Se perdre dans les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux sont fatigants pour beaucoup ces derniers mois, à tel point que la jeunesse les déserte totalement. Seulement comment un auteur qui ne s’appelle pas Musso ou Stephen King pourrait-il être lu sans passer par cette case obligatoire, pire incontournable.
Je m’interroge beaucoup sur ce sujet, car je fatigue des groupes avec ce flux incessant d’informations, presque identiques dans chaque groupe, où les gens finalement ne lisent pas l’autre, mais se contentent de poster leur publicité, la photo de leur livre ou du livre qu’ils ont aimé, mais sans apporter pour autant de la nouveauté.
Photos de livres, chroniques, avis, on frôle presque la publicité subliminale ( je le dis avec humour). Je m’aperçois de plus en plus que les gens se perdent dans ces réseaux, répondant à une question qui n’est pas celle du post indiqué, insultant au passage sans avoir vu le début de la conversation, et toujours jugeant, tranchant.
L’homme est-il en train de disparaître dans cette immensité anonyme où chaque mot est décortiqué, transformé pour servir parfois seulement à des fins personnelles ? Se perdre dans ce monde virtuel, c’est un peu comme s’enfoncer dans un état brumeux comme tomber le long d’une falaise rocheuse sans aucune prise pour se rattraper, c’est sentir ce manque d’oxygène compresser les poumons, avec juste cette envie soudaine de remonter pour respirer, et de hurler à la vie !
J’aime lire, et je lis beaucoup, mais je m’éloigne de plus en plus des groupes où je ne trouve pas ma place. Ce que j’aime, ce sont les gens, discuter avec, de lecture, de faits de société, de peinture, de séries, bref, mais pas voir passer en continue de la publicité. Les pages FB sont là pour cela, les groupes devraient être pour se sentir « bien » à un endroit.
« La meilleure chose qui puisse arriver à l’homme est de se perdre. »
Et bien se perdre, peut-être, mais pas sur Facebook …