Violences. Il faut rompre le silence !
Les médias en font les beaux titres ces jours-ci, comme si on découvrait soudainement une vérité vieille de plusieurs siècles, les violences faites aux femmes. Depuis la nuit des temps, les hommes pensent avoir le pouvoir sur les femmes avec leurs poings. On en oublie trop souvent également les violences faites avec les mots, ces phrases assassines qui tuent tout autant, qui laissent même des cicatrices qui ne se referment pas.
Il faut rompre le silence, lutter contre ces violences physiques ou psychologiques, seulement on oublie trop fréquemment que si c’était si simple, il n’y aurait plus aucune victime. Mais la question principale reste qui sont les victimes ? Vous ? Votre voisine ? Vos amies ? Votre soeur ? Comment le savoir puisque le propre d’une victime est de ne pas oser le dire. Et pourquoi me diriez-vous ? Simplement parce que dans notre société vérolée, on ne croit jamais la victime en particulier si c’est une femme.
Violences conjugales, ce sera la faute de l’épouse qui n’a pas été assez gentille, qui n’a pas su répondre aux attentes de son merveilleux mari et qui n’a surtout pas à aller se plaindre si elle s’est pris une claque en pleine figure. Violences psychologiques souvent provoquées par ces pervers narcissiques qui par leurs mots vont bousiller une vie. Seulement voilà, comment une femme, car ce sont trop souvent les femmes qui en sont les victimes, je le redis, pourrait-elle lutter contre des mots, car après tout, ce ne sont que des mots et non des coups que l’on peut voir.
Il faut rompre le silence ! Ouvrir les yeux sur ces signes invisibles, ne pas tourner la tête face à cette douleur muette, et surtout écouter les mots qu’on ne peut dire, qui ne peuvent sortir. Ce n’est pas parce qu’une violence n’est pas visible qu’elle est moins grave. Il faut que ces monstres qui détruisent des vies soient conscients de leurs actes. Ni l’argent ni des excuses ne pourront jamais effacer le mal qui fut fait, celui qui a rongé l’intérieur de la personne.
Il faut rompre le silence, sinon ce ne sont pas juste mille mortes de violences physiques que nous aurons chaque année, mais des milliers qui vont petit à petit se détruire.
Et pour y aider, peut-être plus symboliquement que l’aveu et plus aisément possible, qui sait : il y a le point rond noir marqué dans la main en appel au secours
Et pas seulement pour les femmes !