simple d’être défendu quand on est coupable que lorsque l’on est innocent ! C’est une triste réalité, car « les méchants » ont toujours des alibis en béton, des preuves issues d’on ne sait où, tandis que le gentil, qui n’a rien vu venir, qui n’a rien anticipé, qui n’a pas gardé la moindre preuve, se retrouve vite avec une étiquette sur le front.

Naïvement, j’ai toujours pensé que vouloir privilégier la paix et la communication pouvait apporter là sérénité dans ce monde en révolte. Il serait temps que je cesse de me mentir, les pervers narcissiques, les manipulateurs, ne changeront jamais, et rien ne peut les stopper puisqu’ils raisonnent autrement que le commun des mortels.

Je crois beaucoup à l’attraction positive ou négative, et me plais à croire que la méchanceté semée un jour reviendra toujours en pleine face. Après, on voit bien avec les divers procès pour pédophilie, que ceux qui savaient, ceux qui n’ont rien dit, ceux qui ont laissé ces enfants se faire violenter (en particulier dans le milieu catholique) ne seront jamais sévèrement punis ! Comme si la justice divine, elle, allait s’en charger ! Je n’y crois guère ! Mais il me plaît de continuer de croire que nul n’est au-dessus des lois … enfin peut-être, ou pas :(

 

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( 8 mars, 2019 )

J’ai dû rêver trop fort de Bussi

J’ai dû rêver trop fort de Michel Bussi

Méga coup de coeur

J’ai hésité à plonger dans ce roman, n’étant pas une inconditionnelle de cet auteur, mais le titre m’interpellait. Que dire ? Ce fut une lecture magique, d’une force incroyable. Bien sûr, on est loin du style littéraire de Zola ou Hugo, mais j’ai envie de dire, on s’en fout ! Les mots sont juste émotions, et c’est peut-être cela au final, prendre du plaisir à lire. Peut-être que je l’ai lu au bon moment, peut-être que j’avais besoin de lire une histoire d’amour si belle ? Honnêtement, je ne sais pas, mais cette histoire s’entrelaçant à vingt ans d’intervalle, où on touche presque « l’âme » des personnes, j’ai adoré. Et que dire des dernières pages si ce n’est que j’ai senti mes yeux se mouiller, moi qui ne pleure jamais, tellement c’est beau, tellement c’est fort, tellement cette fin reste, malgré tout positive et fait du bien.

Je n’ai donc aucun regret d’avoir lu ce roman que je conseille à ceux qui croit encore en l’amour ( les autres, les aigris trouveront cette histoire ridicule).

Ceux qui attendaient un polar comme les Nymphéas Noirs seront déçus, moi, j’ai adoré au contraire ! Les plus belles histoires d’amour ne meurent jamais…

 

Ce livre est truffé de magnifiques phrases, et j’adore les belles phrases.

« Il n’y a pas de magie dans la vie juste une réalité qu’on s’amuse à réinventer. »

« On ne souffre que de ce qui est possible et qui souvent n’arrive jamais. »

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( 8 mars, 2019 )

L’importance du père

L’importance du père pour sa fille est un lien très particulier qui se créé dès l’enfance, une histoire d’amour unique, où le papa est bien plus qu’un héros, il est le premier amour de sa fille, amour sublimé, unique, presque transcendant. Quelle adolescente n’a pas dit avec une pointe de fierté à sa mère : « Tu es jalouse de moi parce que papa m’aime plus ! » Cette construction psychologique est indispensable à l’équilibre de chaque fillette. Cette relation idéale va couper le cordon de l’enfant avec sa mère, relation fusionnelle depuis la conception. De « maman- bébé », on passe à « papa-fillette ». Ce syndrome d’Oedipe ( voire d’Electre) va pousser la jeune demoiselle à aimer son père sans limite.  Certainement le plus bel amour et le plus noble.

Seulement, beaucoup de filles n’arrivent pas ensuite à retrouver un homme aussi bien que leur père, et vont aller de déceptions en déceptions.

En grandissant, on ne perd nullement cet amour inconditionnel, unique. Le père reste le pilier, l’arbre qui nous maintient debout. Il est solide. Seulement parfois la vie nous joue un sale tour, et le père disparaît. L’arbre n’a plus de branche. Comment peut-on survivre sans lui ? On tente de se raccrocher à des brindilles mais le manque est là, notre père n’est plus.

J’ai perdu mon père il y a plus de vingt-cinq ans en cinq jours. Il n’avais que 57 ans. Je n’étais pas préparée à sa disparition. C’était un homme fort, un vrai, indestructible, un artiste qui illuminait ma vie. Je n’avais pas besoin de lui téléphoner pour qu’il vienne me voir, il sentait que j’avais besoin de sa présence, de son humour, de son énergie positive. Et soudain, je me suis retrouvée orpheline « de lui ». J’étais déjà une mamange et je me retrouvais une fille sans père. Injuste ! Inconsciemment, je l’ai cherché dans les mains « dites amicales » qui me serraient, voulant malgré moi, retrouver cette force unique, cet amour pur qui nous unissait. Certains hommes en ont joué, c’est tellement facile de s’octroyer une telle place et d’en tirer une certaine satisfaction. L’admiration est toujours plaisante, et un transfert tellement vite fait. Seulement, trop d’individus ne comprennent pas cette limite, on ne couche pas avec « son père », donc l’amitié doit rester de l’amitié.

Il m’a fallu une aide thérapeutique pour accepter cette réalité, personne ne pourra jamais remplacer mon père, et c’est certainement une bonne chose. J’ai une vie sereine, des projets, des passions que je lui dois, mais je l’ai laissé partir …

J’espère un jour le retrouver si « un après » existe … en tous les cas, il restera toujours mon premier véritable amour de gamine, celui où l’amour Était , tout simplement.

Je souhaite à chaque fille d’être autant aimée par leur père que je le fus, par le mien.

 

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( 7 mars, 2019 )

Ces portes qui doivent rester fermées à jamais

Il y a des portes que l’on claque, que l’on ferme, parfois les larmes aux yeux, parce qu’il le faut, parce que l’on n’a pas d’autres choix, parce que l’on n’est pas là pour se détruire. Seulement, parfois au détour d’une conversation ou au hasard d’un chemin, une de ces portes que l’on a volontairement claquée s’entre bâillent. Surtout, ne pas courir l’ouvrir. Ce serait une grave erreur. Certaines portes doivent rester à jamais fermées. Même si le tableau qui semble se dessiner, plein de couleurs d’un passé révolu, attire comme un aimant, ouvrir de nouveau cette porte consisterait à se jeter dans la gueule du loup. Comment pouvons-nous parfois oublier si vite, en ne regardant que ce filet de lumière qui brille, tout le mal que nous avons ressenti ? Est-ce cette innocence que nous gardons, celle de croire que l’humain par définition peut changer ? Qu’il n’est pas vraiment méchant, juste la résultante des circonstances ?

Comme tout un chacun, j’ai poussé à une époque une porte fermée, croyant à la bonté, à la sincérité humaine, et je me suis bien trompée !

Malheureusement, même si des exceptions existent, rares sont les individus qui changent en profondeur, et très vite, le visage d’hier se superpose à celui d’aujourd’hui. Une boucle sans fin. Une douleur qui revient.

Alors plutôt que de tenter le Diable, mieux vaut laisser les portes fermées, et se rappeler que si un jour, nous les avons claquées, c’est qu’il y avait vraiment une bonne raison !

 

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( 6 mars, 2019 )

Coup de coeur : Haut le coeur de Gaëlle Perrin- Guillet

Polars et thrillers sont mes livres de prédilection et je suis très reconnaissante à Taurnada éditions pour m’avoir permis de découvrir ce roman.

Haut le coeur de  Gaëlle Perrin- Guillet

D’emblée, le style est pointée, bien rythmée avec une sorte de zoom sur le personnage principal, Alix Flament, journaliste, qui se retrouve presque simple pigiste après avoir été une spécialiste des affaires criminelles.

L’analyse psychologique entre Alix et Éloane, cette relation au final très particulière qui conduit l’une d’elle à vouloir à tout prix terminer ce qu’elle s’était promis de faire avant son incarcération, et le dilemme de la journaliste, détruite par cette femme six ans plus tôt et qui pourtant peut-être la seule à pouvoir la stopper.

« « : “Quand je sortirai, tu seras la première prévenue.” J’en ai encore la chair de poule en repensant à la gueule qu’elle avait en disant ça : un véritable animal enragé. »

Les mots sont jetés sur le papier et le lecteur, lui, sent l’adrénaline monter ! Plonger ce livre, c’est s’enfoncer dans la noirceur humaine, en ayant le coeur bien accroché ! Difficile de donner un avis sans spolier, mais on ne voit plus les restaurants du même regard ni les colis, bref cela change notre vision !

Un roman que l’on a bien du mal à lâcher, où les énigmes nous incitent à continuer, à vouloir connaître la fin, à aller jusqu’à détester Éloane. Un thriller rondement mené !

Une très belle découverte ! Avec un suspense jusqu’à la dernière page ! Même les dernières lignes sont …wouah !!!!

 

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À lire sans réserve !

( 6 mars, 2019 )

La forme est vide de CLR

La forme est vide de CLR

J’ai mis du temps à lire  la nouvelle parution de CLR, simplement parce que ce livre n’est pas un roman, plutôt un recueil dont chaque chapitre se déguste. Rien que le titre, pour ceux qui aiment la philosophie est intéressant, l’apologie du vide, tout un programme.

« Faire l’apologie du vide, revient à faire celle de la liberté car celle-ci est absente de contrainte et d’influence, vide de toute autorité (intérieure ou extérieure). »

On retrouve bien dès le départ la plume livresque de CLR qui avait déjà débattu avec brio sur la liberté dans « Une liberté pas comme les autres »,

J’ai donc savouré ce recueil, pris beaucoup de plaisir à le lire, appréciant la manière dont CLR passe des contes à l’expression philosophique, nous livrant à chaque chapitre une question sur laquelle nous devons nous arrêter. On retrouve aussi les thèmes phares de l’auteur : le zen et la méditation.

 

En résumé, un livre qu’il faut lire parce qu’il fait du bien, parce qu’il pose de véritables questions. Un vrai plaisir pour ceux qui aiment réfléchir …

 

Quelques phrases qui m’ont marqué :

« Bien souvent, l’existence est aussi une essence non définitive. »

 

« C’est dans le vide de pensée que l’intelligence s’exerce, c’est dans ce même vide que la méditation laisse l’ego de côté, c’est aussi dans ce même vide que la joie peut fleurir. »

 

« La liberté est un acte conscient. Elle apparait seule lorsque l’ego s’est effacé. »

 

CLR est un auteur autoédité et vous pourrez retrouver ses ouvrages dont celui-ci sur Kindle.

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https://www.amazon.fr/forme-est-vide-psychologie-Bouddhas-ebook/dp/B07NJPW5SG/ref=nodl_

( 6 mars, 2019 )

Pourquoi trop souvent, on n’ose pas dire que l’on est auteur ?

 

Tout comme de nombreuses personnes avec qui j’ai discuté dernièrement sur ce sujet, en société, je peine à dire que je publie des romans, comme si c’était un peu honteux. Est-ce la peur de capter une lueur ironique dans le regard de l’interlocuteur ou simplement une certaine pudeur ? Ou un désir de conserver ce « secret » pour me préserver moi-même ?

Personnellement, écrire n’est pas pour moi un métier, d’abord parce que je n’en vis pas, que mes droits d’auteurs sont si maigres qu’ils ne servent qu’à faire plaisir à ma famille, mais surtout je ne porte pas sur mon front l’étiquette « écrivain » et je n’ai aucune envie de la porter un jour. J’ai fait des études, j’ai une profession pour laquelle j’ai donné des années de mon existence, beaucoup d’énergie, alors que pour moi, l’écriture n’est juste qu’un simple passe-temps, un moment de plaisir. Je n’écris pas pour prendre une valise et promouvoir mes bouquins à travers le monde, ni pour voir mon nom en lettres d’imprimerie sur une affiche, cela me rendrait dingue et me ferait certainement perdre mon inspiration. J’aime rester dans l’ombre. Je n’aime ni les salons ni les dédicaces, juste mon petit cocon familial douillet.

 

Après, il existe de véritables raisons pour lesquelles certains auteurs rechignent à parler de « leur profession », dont la principale est ce regard que pose les autres dès que l’on admet que l’on écrit. Énoncer que l’on est capable d’inventer des histoires, c’est un peu se retrouver cataloguer dans le registre « artiste », « dérangé », « hors norme ». Publier des albums pour enfants, l’auteur se retrouve dans le registre « infantile ». Combien de fois, ai-je entendu lors de réunions littéraires en médiathèque qu’un auteur jeunesse n’était pas un vrai écrivain ! Écrire un roman érotique n’est pas mieux ! Si vous êtes une femme, vous vous retrouvez directement mise dans la case «  fille facile ou filles fantasque ». Et je ne parle même pas de certains lecteurs bien pensants qui vont cracher sur les auteures de romances amoureuses comme celles de la collection Harlequin. Et pourtant ! Il n’y a pas de « petits livres » comme de « petites lectures ».

 

Je m’insurge contre ces stéréotypes réducteurs. Nous sommes de nombreuses plumes à publier sous pseudo lorsque nous nous heurtons à des critiques trop virulentes.

J’écris depuis toujours, depuis mes treize ans, j’ai débuté véritablement l’écriture par des nouvelles « un peu cruches » comme diraient certains, il y a plus de dix ans ainsi que par des nouvelles érotiques, mais je n’ai jamais osé les envoyer autrement que sous pseudo. J’ai même eu une nouvelle qui fut extrêmement bien placée au Canada, mais personne ne l’a su ! Imaginez un peu la réaction de parents d’él apprenant que l’enseignante de leur enfant écrivait des histoires coquines ! Un pas et les gens mélangent l’histoire et l’autobiographie,  alors que je n’écris jamais rien d’autobiographique. J’ai tellement donné dans la délation gratuite, que j’ai mis une croix sur ces styles littéraires

Alors, non, en société, je ne parle jamais ni de mes livres ni de mes peintures, je me contente de rester dans une conversation classique souvent liée  à l’enseignement, mon véritable métier, permettra également de nombreuses critiques également , mais j’y suis habituée ou j’écoute les autres, simplement. Je garde pour moi mon jardin secret afin de simplement ne pas perdre cette petite flamme que j’essaie de préserver au maximum, la magie de l’inspiration.

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