( 22 août, 2019 )

Parler avec ses enfants.

Je survole de plus en plus de discussions où des personnes de plus de quarante ans se plaignent du peu d’intérêt de leurs enfants adultes, comme si un enfant devait impérativement rendre des comptes à ses parents. Je vais certainement encore choquer, mais on ne fait pas un enfant « pour soi » et surtout on ne doit jamais rien attendre en retour « parce que l’on a tout donné. » C’est normal de tout donner !

Parler à son enfant signifie-t-il se confier, vider son coeur, raconter ses déboires sentimentaux ou sa déprime ? Là, je suis catégorique : non ! Un enfant même adulte n’est pas là pour absorber telle une éponge l’énergie négative de ses parents. Un enfant n’est pas là pour entendre papa se plaindre de maman. Il n’est pas là pour entendre maman ressasser son passé en boucle, ses incertitudes, son manque de confiance. Notre société, peut-être encore une dérive de la génération Dolto, a misé sur l’écoute et la communication. Ce sont des choses formidables, il faut bien le dire, seulement communiquer avec son enfant, c’est l’écouter et non déverser sur lui ses problèmes et ses frustrations. Volontairement, je joue l’avocat du diable.

Souvent l’enfant peut se trouver spontanément dans l’empathie et voudra aider sa mère ou son père, c’est normal. C’est l’inverse qui doit-être proscrit, l’attente d’un parent envers son enfant. Confier ses peurs, ses angoisses, c’est pour le rôle des amis, mais ni celui des enfants ou des conjoints de ces enfants. Et puis, il faut rester lucides , il y a des thérapeutes pour cela ! Mettre son enfant dans une telle position, c’est lui imposer un rôle qui n’est pas pour lui. Hormis dans les tristes cas où la situation s’inverse ( maladies neuro dégénératives par exemple), l’enfant n’est pas destiné à devenir le parent de son parent, c’est une question de survie.

 

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