( 11 avril, 2019 )

Partir dans la dignité.

Il serait temps au XXI siècle de permettre à chaque personne d’avoir le choix de mourir dans la dignité. Ce n’est ni une affaire de religion ni une histoire politique, c’est juste du bon sens. Nous vivons de plus en plus vieux, nous nous retrouvons de plus en plus face à une population vieillissante, usée, souffrante. Lorsque je vois des personnes âgées n’étant plus que des corps sans âme, je ressens avec force leur vide, peut-être simplement parce que j’aurais peur de finir comme elles.

Mourir dans la dignité devrait être inscrit dans la constitution. Je ne parle pas d’une euthanasie systématique comme le demandent certains, mais d’un choix possible lorsque la souffrance est irréversible, lorsque la détérioration physique est sans issue.

Permettre à chacun de s’endormir doucement, tout simplement. Lorsque mon fils était en chimiothérapie, j’ai vu, entendu des enfants hurler de douleur des journées entières ( cancer des os, de la moelle osseuse …) pour finir par mourir toujours dans cette douleur extrême. La mort est une porte qui peut-être effrayante car elle signe notre fin mais finir sa vie en mode végétatif, je trouve cela abominable.

La dignité est la dernière liberté qui reste à l ‘homme « à la fin », et notre humanité devrait nous pousser à nous comporter comme des personnes emplies de bienveillance.

Quant à vous qui me lisez, dites-moi, si vous vous trouviez en phase terminale d’une maladie incurable, qu’il ne vous resterait que quelques semaines, que vous seriez face à des souffrances insupportables, souhaiteriez-vous que l’on vous aide à mourir en toute légalité ?

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2 Commentaires à “ Partir dans la dignité. ” »

  1. Tienou dit :

    Bien des gens ne le savent pas et doivent partir ou voir partir les leurs dans des conditions inacceptable, il existe des réglementations qui obligent tous soignants à agir contre la douleur, y compris dans les ultimes instants de la vie.
    Réclamer que soit soulagé un mourant ne devrait plus se voir dans les institutions hospitalière, ou même chez soi.
    Ce qu’il reste de réticences à agir d’éducation et d’information.
    Or, c’est vrai les rétentions persistent dans l’esprit de certain. Je pense qu’on est alors devant des cas de non assistance. Mais cela n’est que mon point de vue : rare sont les cas où il est juridiquement statué ainsi.

  2. 010446g dit :

    Je voudrais qu’on m’aime assez
    Si un jour mon esprit confond
    Excrément et bonbon,
    S’il oublie les mots
    Le nom de mes enfants
    S’il perd le sens du beau
    La notion de décent
    Si la douleur
    Tenaillant chaque jour
    Extirpe de mon cœur
    Toute forme d’amour
    Rend mon âme injuste
    Ma parole blessante
    Si mon cou, mon buste
    Ma bedaine opulente
    Mes membres inertes
    Indicible perte
    Ne veulent plus rien faire
    Ne veulent que se taire
    Ni trouver ma bouche
    Ni boire ni manger
    Ni respecter ma couche
    J’aimerais être assez aimé
    En cette fin de vie
    Par quelqu’un pour,
    En un geste d’amour
    Qu’il souffle ma bougie.

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